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J'ai de la pluie dans les yeux Dans la gorge un goût d'alcool Mais déjà je la vois Qui a pris son envol
Dans la brume du matin Elle ne laisse qu'un sillage Avant de partir au loin Tout au-dessus des nuages
Où le ciel est toujours bleu Où jamais il ne pleut Elle volera à midi Au-dessus de mon pays
Tout ça me fout le cafard Il s'y clouait sur le sol J'ai les yeux pleins de brouillard J'sens la fumée, je sens l'alcool
Il vaudrait mieux pour moi Retourner sur mes pas M'en aller un peu plus loin Dans la brume du matin
M'en aller un peu plus loin Dans la brume du matin

Dans les yeux d'Emilie

Paroles: Pierre Delanoë, Claude Lemesle. Musique: Vivien Vallay, Yvon Ouazana 1977 "CBS"

autres interprètes: Pierre Lapointe (2006)

Dans son quartier du vieux Québec Les rues ont l'air d'avoir l'accent Et l'an deux mille voisine avec Les maisons grises du vieux temps Mais l'hiver vient d'éclater Le Saint-Laurent est prisonnier D'un décembre qui va bien durer six mois Quand les jours ressemblent aux nuits Sans éclaircie à espérer Qui peut croire que l'été nous reviendra
Moi, j'avais le soleil Jour et nuit dans les yeux d'Emilie Je rechauffais ma vie à son sourire Moi, j'avais le soleil Nuit et jour dans les yeux de l'amour Et la mélancolie au soleil d'Emilie Devenait joie de vivre
Dans son quartier du vieux Québec Quand les toits redeviennent verts Quand les enfants ont les pieds secs On tourne le dos à l'hiver C'est la fête du printemps Le grand retour du Saint-Laurent On dirait que les gens sortent de la terre Mais Emilie n'est plus à moi J'ai froid pour la première fois Je n'ai plus ni sa chaleur, ni sa lumière
Moi, j'avais le soleil Jour et nuit dans les yeux d'Emilie Je rechauffais ma vie à son sourire Moi, j'avais le soleil Nuit et jour dans les yeux de l'amour Et la mélancolie au soleil d'Emilie Devenait joie de vivre
En ce temps-là, j'avais le soleil Jour et nuit dans les yeux d'Emilie Je rechauffais ma vie à son sourire Moi, j'avais le soleil Nuit et jour dans les yeux de l'amour Et la mélancolie au soleil d'Emilie Devenait joie de vivre

Dédé le Kid

Il est sorti des Beaumettes, est allé voir papa Ça y est, je suis honnête, j'ai raccroché la béretta Un petit boulot bien pépère, c'est ça la vérité Je suis quadragénaire, je vais me recycler
Dédé le Kid garçon boucher Va déposer sa paie au guichet d'la BNP Mais le caissier mains en l'air lui dit "pitié, prenez tout" Et voilà Dédé qui recasse des cailloux
Il est sorti des Baumettes, est allé voir papa Ça y est, je suis vedette, le show-business n'attend que moi A la chorale de la taule, quelqu'un m'a remarqué Tu vois, la vie est drôle, on va me faire chanter
Dédé le Kid à l'Alcazar Voit surgir dans sa loge un polyvalent furibard Vous n'avez rien déclaré, mais on connaît la chanson Et Dédé le Kid se retrouve au violon
Il est sorti des Baumettes, est allé voir papa Tu vas crier peut-être, mais surtout ne tire pas J'ai acheté la pèlerine et le petit sifflet J'ai trouvé la combine, je vais me faire poulet…
Dédé le Kid poulet modèle Sur une vieille affaire mène son enquête personnelle Mais il decouvre affligé que le coupable, c'était lui Et Dédé fair-play se remet à l'abri
Il ne sort plus des Baumettes, il est beaucoup trop vieux En fauteuil à roulettes, il coule enfin des jours heureux Moralité si vous êtes truand à recycler Ayez toujours en tête l'histoire du brave Dédé
Qui est sorti des Baumettes, est allé voir papa Ça y est, je suis honnête, j'ai raccroché la béretta…

Dis-moi, dis-lui

Puisque demain, toi, tu vas partir Dis-moi ce que je dois lui dire.
Dis-lui simplement que sur nos souvenirs Je me retournerai souvent.
Si elle veut savoir où tu es? Si elle me demande ce que tu fais?
Dis-lui que j'ai pris la route là-bas Qui s'en va tout droit, tout droit.
L'amour, c'est comme le vent. Si l'on ne sait pas d'où il vient, On ne sait pas non plus tres bien Ni ou il s'en ira, ni quand.
Et si je la vois cacher des pleurs. Qu'elle me nie qu'elle te garde dans son cœur.
Dis-lui, que longtemps, peut-être toujours Je penserai à nos amours.
Mais toi lorsque tu seras là-bas, Toi et moi de ce qui adviendra. Ecoute parfois le bruit de la pluie Tu entendras toute ma vie, Tu entendras toute ma vie.

Elle était… oh

Dans la cohue de la salle des pas perdus Elle courait après son train du soir Je l'attendais depuis déjà tant d'années Le temps d'y croire elle m'avait échappé
Elle était oh, oh, oh, oh Et moi j'était comme un fou Elle était oh, oh, oh, oh A se mettre à genoux
Des cheveux blonds Y'en avait plein les wagons Mais ce n'était pas ce que je cherchais Six heures trente-six En direction de Senlis Et chaque tour de roue me répétait
Qu'elle était oh, oh, oh, oh Et moi j'était comme un fou Elle était oh, oh, oh, oh A se mettre à genoux
Dans ce train qui se traîne Dans les forêts d'HLM Sous un ciel de fumée Elle se cache (…) Dans un coin de fenêtre Mais comment la trouver
Elle était oh, oh, oh, oh Et moi j'était comme un fou Elle était oh, oh, oh, oh A se mettre à genoux
Dans mon train qui s'envole Je vois des gondoles Des pigeons des palais En gare de Venise Elle me donne sa valise C'est comme si j'y étais