Le tango de la cuisinière
J'ai sauté le murPour te dire tout mon amur,Mon joli trésor,Ma p'tite gueugueule en orEt, rempli d'espoir,Je viens sérénader ce soir.Ton cœur heureuxÉcoute mes aveux.
Ô ma belle cuisinière,Viens donc danser le tango.Laisse tes plats, tes soupières;Ecoute ce chant nouveau.Viens dans mes bras, ô ma belle,Je me sens rempli d'entrain.Et tant pis pour ta vaisselle,Tu la finiras demain.
Vois-tu, j' suis jalouxDu bouillon qui te fait les yeux doux.Et la nuit, parfois, lorsque je pense à toi,Je rêve que je suis une assietteEt que tu m'essuies;Et mon cœur est chaudTout comme ton corniaud.
Ô ma belle cuisinière,Viens donc danser le tango.Allons, ne fais pas la fière,Je serai ton gigolo.Dans un dancinge, mon amante,Viens, nous irons bambocher.J' te paierai un Vichy-mentheOu un demi panaché.
Si j'avais seulementUne échelle de corde en c' moment,Tout comme Roméo,J'irais te voir là-haut.Tiens, si je pouvais,Le long des tuyaux,Je grimperais.Mais j'ai peur, tout seul,De me casser la gueule
Ô ma belle cuisinière,Regarde au-dessus de nous.La lune qui nous éclaireSemble nous dire: Aimez-vous.Je suis comme elle, ô ma brune,C'est en vain que je t'attends.Quand on est comme la lune,On dit que c'est pour longtemps.
Le temps des cerises
Paroles: Jean-Baptiste Clément. Musique: Antoine Renard 1867
autres interprètes: Fred Gouin, André Dassary, Suzy Delair, Jean Lumière, Tino Rossi, Yves Montand (1955), Nana Mouskouri, Colette Renard, Patrick Bruel (2002)
note: En 1871, cette chanson devint l'hymne des insurgés au cours des journées sanglantes de la fin de la Commune. Nana Mouskouri ne chante pas le troisième couplet.
Quand nous chanterons le temps des cerisesEt gai rossignol et merle moqueurSeront tous en fêteLes belles auront la folie en têteEt les amoureux du soleil au cœurQuand nous chanterons le temps des cerisesSifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerisesOù l'on s'en va deux cueillir en rêvantDes pendants d'oreillesCerises d'amour aux robes pareillesTombant sous la feuille en gouttes de sangMais il est bien court le temps des cerisesPendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerisesSi vous avez peur des chagrins d'amourEvitez les bellesMoi qui ne crains pas les peines cruellesJe ne vivrai pas sans souffrir un jourQuand vous en serez au temps des cerisesVous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerisesC'est de ce temps-là que je garde au cœurUne plaie ouverteEt Dame Fortune, en m'étant offerteNe saura jamais calmer ma douleurJ'aimerai toujours le temps des cerisesEt le souvenir que je garde au cœur
Le vieux Joe
Paroles: Georges Darcy. Musique: Fanny Cornet, Jean-Luc d’Assas
Titre originaclass="underline" "Plantation song"
Ils ne sont plus les beaux jours de l'amitiéTous mes amis ont quitté les cotonniersIls sont partis au pays du grand reposJ'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe
{Refrain}
Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux.J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe
Pourquoi pleurer quand mon cœur est toujours gai?Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir?Depuis longtemps, ils sont tous partis là-hautJ'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe
{Au refrain}
Où sont-ils donc les amis qu'on aimait tantEt ces enfants qu'on berçait si doucement?Ils sont heureux, près d' eux j'irai bientôt,J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe.
Le vin de Marsala
Paroles: Villemer, Lucien Delormel. Musique: Félicien Vargues 1887
Sur le rivage de SorenteUn jeune et beau NapolitainAu bruit de la vague dormanteChantait l'amour soir et matinSa voix était douce et moqueuseMais des pleurs montaient dans ses yeuxIl coupait sa chanson joyeusePar ce refrain capricieux
{
L'amour des femmes a des ailesCelle que j'aimais s'envolaNe parlons plus des infidèlesPour noyer les peines cruellesVersez! Versez le vin de Marsala!Versez! Versez le vin de Marsala!
Elle était belle entre toutes les bellesEt je relisais tous les soirsTous les bonheurs dans ses prunelles,Dans son baiser tous les espoirsPerdu dans ce rêve d'ivresse,Qui ne devait jamais finirMon cœur se grisait de tendresse,Mon printemps bravait l'avenir