Note: Ceci n'est qu'une des très nombreuses versions (environ 60) de cette chanson.
Son origine est assez complexe. Elle est issue de la greffe d'une
chanson du XIIIème siècle qui raconte le retour du comte Renaud sur une
chanson du XVIème (le comte Redor) issue d'une légende scandinave qui a
fait fureur en Europe et engendré de nombreux textes dans divers pays.
L'un de ces textes est "le Comte Redor" en Bretagne qui est sans
doute à l'origine de la fusion (car il y a peut être des versions dérivées).}
Le rosier
Paroles: De Leyre. Musique: Jean-Jacques Rousseau
Je l'ai planté, je l'ai vu naîtreCe beau rosier où les oiseauxViennent chanter sous ma fenêtre,Perchés sur ses jeunes rameaux.
Joyeux oiseaux, troupe amoureuse,Ah! Par pitié ne chantez pas!L'amant qui me rendait heureuseEst parti pour d'autres climats.
Pour les trésors du Nouveau MondeIl fuit l'amour, brave la mort.Hélas! Pourquoi chercher sur l'ondeLe bonheur qu'il trouvait au port?
Vous, passagères hirondellesQui revenez chaque printemps,Oiseaux voyageurs, mais fidèles,Ramenez-le moi tous les ans.
Le sacre de Napoléon
1804
note: sur l'air de "Catiau dans son galetas"
J'entendons ronfler l'canonY g'na plus à s'en dédireOn couronne NapoléonEmpereur de ce bel empire:Ça nous promet pour l'avenirBen du bonheur et du plaisir;
Sur le décret du Sénat,La France s'est prononcée;C'est comme si l'conseil d'ÉtatAvait d'viné not' pensée,Car depuis quatre ans, dans notre cœur,Napoléon est l'empereur.
Je prenons la libertéDe v'nir sans cérémonie,Pour trinquer à sa santéSans oublier sa tendre amie,Dont il doit être ben jaloux,Car tout l'monde l'aime autant que nous.
Mais s'il faut nous en taperÀ l'av'nant qu'il est grand homme,Je n'trouv'rons pas d'quoi lamper,Car y gn'a pas assez d'rogommeDans la France, ni dans l'paysQue sa valeur nous a conquis
J'vois qu'nous cherchons vainementSur c'front qu'la Gloire environneUn petit coin seulementPour y placer la couronneLes lauriers, du haut en bas,Le lui couvrent: quel embarras!
Cet habit et ce manteauParguenn'! lui vont à merveilleMais c'qu'est encor ben plus beau,C'est qu'chacun s'dit à l'oreilleVoyant c'front victorieux:D'honneur, il était fait pour eux!
Qu'ils viennent, ces engueseuxDire qui gn'a pas d'Providence;Après l'état malheureuxDont il a su tirer la FranceJ'répondrons: "R'gardez l'Empereur"Ils seront forcés d'croire au sauveur.
Avec nos petits enfantsPuissions-nous, de c't'onze frimaireCélébrer, dans cinquante ansLe glorieux anniversaire,Et chanter à l'unisson:"Vive le grand Napoléon!"
Le soldat belge (Chanson du roi Albert)
note: chanson populaire et patriotique belge, créée dans les années 1920
C'était un soir sur les bords de l'YserUn soldat belge qui montait la faction,Vinrent à passer trois gardes militairesParmi lesquels était le roi Albert,"Qui vive là?" cria la sentinelle"Qui vive là? Vous ne passerez pas.Si vous passez, craignez ma baïonnette,Retirez-vous vous ne passerez pas! {x2}Halte-là!"
Le roi Albert en fouillant dans ses poches,"Tiens" lui dit-il, "et laisse-moi passer""Non" répondit la brave sentinelle,"L'argent n'est rien pour un vrai soldat belge.Dans mon pays, je cultivais la terre,Dans mon pays, je gardais les brebis,Mais, maintenant que je suis militaire,Retirez-vous, vous ne passerez pas! {x2}Halte-là!"
Le roi Albert dit à ses camarades"Fusillons-le, c'est un mauvais sujet.Fusillons-le à la lueur des astres,Fusillons-le, c'est un mauvais sujet""Fusillez-moi" lui dit la sentinelle,"Fusillez-moi, vous ne passerez pas.Si vous passez, craignez ma baïonnette.Retirez-vous, vous ne passerez pas! {x2}Halte-là!"
Le lendemain, au grand conseil de guerre,Le roi Albert lui demanda son nom."Tiens" lui dit-il, "voilà la croix de guerre,La croix de guerre et la décoration""Que va-t-elle dire, ma bonne et tendre mère,Que va-t-elle dire en me voyant si beau?La croix de guerre est à ma boutonnièrePour avoir dit “vous ne passerez pas! {x2}Halte-là!”."