Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c'est bien beau mais lesquelles?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
Encor s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l'âge d'or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente
On n'a pas besoin de la lune
Paroles: Paul Mistraki
On n'a pas besoin de la lune
Quand on est vraiment amoureux
Pas besoin de vent sur la lune
Ni de sources ni de ciel bleu
Du moment qu'on aime sa brune
Ça suffit pour qu'on soit heureux
Les yeux dans les yeux et le cœur joyeux
On oublie la terre et les cieux
Quel bonheur quelle joie quelle chance m'a donné la vie
La première fois que je vis celle qui est mon amie
Nous avons fait connaissance son jardin fleuri
Et pas sous le ciel de la Provence
Mais sous un parapluie Place Vichy
On n'a pas besoin de la lune
Quand on est vraiment amoureux
Pas besoin de vent sur la lune
Ni de sources ni de ciel bleu
Du moment qu'on aime sa brune
Ça suffit pour qu'on soit heureux
Les yeux dans les yeux et le cœur joyeux
On oublie la terre et les cieux
On n'a pas besoin de la lune
Quand on est vraiment amoureux