S'en fut guider nos fiers soldatsTout là-basAux combatsEt fit renaître l'espérance,en notre douce France!Lors, les français victorieuxGlorieuxFlamme aux yeux,Chantant partout leur délivranceEntonnaient tout joyeux"Jeanne la LorraineA quitté ses petits sabotsSon jupon de lainePour guerroyer sous nos drapeaux!Et c'est un grand capitaineLa vierge aux sabots dondaine!Oh! oh! oh!La vierge aux sabots"Jeanne, le gentil cœurPartout à l'honneur,Conduisit son Seigneur!Las! un jour elle succombe!Aux mains des ennemis tombe!Dans la flamme, horrible tombe!Expira, la blanche colombe!Mais depuis l'âme aguerrie,Au nom de Jeanne chérie,Ange saint de la Patrie!C'est nous qui gardons l'accèsDu sol français!
Tes fils n'ont pas dégénéréSol sacré!Adoré!Dans leurs veines encor ruisselleDu sang de la Pucelle!Aux jours de Fleurus, de Valmy,L'ennemiA frémiLe bataillon de la MoselleChantait, cœur affermi"Comme la LorraineNous n'avons que de lourds sabotsLa giberne est pleineMais sous la peau, rien que des os!L'ennemi fuit dans la plaineGare à nos sabots, dondaine!Oh! oh! oh!Gare à nos sabots"Et ce mâle refrainGuidait vers le RhinLe peuple souverain!
Marie-Madeleine
1. Mon père n'avait fille que moiEncore sur la mer il m'envoie
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Marie-Madeleine son petit jupon de laineSa petite robe carreautéeSon petit jupon piqué
{Variante du Refrain:}
Marie-MadeleineSon petit jupon de laineMarie-MadelonSon tout petit jupon
2. Encore sur la mer il m'envoieLe marinier qui m'y menait
{au Refrain}
3. Le marinier qui m'y menaitIl devient amoureux de moué
{au Refrain}
4. Il devient amoureux de mouéLa mignonnette, embrassez-moué
5… Nenni, Monsieur, je n'oserais
6. Car si mon père il le savait
7. Fille battue ce serait moué
8. Mais qui, la belle, le lui dirait?
9. Ce seraient les oiseaux des bois
10. Parlent-ils les oiseaux des bois?
11. Parlent latin, aussi françoué
12. Las, que malin le monde il est
13. D'apprendre aux oiseaux le françoué.
Mes p'tites ouvrières
Paroles: Ferdinand-Louis Bénech. Musique: Désiré Berniaux 1909
autres interprètes: Henriette Leblond, Marthe Trémont, etc…
A Paris, le matin, voyez passerLes p'tites ouvrières le pas presséC'est de leurs doigts de féeQue toute la journéeVont sortir des chapeauxDes robes et des manteauxVoyez les demoiselles de magasinDétaillant des rubans ou du satinComme elles savent les coquettesFaire valoir une toiletteOu d'un geste élégantEssayer des gants
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Mais voilà la journée terminée,En cachette, elle s'est vite repoudréeCrac il pleut elle traverse un ruisseau:J'vous en prie Mam'zelle encore un peu plus haut!Tout d'abord indignée, elle rougitPuis se retourne; il est bien, elle souritDame elle est heureuse quand on la trouve jolieLa p'tite ouvrière de Paris
On s'donne rendez-vous pour l'dimanche suivantOn arrive à Nogent, tout l'monde descendOn va, la chose est sûrePêcher une fritureEt l'on monte en bateau"Surtout, pas d'blagues sur l'eau!"Puis on fait la dînette sur le gazon,On débouche des bouteilles et allez doncUne partie de balançoire!"Mam'zelle que m'faites-vous voir?– T'en perdras pas la vue!"Répond l'ingénue.
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Mais voilà la journée terminéeAux accents d'une musique endiabléeDans un bal ils font un dernier tourEt le jeune homme lui murmure avec amour:"Je t'adore, ma mignonne, si tu veuxTous les deux, nous pourrions être heureux!"La bouche répond "Non" mais le cœur lui dit "Oui!"D'la p'tite ouvrière de Paris!
Voilà bientôt deux ans qu'elle est mariéeChaque jour elle descend faire son marchéLes pommes sont-elles bien mûres?Les oranges pas trop sures?Elle remonte son panierRemet son tablierElle secoue la salade, elle casse des œufsLa sauce est-elle prise? Encore un peu…Mais la soupe est parfaite,La table est bientôt prêteElle attend son mari,On sonne, le voici!