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Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute…
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne?Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh…

Le chant du départ

Paroles: Marie-Joseph Chénier. Musique: Etienne-Nicolas Méhul 1794

Titre originaclass="underline" "Hymne à la liberté"

note: Hymne officiel du Premier Empire.

La victoire en chantantNous ouvre la barrièreLa liberté guide nos pasEt du Nord au midiLa trompette guerrièreA sonné l'heure des combats.Tremblez ennemis de la France,Rois ivres de sang et d'orgueil.Le peuple souverain s'avance:Tyrans descendez au cercueil.

{Refrain:}

La république nous appelle,Sachons vaincre ou sachons périr;Un Français doit vivre pour elle,Pour elle un Français doit mourir.Un Français doit vivre pour elle,Pour elle un Français doit mourir.
De nos yeux maternelsNe craignez pas les larmes;Loin de nous les lâches douleurs!Nous devons triompherQuand vous prenez les armes,Nous vous avons donné la vieGuerriers, elle n'est plus à vous;Tous nos jours sont à la patrie,Elle est votre mère avant nous

{au Refrain}

Que le fer paternel arme la main des braves;Songez à nous au champs de Mars;Consacrez dans le sang des Rois et des esclavesLe fer béni par nos vieillards,Et, rapportant sous la chaumièreDes blessures et des vertus,Venez fermer notre paupièreQuand les tyrans ne seront plus.

{au Refrain}

De Barra, de Viala le sort nous fait envie:Ils sont morts mais ils ont vaincu.Le lâche accablé d'ans n'a pas connu la vie;Qui meurt pour le peuple a vécu.Vous êtes vaillants, nous le sommes;Guidez-nous contre les tyrans;Les républicains sont des hommes,Les esclaves sont des enfants

{au Refrain}

Partez, vaillants époux! Les combats sont vos fêtesPartez, modèles des guerriers!Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes,Nos mains tresserons vos lauriersEt, si le temple de MémoireS'ouvrait à nos mânes vainqueurs,Nos voix chanteront votre gloire,Nos flancs porteront vos vengeurs.

{au Refrain}

Et nous, soeurs des héros; nous, qui de l'hyménéeIgnorons les aimables noeuds,Si, pour s'unir un jour à notre destinée,Les citoyens forment des voeux,Qu'ils reviennent dans nos muraillesBeaux de gloire et de liberté,Et que leur sang ans les bataillesait coulé pour l'égalité.

{au Refrain}

Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,A nos épouses, à nos soeurs,A nos représentants, à nos fils à nos mèresD'anéantir les oppresseurs.En tous lieux, dans la nuit profondePlongeant l'infâme royauté,Les Français donneront au mondeEt la paix et la liberté

{au Refrain}

Le costaud de la lune

Se faufilant parmi la fouleEt à travers les rues de ParisC'est l'heure où l'apache à la couleLes mains dans les poches sans bruitViens faire sa ronde nocturneOn dirait un oiseau de proieGuettant de son œil taciturnePour faire le coup du père François
Il revient un soirLe long du trottoirDans la nuit bruneFrôlant le passantLe regard inconscientLa môme cherche fortuneSon homme, un costaud,Vous tue s'il le fautPour une brimeJouer du couteauC'est le sort des costauds de la lune
Ayant passé par la centraleL'apache, un bandit dangereux,Un jour quitta la capitalePour faire son service un joyeuxMais il est jaloux de sa mômeBravant le danger, il s'enfuitSachant qu'elle avait un autre homme,Revient sur les pavés de Paris
Il descend le soirLe long du trottoirDans la nuit bruneIl surprend JulieEt son cœur a bondiDans son infortuneSans lui dire un motD'un coup dans le dosIl tue la brune.Jouer du couteauC'est le sort des costauds de la lune
Mais voilà dans la nuit qui s'achèveL'on vient de dresser l'échafaudOn voit dans le jour qui se lèveBriller le sinistre couteauL'apache va payer ses dettesSa dernière heure vient de sonnerPendant qu'on lui fait la toiletteLe remords le fait frissonner
Il descend le soirDans la nuit bruneLe long du trottoirIl tue MélieEt son cœur a bondiDans son infortuneUn père, une mamanPleurant son enfantDans la nuit brune,Mourir sous le couteauC'est le sort des costauds de la lune.