Выбрать главу
C'était au temps où Bruxelles rêvait C'était au temps du cinéma muet C'était au temps où Bruxelles dansait C'était au temps où Bruxelles bruxelait
Sous les lampions de la place Sainte-Justine Chantaient les hommes les femmes en crinoline Sous les lampions dansaient les omnibus Avec des femmes des messieurs en gibus Et sur l'impériale Le cœur dans les étoiles Y avait mon grand-père Y avait ma grand-mère Il attendait la guerre Elle attendait mon père Ils étaient gais comme le canal Et on voudrait qu'j'aie le moral
C'était au temps où Bruxelles rêvait C'était au temps du cinéma muet C'était au temps où Bruxelles chantait C'était au temps où Bruxelles bruxelait

C'est comme ça

Paroles et Musique: Jacques Brel 1955

Dans les campagnes y a les filles Les filles qui vont chercher l'eau A tire-larigot
Les filles font la file gentille Et tout en parlant tout haut Les filles font la file gentille Et tout en parlant tout haut Du feu et de l'eau
C'est comme ça depuis que le monde tourne Y a rien à faire pour y changer C'est comme ça depuis que le monde tourne Et il vaut mieux ne pas y toucher
Près des filles y a les garçons Les longs, les minces et les gras Qui rigolent tout bas Les noirs, les roses et les blonds Qui parlent de leur papa Les noirs, les roses et les blonds Qui parlent de leur papa Et des yeux doux d'Isa
Y a les garçons, y a les papas Qui ont l'air graves et sévères Et qui sentent la bière Ils crient pour n'importe quoi Et sortent le soir par derrière Ils crient pour n'importe quoi Et sortent le soir par derrière Pour jouer au poker
C'est comme ça depuis que le monde tourne Y a rien à faire pour y changer C'est comme ça depuis que le monde tourne Et il vaut mieux ne pas y toucher
Dans les cafés y a les copains Et tous les verres qu'on boit à vide Y a aussi les verres vides Et les copains qu'on aime bien Vous font rentrer à l'aube livide Et les copains qu'on aime bien Vous font rentrer à l'aube livide Toutes les poches vides
Près des copains il y a la ville La ville immense et inutile Où je me fais de la bile La ville avec ses plaisirs vils Qui pue l'essence d'automobile La ville avec ses plaisirs vils Qui pue l'essence d'automobile Ou la guerre civile
C'est comme ça depuis que le monde tourne Y a rien à faire pour y changer C'est comme ça depuis que le monde tourne Et il vaut mieux ne pas y toucher
Près de la ville il y a la campagne Où les filles brunes ou blondes Dansent à la ronde Et par la plaine par la montagne Laissons-les fermer la ronde Et par la plaine par la montagne Laissons-les fermer la ronde Des braves gens du monde
C'est comme ça depuis que le monde tourne Y a rien à faire pour y changer C'est comme ça depuis que le monde tourne Et il vaut mieux ne pas y toucher Et il vaut mieux ne pas y toucher Et il vaut mieux ne pas y toucher

Casse-pompon

Paroles et Musique: Jacques Brel 1962

Mon ami est un type énorme Il aime la trompette et le clairon Tout en préférant le clairon Qu'est une trompette en uniforme Mon ami est une valeur sûre Qui dit souvent, sans prétention Qu'à la minceur des épluchures On voit la grandeur des nations
Subséquemment, subséquemment Subséquemment que j'comprends pas Pourquoi souvent, ses compagnons L'appellent L'appellent Caporal casse-pompon
Mon ami est un doux poète Dans son jardin, quand vient l'été Faut le voir planter ses mitraillettes Ou bien creuser ses petites tranchées Mon ami est homme plein d'humour C’est lui, c’est lui qui a trouvé ce bon mot Que je vous raconte à mon tour: "Ich slaffen at si auuz wihr prellen zie"
Subséquemment, subséquemment Subséquemment que j'comprends pas Pourquoi souvent, ses compagnons L'appellent L'appellent Caporal casse-pompon
Mon ami est un doux rêveur Pour lui Paris, c'est une caserne Et Berlin, un petit champ de fleurs Qui va de Moscou à l'Auvergne Son rêve: revoir Paris au printemps Redéfiler à la tête de son groupe En chantant comme tous les vingt-cinq ans: "Baisse ta gaine Gretchen que je baise ta croupe (ein, zwei)"
Subséquemment, subséquemment Subséquemment que nous ne comprenons Comment nos amis les Franzosen Ils osent, ils osent l'appeler Caporal casse-pompon (ein, zwei)

Ces gens-là

Paroles et Musique: Jacques Brel 1966

autres interprètes: Ange (1977), Michel Delpech, Noir Désir (1998)

D’abord, d’abord, y a l’aîné Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qu'y boit Tellement qu'il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n'en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui s'prend pour le roi Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu'on retrouve matin Dans l'église qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l'œil qui divague Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas, Monsieur On ne pense pas, on prie
Et puis, y a l'autre Des carottes dans les cheveux Qu'a jamais vu un peigne Qu'est méchant comme une teigne Même qu'il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d'une autre ville Et que c'est pas fini Qui fait ses p'tites affaires Avec son p'tit chapeau Avec son p'tit manteau Avec sa p'tite auto Qu'aimerait bien avoir l'air Mais qui a pas l'air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n'a pas le sou Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n'vit pas, Monsieur On n'vit pas, on triche