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Jugeant enfin que leurs victimes Avaient eu leur content de gnons Ces furies comme outrage ultime En retournant à leurs oignons Ces furies à peine si j'ose Le dire tellement c'est bas Leur auraient mêm' coupé les choses Par bonheur ils n'en avait pas Leur auraient mêm' coupé les choses Par bonheur ils n'en avait pas

Heureux qui comme Ulysse

Paroles et Musique: Georges Brassens 1969

note: du film "Heureux qui comme Ulysse"

Heureux qui comme Ulysse A fait un beau voyage Heureux qui comme Ulysse A vu cent paysages Et puis a retrouvé après Maintes traversées Le pays des vertes allées
Par un petit matin d'été Quand le soleil vous chante au cœur Qu'elle est belle la liberté La liberté
Quand on est mieux ici qu'ailleurs Quand un ami fait le bonheur Qu'elle est belle la liberté La liberté
Avec le soleil et le vent Avec la pluie et le beau temps On vivait bien contents Mon cheval, ma Provence et moi Mon cheval, ma Provence et moi
Heureux qui comme Ulysse A fait un beau voyage Heureux qui comme Ulysse A vu cent paysages Et puis a retrouvé après Maintes traversées Le pays des vertes allées
Par un joli matin d'été Quand le soleil vous chante au cœur Qu'elle est belle la liberté La liberté
Quand c'en est fini des malheurs Quand un ami sèche vos pleurs Qu'elle est belle la liberté La liberté
Battus de soleil et de vent Perdus au milieu des étangs On vivra bien contents Mon cheval, ma Camargue et moi Mon cheval, ma Camargue et moi

Histoire de faussaires

Paroles et Musique: Georges Brassens 1976

Se découpant sur champ d'azur La ferme était fausse bien sûr, Et le chaume servant de toit Synthétique comme il se doit.
Au bout d'une allée de faux buis, On apercevait un faux puits Du fond duquel la vérité N'avait jamais dû remonter.
Et la maîtresse de céans Dans un habit, ma foi, seyant De fermière de comédie A ma rencontre descendit, Et mon petit bouquet, soudain, Parut terne dans ce jardin Près des massifs de fausses fleurs Offrant les plus vives couleurs.
Ayant foulé le faux gazon, Je la suivis dans la maison Où brillait sans se consumer Un genre de feu sans fumée.
Face au faux buffet Henri deux, Alignés sur les rayons de La bibliothèque en faux bois, Faux bouquins achetés au poids.
Faux Aubusson, fausses armures, Faux tableaux de maîtres au mur, Fausses perles et faux bijoux Faux grains de beauté sur les joues, Faux ongles au bout des menottes, Piano jouant des fausses notes Avec des touches ne devant Pas leur ivoire aux éléphants.
Aux lueurs des fausses chandelles Enlevant ses fausses dentelles, Elle a dit, mais ce n'était pas Sûr, tu es mon premier faux pas.
Fausse vierge, fausse pudeur, Fausse fièvre, simulateurs, Ces anges artificiels Venus d'un faux septième ciel.
La seule chose un peu sincère Dans cette histoire de faussaire Et contre laquelle il ne faut Peut-être pas s'inscrire en faux, C'est mon penchant pour elle et mon Gros point du côté du poumon Quand amoureuse elle tomba D'un vrai marquis de Carabas.
En l'occurrence Cupidon Se conduisit en faux-jeton, En véritable faux témoin, Et Vénus aussi, néanmoins Ce serait sans doute mentir Par omission de ne pas dire Que je leur dois quand même une heure Authentique de vrai bonheur.

Honte à qui peut chanter

Paroles et Musique: Georges Brassens 1985

{Refrain:}

Honte à cet effronté qui peut chanter pendant Que Rome brûle, ell' brûl' tout l' temps… Honte à qui malgré tout fredonne des chansons A Gavroche, à Mimi Pinson.
En mil neuf cent trent'-sept que faisiez-vous mon cher? J'avais la fleur de l'âge et la tête légère, Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois. Je chantais, et j'étais pas le seuclass="underline" "Y a d' la joie".
Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous? Les Teutons forçaient la frontière, et comme un fou, Et comm' tout un chacun, vers le sud, je fonçais, En chantant: "Tout ça, ça fait d'excellents Français".

{Refrain}

A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval, Que faisiez-vous mon cher en plein dans la rafale? Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas: "Bel ami", "Seul ce soir", "J'ai pleuré sur tes pas ".
Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte Quand en Asie ça tombait comme à Gravelotte? Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas De gens: "Le déserteur", "Les croix", "Quand un soldat".

{Refrain}

Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie, Quand Brel était vivant qu'il habitait Paris? Je chantais, quoique désolé par ces combats: "La valse à mille temps" et "Ne me quitte pas".
Le feu de la ville éternelle est éternel. Si Dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles. A qui fera-t-on croir' que le bon populo, Quand il chante quand même, est un parfait salaud?

{Refrain}

Il existe encore des bergères

Paroles: J.Tranchant. Musique: Georges Brassens

Il existe encor des bergères Qui promènent leurs blancs moutons Elles ont la taille légère Et un vieux bâton.
Malgré le règne des machines Dans certains villages cachés Un vieil ânon courbe l'échine En grimpant les sentiers perchés. Et dans les prés sur l'herbe verte Le voyageur fait tout à coup La plus heureuse découverte: Une bergèr' aux yeux très doux.