Je suis tombé par terre,C'est la faute à Voltaire,Le nez dans le ruisseau,C'est la faute à…
La chanson de la coupe (Coupo Santo)
Paroles: Frédéric Mistral
Titre originaclass="underline" "Coupo Santo"
1. Provençaux, voici la coupeQui nous vient des CatalansTous unis buvons en groupeLe vin pur de notre plant
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Coupe sainte, et très sainteVerse à pleins bordsSans compter, tous tes trésorsEt l'énergie des forts
2. D'un vieux peuple fier et libreNous sommes l'achèvementEt si tombant des félibresTombera notre nation
3. D'une race qui repousseVoici les premiers bourgeonsLa patrie a des ressourcesPar ses chefs et ses héros
4. Verse-nous ton espéranceEt tes rêves d'avenirPour les siècles qui s'avancentDu passé le souvenir
5. Verse-nous la connaissanceQui transmet le Vrai, le BienEt les autres jouissancesQui se moquent du tombeau
La chanson de la mariée (Conseils à la mariée)
note: chanson bretonne qui aurait été chantée lors du mariage d'Anne de Bretagne avec le roi de France Charles VIII en 1492; voir aussi la version d'Hugues Aufray, sur le site
Nous sommes venus vous voirDu fond de not' villagePour souhaiter ce soirUn heureux mariageA monsieur votre épouxAussi bien comme à vous.
Vous n'irez plus au balMadame la mariéeDanser sous le fanalDans les jeux d'assembléeVous gard'rez la maisonTandis que nous irons.
Avez-vous écoutéCe que vous dit le prêtre?A dire la véritéEt comme il vous faut être:Fidèle à votre épouxEt l'aimer comme vous.
Quand on dit son épouxOn dit souvent "son maître"Ils ne sont pas si douxComme ils ont promis d'être:Il faut leur conseillerDe mieux se rappeler.
Si vous avez, bretonsDes bœufs dans vos herbagesDes brebis, des moutonsDes oisillons sauvagesSongez, soir et matinQu'à leur tour ils ont faim.
Recevez ce bouquetQue nous venons vous tendre:Il est fait de genêtsPour vous faire comprendreQue tous les vains honneursPassent comme des fleurs.
[Variante du dernier couplet]Recevez ce gâteauQue ma main vous présente.Il est fait de façonA vous faire comprendreQu'il faut pour se nourrirTravailler et souffrir.
La chanson de Roland
Le noble Charles, Roi des Francs,Avait passé monts et torrents,Restait l'arrière-gardeAyant pour chef Roland le PreuxVoilà qu'ils se hasardentAu fond d'un val bien ténébreux.
Hélas! Le traître GanelonAvait gardé ce noir vallonCar une armée immenseSoudain descend des pics voisins,La lutte à mort commenceAux cris stridents des Sarrasins.
L'épée au poing, fier et sanglant,Il crie aussi le bon RolandIl court dans la batailleJonchant de morts le sombre valIl frappe, il brise, il taillePartout résonne Durandal.
Blessé trois fois, sire OlivierDit à Roland, beau chevalier:"Sonnez vers Charlemagne,Sonnez vers lui, sonnez du cor,Sonnez par la montagne."Le bon Roland dit: "Pas encore"
Enfin, percé de part en partRoland sonna; c'était trop tardAutour de lui, dans l'ombreRâlaient les gens et les chevauxVaincu, mais par le nombre,Roland mourut à Roncevaux.
La chanson des échos
Paroles: Roland Gaël. Musique: P. Codini et Ch-H. Laurent
© Editions Réunies (Ver luisant – Codini – Julsam)
note: indiqué sur la partition "collection des vieux succès français". Cette chanson fut interdite en France pendant l'occupation.
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Ohé, là-bas, là-haut,Ecoutez les échos,Ohé, ohé, écho.
Sous le ciel étoiléDans la montagnePauvre pâtre isoléEt sans compagne,Dans les sentiers perdusTout blancs de luneÔ pâtre qu'entends-tu,Dans la nuit brune?
Je n'entends pas l'air des violonsVersant des flots d'harmoniePour les heureux de la vie,Sous les beaux lustres des grands salons,Mais j'entends dans la montagneDes airs plus langoureux et plus beaux,C'est lorsque la nuit nous gagne,La chanson des échos.
{au Refrain}
Sous le soleil ardentLa tête nue,Paysan rude et lent,A la charrueToujours le dos tendu,Dur à la peine,Paysan qu'entends-tuParmi la plaine?
Je n'entends pas l'air des violonsVersant des flots d'harmoniePour les heureux de la vie,Sous les beaux lustres des grands salons,Mais les bruits de mon villageViennent passer sur les blés nouveaux,Et j'entends, sous les ombrages,La chanson des échos.