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Les Champs-Elysées

Paroles et Musique: Pierre Delanoé

Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin" Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées
Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit Et de l'Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour
Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Les Dalton

Paroles: Jean-Michel Rivat. Musique: Joe Dassin 1967

Ecoutez, bonnes gens, la cruelle Et douloureuse histoire des frères Dalton Qui furent l'incarnation du mal Et que ceci serve d'exemple A tous ceux que le diable écarte du droit chemin.
Tout petits à l'école… A la place de crayons ils avaient des limes, En guise de cravates des cordes de lin. Ne vous étonnez pas, si leur tout premier crime Fut d'avoir fait mourir leur maman de chagrin.
Tagada, tagada, voilà les Dalton Tagada, tagada, voilà les Dalton C'étaient les Dalton Tagada, tagada, y a plus personne
Les années passèrent… Ils s'étaient débrouillés pour attraper la rage Et ficeler le docteur qui faisait les vaccins Et puis contaminèrent les gens du voisinage S'amusant à les mordre, puis accusaient les chiens.
Tagada, tagada, voilà les Dalton Tagada, tagada, voilà les Dalton C'étaient les Dalton Tagada, tagada, y a plus personne
Ils devinrent des hommes… Un conseil, mon ami, avant de les croiser Embrasse ta femme, serre-moi la main Vite sur la vie va te faire assurer Tranche-toi la gorge et jette-toi sous l'train
Tagada, tagada, voilà les Dalton Tagada, tagada, voilà les Dalton C'étaient les Dalton Tagada, tagada, y a plus personne
Mais la Justice veillait… Comme tous les jours leurs têtes augmentaient d'vingt centimes des centimes américains Qu'ils étaient vaniteux et avides d'argent Ils se livrèrent eux-mêmes pour toucher la prime Car ils étaient encore plus bêtes que méchants
Tagada, tagada, voilà les Dalton Tagada, tagada, voilà les Dalton C'étaient les Dalton Tagada, tagada, y a plus personne

Les joies de la cuisine

Je donne toutes mes chemises à la laverie automatique La concierge me monte mon café et mes tartines Mais la vie n'est pas facile sans les joies de la cuisine
Je ne fume que des havanes, je bois du "Château Laffitte" J'ai des beaux draps de soie mais c'est à peine si j'en profite S'il y a une chose qui me manque, c'est bien les joies de la cuisine
Moi qui suit la santé, moi qui déteste le régime Qui n'ai jamais fait Carème, c'est pas les soirs que je dîne Et pourtant Dieu sait si j'aime les joies de la cuisine
Par pitié pour un pauvre homme que les plats du jour dépriment N'y a-t-il personne pour me sauver de la famine Et qui soit aussi porté sur les joies de la cuisine La cuisine, la cuisine

Les plus belles années de ma vie

Moi j'avais rêvé longtemps de ma première guitare, tu sais J'étais fou, j'avais quinze ans, je n'osais pas y croire Mes parents n'étaient pas d'accord, ils connaissaient par cœur Mes trois chansons sur deux accords, moi j'attendais mon heure J'étais dingue de Becaud, Brassens et Aznavour Je m'endormais sur ma radio, je faisais des concours Puis j'ai découvert les groupes anglais, je guettais à la télé Leurs gestes que je refaisais le soir dans mon grenier
Toi qui m'as donné les plus belles années de ma vie Mes plus grandes espérances, mes plus grands regrets aussi Comme je t'aimais, toi ma musique, mon premier grand amour J'essayais bien de te suivre, pourtant j'étais toujours Un pas derriere, cherchant à te plaire
Soixante-cinq au Golfe Drouot c'était des nuits sans fin La musique dans la peau et tout pour les copains Dans une cave de banlieu tous les soirs on répétait Et si les voisins criaient un peu, on leur pardonnait Et puis soixante-dix, les festivals perdus dans la nature On était des milliers sous les étoiles pour quelques couvertures La foule dansait, tapait des mains, nous on s'y croyait déjà Et Avignon n'était plus qu'un faubourg de l'Olympia
Toi qui m'as donné les plus belles années de ma vie Mes plus grandes espérances, mes plus grands regrets aussi Comme je t'aimais, toi ma musique, mon premier grand amour J'essayais bien de te suivre, pourtant j'étais toujours Un pas derriere, cherchant à te plaire
Soixante-douze, c'etait Paris, le groupe s'est dispersé Quand j'ai rencontré Marie-Christine, j'étais sur le pavé Le soir pour se payer un lit on claquait tous nos cachets Mais je lui racontais ma vie et elle me comprenait Et elle m'a suivi dans cent maisons de disques et d'éditions Où les gens qui m'écoutaient n'aimaient pas mes chansons Et quand j'ai vendu ma vieille guitare c'est elle qui m'a aidé A comprendre enfin que ça ne marcherait jamais
Toi qui m'as donné les plus belles années de ma vie Mes plus grandes espérances, mes plus grands regrets aussi Comme je t'aimais, toi ma musique, mon premier grand amour J'essayais bien de te suivre, pourtant j'étais toujours Un pas derriere, cherchant à te plaire