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«Si ce n'est que pour ça ce n'est pas la peineRépondit Madeleine,Je vous préviens tout de suite pour vous fixerC'est inutile d'insister,Vous n'aurez pas ça de moi sans le mariage,Les hommes sont volages,Si jamais je vous donnais mon petit bien,C'est vous qui me donneriez plus rien!»
La voyant aussi pure que jolie,Le jeune homme l'épousa.Et le soir quand la noce fut finie,Dans sa chambre il l'emmena.Lorsqu' enfin fut soufflée la chandelle,Comme il s'approchait tremblant«Que veux-tu de moi?» lui dit la belle«Je voudrais dit-il, un enfant.»
«Si ce n'est que pour ça, c'est pas la peine,Répondit Madeleine,Je vous préviens tout de suite pour vous fixerC'est inutile d'insister,J'ai eu deux petits jumeaux l'année dernière,Ils sont chez ma mère,Si tu veux les gosses va les chercher,Mais moi je ne veux plus recommencer!»

La vieille croix

note: datant vraisemblablement des années 1920

Là-bas, tout au bout du villageLorsque je m'en reviens des champsLe soir, épuisé par l'ouvrageMenant, devant, mon bœuf blancJ'aime à voir se dresser dans l'ombreLa croix, debout dans le ciel noirA l'heure où tout ici-bas sombreC'est le symbole de l'espoir

{Refrain:}

Je te salue ô croix rustiquePieux vestige d'autrefoisCar sans souci de la critiqueHumblement j'espère et je croisJe te salue ô vieille croix
Soudain, de tristes gars farouchesLa haine étouffant leur raisonPassant le blasphème à la bouchePrès de l'image du pardonMais moi, devant le vieux calvaireJe passe toujours chapeau basCar je l'aime et je le vénèrePour tous ceux qui ne le font pas

{au Refrain}

La voix des chênes

Paroles: Francisque Borel, Stéphane Borel. Musique: Gustave Goublier 1888

autres interprètes: Noté (1902), Louis Lynel (1929), Lucien Lupi (1951), Armand Mestral (1957), Michel Dens (1961),Xavier Depraz, Roland Gerbeau (1985), Michel Chaineaud (1997)

Quand le soleil s'enfuit à l'horizon,Semant la nuit sur les monts et la plaine,Le vent du soir fait passer un frissonSur la forêt où sommeille le chêne.Et l'on entend monter comme un doux bruitSous les rameaux au milieu du silence:C'est la chanson de l'amour qui commence,Hymne éternel qui vibre dans la nuit.
Si vous rêvez d'amourDans les forêts prochainesEcoutez au déclin du jourLa voix des chênes:Elle vous parlera d'amour {2x}La douce voix {2x} des chênes.
Chez nos aïeux, les farouches Gaulois,Aux temps passés, on vénérait les chênesEt leurs guerriers, à l'abri des grands bois,Ont défié les légions romaines,L'arbre divin s'en souviendra toujours;Les soirs d'hiver, quand la rafale grondeIl semble encore vouloir jeter au mondeLes fiers défis de ses anciens beaux jours.
C'est du vieux sang GauloisQui coule dans ses veinesAllez, le soir, au fond des bois,La voix des chênesVous parlera des fier Gaulois {2x}La grande voix {2x} des chênes.
Il me souvient qu'un jour je parcouraisLe beau pays de l'antique Lorraine,Je m'arrêtai près des vieilles forêtsPour écouter ce que disait le chêne,Un vieux géant, Roi de l'immensité,Parla longtemps de notre belle France,Comme un clairon sonnant la délivrance,Enflant sa voix, il cria: "Liberté"
Lorrains, la libertéPlane à travers vos plainesEcoutez dans l'obscuritéLa voix des chênes,Elle chante la liberté {2x}L'immense voix {2x} des chênes.

Le chant des partisans

Paroles: Maurice Druon, Joseph Kessel. Musique: Anna Marly 1943

autres interprètes: Anna Marly, Germaine Sablon, Bordas, Yves Montand, Johnny Hallyday, Pierre Nougaro, Claude Voincy, Luc Barney, Armand Mestral, Lucien Lupi

note: Textes original en russe d'Anna Marly, puis adapté en français.

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne?Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades!Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite!Ohé, saboteur, attention à ton fardeau: dynamite…
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève…