Marie-Ange
Tu as l'air fatigué
Viens m'embrasser
Ne dis rien, ne parle pas
De ce voyage
D'où tu reviens les yeux changés
Que ton cœur a dû naufragé
Tout ça, tu vas l'oublier
Marie-Ange
On s'éloigne de l'enfer
On va s'aimer à la lumière
De la vie familière
Marie-Ange
C'est bon de revoir ton sourire
Imaginer notre avenir
Pour le meilleur et pour le pire
Répose-toi, veux-tu manger un peu
Ne pleure pas, je n'aime pas ça
Quand il pleut dans tes yeux
Tu vas retrouver ta maison
Et lui redonner sa raison
Pour retrouver le temps long
Marie-Ange
On s'éloigne de l'enfer
On va s'aimer à la lumière
De la vie familière
Marie-Ange
C'est bon de revoir ton sourire
Imaginer notre avenir
Pour le meilleur et pour le pire
Si ton cœur a dû naufrager
Tout ça, tu vas l'oublier
Marie-Ange
On s'éloigne de l'enfer
On va s'aimer à la lumière
De la vie familière
Marie-Jeanne
Paroles: Jean-Michel Rivat, Frank Thomas. Musique: Bobbie Gentry 1967 "Les deux mondes de Joe Dassin"
Titre originaclass="underline" "Ode to Billie Joe"
autres interprètes: Jean-Louis Murat (1993)
note: adaptation de la chanson de Bobbie Gentry
C'était le quatre juin, le soleil tapait depuis le matin
Je m'occupais de la vigne et mon frère chargeait le foin
Et l'heure du déjeuner venue, on est retourné à la maison
Et notre mère a crié de la cuisine "Essuyez vos pieds sur l' paillasson"
Puis elle nous dit qu'elle avait des nouvelles de Bourg-les-Essonnes
Ce matin, Marie-Jeanne Guillaume s'est jetée du pont de la Garonne
Et mon père dit à ma mère en nous passant le plat de gratin
" La Marie-Jeanne, elle n'était pas très maligne, passe-moi donc le pain.
Y a bien encore deux hectares à labourer dans le champ de la canne"
Et maman dit "Tu vois, quand j'y pense, c'est quand même bête pour cette pauvre Marie-Jeanne
On dirait qu'il n'arrive jamais rien de bon à Bourg-les-Essonnes
Et voilà qu' Marie-Jeanne Guillaume va s' jeter du pont de la Garonne "
Et mon frère dit qu'il se souvenait quand lui et moi et le grand Nicolas
On avait mis une grenouille dans le dos de Marie-Jeanne, un soir au cinéma
Et il me dit "Tu te rappelles, tu lui parlais ce dimanche près de l'église
Donne-moi encore un peu de vin, c'est bien injuste la vie
Dire que j' l'ai vue à la scierie hier à Bourg-les-Essonnes
Et qu'aujourd'hui Marie-Jeanne s'est jetée du pont de la Garonne "
Maman m'a dit enfin "Mon grand, tu n'as pas beaucoup d'appétit
J'ai cuisiné tout ce matin et tu n'as rien touché, tu n'as rien pris
Dis-moi, la sœur de ce jeune curé est passée en auto
Elle m'a dit qu'elle viendrait dimanche à dîner… Oh! et à propos
Elle dit qu'elle a vu un garçon qui t' ressemblait à Bourg-les-Essonnes
Et lui et Marie-Jeanne jetaient quelque chose du pont de la Garonne "
Toute une année est passée, on ne parle plus du tout de Marie-Jeanne
Mon frère qui s'est marié a pris un magasin avec sa femme
La grippe est venue par chez nous et mon père en est mort en janvier
Depuis, maman n'a plus envie de faire grand-chose, elle est toujours fatiguée
Et moi, de temps en temps j' vais ramasser quelques fleurs du côté des Essonnes
Et je les jette dans les eaux boueuses du haut du pont de la Garonne
Marie-Madeleine
Marie-Madeleine, y a pas si longtemps
Souviens-toi de tes amours
Je t'amusais bien, tu aimais l'argent
Et moi, je t'aimais tout court
Qu'est-ce qui t'a pris de tout laisser
De tout quitter pour un seul homme
Un faux prophète, un illuminé
Un soi-disant roi sans couronne
Soi-disant roi de Galilée
Marie-Madeleine, y a pas si longtemps
Que tu n'étais pas fidèle
Tu n'es plus à moi, mais qu'est-ce qu'il te prend
On n'épouse pas le ciel
Tu n'as plus rien à espérer
Il a déjà un pied en terre
Oublie ce fou, il t'a trompée
Le Roi des Juifs ne peut rien faire
Le Roi des Juifs est condamné
Redeviens Marie-Madeleine
Ne va pas chercher si loin
Je n'ai plus rien, Marie-Madeleine
Revis, reviens
C'est à moi que tu appartiens
Tu attends qui – tu attends quoi
Redescends sur terre, j'ai besoin de toi
Marie-Madeleine, qui avait cru
Qu'un jour on te verrait pleurer
Mais qu'est-ce qu'il t'a fait, qu'est-ce qu'il a de plus
Il a dû t'ensorceler
Moi aussi, je sais pardonner
Et je sais faire des prières
Je suis venu te supplier
Qu'il vienne me jeter la pierre
Celui qui n'a jamais aimé
Redeviens Marie-Madeleine
Ne va pas chercher si loin
Je n'ai plus rien, Marie-Madeleine
Revis, reviens
C'est à moi que tu appartiens
Tu attends qui – tu attends quoi
Redescends sur terre, j'ai besoin de toi
Martine
Martine, Martine
Auprès de notre enfant je t'imagine
Tu peux te réchauffer à son soleil
Vous pouvez profiter tous deux du ciel
Martine, Martine
Ce matin ton image se dessine
Comme un rayon d'espoir dans ma prison
Pourtant le temps est long
Martine, Martine, je t'aime
Martine, Martine pardonne-moi
Pardonne-moi Martine
Je t'aimerai comme on n'aime plus
Pour rattraper tout le temps perdu
Je t'aimerai à te délivrer
Des souvenirs des amours passées
Martine, Martine
Je ne suis pas de ceux qui se résignent
A vivre sans soleil et sans amour
Aussi vrai qu'il fait jour
Martine, Martine je t'aime
Martine, Martine ne m'oublie pas
Ne m'oublie pas Martine
Je t'aimerai comme on n'aime plus
Pour rattraper tout le temps perdu
Je t'aimerai à te délivrer
Des souvenirs des amours passées
Rien ne pourra séparer nos vies
Puisque l'amour les a réunies
Si l'on n'a plus qu'une liberté
Que ce soit celle de nous aimer
Messieurs les jurés
Messieurs les jurés, donnez-moi cinq minutes avant de me condamner
Messieurs les jurés, vous serez peut-être un jour au banc des accusés
Est-ce que j'ai l'air d'un assassin
Voyez-vous du sang sur mes mains
Est-ce qu'on n'a plus droit d'aimer