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Ma femme est, soit dit en passant D'un naturel concupiscent Qui l'incite à se coucher nue Sous le premier venu Mais M'est-il permis, soyons sincèr's D'en parler au café-concert Sans dire qu'elle a, suraigu Le feu au cul?

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J'aurais sans doute du bonheur Et peut-être la Croix d'Honneur A chanter avec décorum L'amour qui mène à Rom' Mais Mon ang' m'a dit: " Turlututu Chanter l'amour t'est défendu S'il n'éclôt pas sur le destin D'une putain "

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Et quand j'entonne, guilleret A un patron de cabaret Une adorable bucolique Il est mélancolique Et Me dit, la voix noyée de pleurs " S'il vous plaît de chanter les fleurs Qu'ell's poussent au moins rue Blondel Dans un bordel "

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Chaque soir avant le dîner A mon balcon mettant le nez Je contemple les bonnes gens Dans le soleil couchant Mais N'me d'mandez pas d'chanter ça, si Vous redoutez d'entendre ici Que j'aime à voir, de mon balcon Passer les cons

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Les bonnes âmes d'ici bas Comptent ferme qu'à mon trépas Satan va venir embrocher Ce mort mal embouché Mais Mais veuille le grand manitou Pour qui le mot n'est rien du tout Admettre en sa Jérusalem A l'heure blême
Le pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson

Le progrès

Paroles et Musique: Georges Brassens 1985

Que le progrès soit salutaire, C'est entendu, c'est entendu. Mais ils feraient mieux de se taire, Ceux qui dis'nt que le presbytère De son charme du vieux temps passé n'a rien perdu, N'a rien perdu.
Supplantés par des betteraves, Les beaux lilas! les beaux lilas! Sans mentir, il faut être un brave Fourbe pour dire d'un ton grave, Que le jardin du curé garde tout son éclat, Tout son éclat.
Entre les tours monumentales Toujours croissant, toujours croissant, Qui cherche sa maison natale Se perd comme dans un dédale. Au mal du pays, plus aucun remède à présent, Remède à présent.
C'est de la malice certaine, C'est inhumain! c'est inhumain! Ils ont asséché la fontaine Où les belles samaritaines Nous faisaient boire, en été, l'eau fraîche dans leurs mains, Fraîche dans leurs mains.
Ils ont abattu, les vandales, Et sans remords, et sans remords, L'arbre couvert en capitales De noms d'amants: c'est un scandale! Les amours mort's n'ont plus de monuments aux morts, Monuments aux morts.
L'a fait des affaires prospères, Le ferrailleur, le ferrailleur, En fauchant les vieux réverbères. Maintenant quand on désespère, On est contraint et forcé d'aller se pendre ailleurs, Se pendre ailleurs.
Et c'est ce que j'ai fait sur l'heure, Et sans délai, et sans délai. Le coq du clocher n'est qu'un leurre, Une girouette de malheur(e). Ingrate patrie, tu n'auras pas mes feux follets, Mes feux follets.
Que le progrès soit salutaire, C'est entendu, c'est entendu. Mais ils feraient mieux de se taire, Ceux qui dis'nt que le presbytère De son charme du vieux temps passé n'a rien perdu, N'a rien perdu.

Le revenant

Paroles et Musique: Georges Brassens 1985

Calme, confortable, officiel, En un mot résidentiel, Tel était le cimetière où Cet imbécile avait son trou.
Comme il ne reconnaissait pas Le bien-fondé de son trépas, L'a voulu faire – aberration! – Sa petite résurrection.
Les vieux morts, les vieux "ici-gît", Les braves sépulcres blanchis, Insistèrent pour qu'il revînt Sur sa décision mais en vain.
L'ayant astiquée, il remit Sur pied sa vieille anatomie, Et tout pimpant, tout satisfait, Prit la clef du champ de navets.
Chez lui s'en étant revenu, Son chien ne l'a pas reconnu Et lui croque en deux coups de dents Un des os les plus importants.
En guise de consolation, Pensa faire une libation, Boire un coup de vin généreux, Mais tous ses tonneaux sonnaient creux.
Quand dans l'alcôve il est entré Embrasser sa veuve éplorée, Il jugea d'un simple coup d'œil Qu'elle ne portait plus son deuil.
Il la trouve se réchauffant Avec un salaud de vivant, Alors chancelant dans sa foi Mourut une seconde fois.
La commère au potron-minet Ramassa les os qui traînaient Et pour une bouchée de pain Les vendit à des carabins.
Et, depuis lors, ce macchabée, Dans l'amphithéâtre tombé, Malheureux, poussiéreux, transi, Chante: "Ah! ce qu'on s'emmerde ici"!

Le Roi

Paroles et Musique: Georges Brassens 1972

Non certe',elle n'est pas bâtie, Non certe',elle n'est pas bâtie Sur du sable,sa dynastie, Sur du sable,sa dynastie.
Il y a peu de chances qu'on Détrône le roi des cons.
Il peut dormir,ce souverain, Il peut dormir,ce souverain, Sur ses deux oreilles,serein, Sur ses deux oreilles,serein.
Il y a peu de chances qu'on Détrône le roi des cons.
Je,tu,il,elle,nous,vous,ils, Je,tu,il,elle,nous,vous,ils, Tout le monde le suit,docil', Tout le monde le suit,docil'.
Il y a peu de chances qu'on Détrône le roi des cons.