Sans aucun "au revoir mes frères"
Mais on n't'en veut pas pour autant
Mine de rien tu est allée faire
Ton trou dans les neiges d'antan
Désormais, c'est pas des salades
Parmi Flora, Jeanne, Thaïs
J'inclus ton nom à la ballade
Des belles dam's du temps jadis
Maintenant m'amie qu'ta place est faite
Chez les gentils
Qu'tu as r'trouvé pour l'éternelle fête
Papa Zutty
Chauff' la place à tous les vieux potaches
Machin, Chose, et Luter et Longnon
Et ce gras du bide de Moustache
Tes fidèl's compagnons
S'il est brave, pourquoi que Dieu le père
Là-haut ferait
Quelque différence entre Saint-Pierre
Et Saint-Germain-des-Prés
De tout cœur on espère que dans ce
Paradis miséricordieux
Brill'nt pour toi des lendemains qui dansent
Où y a pas de bon Dieu
Brill'nt pour toi des lendemains qui dansent
Où y a pas de bon Dieu
Embrasse-les tous
Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1960
Tu n'es pas de cell's qui meur'nt où ell's s'attachent,
Tu frottes ta joue à toutes les moustaches,
Faut s' lever de bon matin pour voir un ingénu
Qui n' t'ait pas connu',
Entré' libre à n'importe qui dans ta ronde,
Cœur d'artichaut, tu donne' un' feuille à tout l' monde,
Jamais, de mémoire d'homm', moulin n'avait été
Autant fréquenté.
De Pierre à Paul, en passant par Jule' et Félicien,
Embrasse-les tous, {2x}
Dieu reconnaîtra le sien!
Passe-les tous par tes armes,
Passe-les tous par tes charmes,
Jusqu'à c' que l'un d'eux, les bras en croix,
Tourne de l'œil dans tes bras,
Des grands aux p'tits en allant jusqu'aux Lilliputiens,
Embrasse-les tous, {2x}
Dieu reconnaîtra le sien
Jusqu'à ce qu'amour s'ensuive,
Qu'à son cœur une plai' vive,
Le plus touché d'entre nous
Demande grâce à genoux.
En attendant le baiser qui fera mouche,
Le baiser qu'on garde pour la bonne bouche,
En attendant de trouver, parmi tous ces galants,
Le vrai merle blanc,
En attendant qu' le p'tit bonheur ne t'apporte
Celui derrière qui tu condamneras ta porte
En marquant dessus "Fermé jusqu'à la fin des jours
Pour cause d'amour "…
De Pierre à Paul, en passant par Jule' et Félicien,
Embrasse-les tous, {2x}
Dieu reconnaîtra le sien!
Passe-les tous par tes armes,
Passe-les tous par tes charmes,
Jusqu'à c'que l'un d'eux, les bras en croix,
Tourne de l'œil dans tes bras,
Des grands aux p'tits en allant jusqu'aux Lilliputiens,
Embrasse-les tous, {2x}
Dieu reconnaîtra le sien!
Alors toutes tes fredaines,
Guilledous et prétentaines,
Tes écarts, tes grands écarts,
Te seront pardonnés, car
Les fill's quand ça dit "je t'aime",
C'est comme un second baptême,
Ça leur donne un cœur tout neuf,
Comme au sortir de son œuf.
Fernande
Paroles et Musique: Georges Brassens 1972
Une manie de vieux garçon
Moi j'ai pris l'habitude
D'agrémenter ma solitude
Aux accents de cette chanson
{
Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j'pense à Félicie
Je bande aussi
Quand j'pense à Léonor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j'pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça n'se commande pas.
C'est cette mâle ritournelle
Cette antienne virile
Qui retentit dans la guérite
De la vaillante sentinelle.
{au Refrain}
Afin de tromper son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne
Chante ainsi le gardien de phare
{au Refrain}
Après la prière du soir
Comme il est un peu triste
Chante ainsi le séminariste
A genoux sur son reposoir.
{au Refrain}
A l'Etoile où j'étais venu
Pour ranimer la flamme
J'entendis ému jusqu'aux larmes
La voix du soldat inconnu.
{au Refrain}
Et je vais mettre un point final
A ce chant salutaire
En suggérant au solitaire
D'en faire un hymme national.
{au Refrain}
Gastibelza (l'homme à la carabine)
Paroles: Victor Hugo. Musique: Georges Brassens 1954
autres interprètes: Renaud Séchan (1996)
note: Poème de 1837 («Guitare» pièce XXII du recueil «Les rayons et les ombres») légèrement transformé par Georges Brassens.
Gastibelza, l'homme à la carabine
.. Chantait ainsi:
"Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine?
.. Quelqu'un d'ici?
Chantez, dansez, villageois! La nuit gagne
.. Le mont Falù…
Le vent qui vient à travers la montagne
.. Me rendra fou."
"Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine
.. Ma señora?
Sa mère était la vieille maugrabine
.. D'Antequera
Qui chaque nuit criait dans la Tour Magne
.. Comme un hibou…
Le vent qui vient à travers la montagne
.. Me rendra fou."
"Vraiment, la reine eût, près d'elle, été laide
.. Quand, vers le soir
Elle passait sur le pont de Tolède
.. En corset noir.
Un chapelet du temps de Charlemagne
.. Ornait son cou…
Le vent qui vient à travers la montagne
.. Me rendra fou."
Le roi disait, en la voyant si belle
.. A son neveu:
"Pour un baiser, pour un sourire d'elle
.. Pour un cheveu
Infant don Ruy, je donnerais l'Espagne
.. Et le Pérou!
Le vent qui vient à travers la montagne
.. Me rendra fou."