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Pour me rendre à mon bureau alors j'ai pris le métro Ça ne coûte pas très cher et il y fait chaud l'hiver. Alma, Iéna et Marbœuf je me gonflais comme un bœuf Dans ma fierté de bourgeois de rentrer si vite chez moi. Hélas par économie de lumière On a fermé bien des stations. Et puis ce fut, ce fut la ligne tout entière Qu'on supprima sans rémission.
Pour me rendre à mon bureau j'ai mis deux bons godillots Et j'ai fait quatre fois par jour le trajet à pied aller-retour. Les Tuileries, le Pont Neuf je me gonflais comme un bœuf, Fier de souffrir de mes corps pour un si joli décor. Hélas, bientôt, je n'aurai plus de godasses, Le cordonnier ne ressemelle plus. Mais en homme prudent et perspicace Pour l'avenir j'ai tout prévu.
Je vais apprendre demain à me tenir sur les mains J'irai pas très vite bien sûr mais je n'userai plus de chaussures. Je verrai le monde de bas en haut c'est peut-être plus rigolo. Je n'y perdrai rien par surcroît: Il est pas drôle à l'endroit.

Puisque vous partez en voyage

Paroles: Jean Nohain. Musique: Mireille 1935

autres interprètes: Ray Ventura (1936), Jacques Dutailly (1962), Georges Brassens (1980), Françoise Hardy amp; Jacques Dutronc (2000)

{Parlé:}

Savez-vous que c'est la première fois Que nous nous séparons depuis que c'est arrivé? Remarquez que ça ne fait que quinze jours!… Evidemment quinze jours ce n'est pas très long… mais songez tout de même à ce que ça fait d'heures!…
Puisque vous partez en voyage Puisque nous nous quittons ce soir Mon cœur fait son apprentissage Je veux sourire avec courage Voyez j'ai posé vos bagages, Marche avant, côté du couloir Et pour les grands signaux d'usage J'ai préparé mon grand mouchoir Dans un instant le train démarre Je resterai seul sur le quai Et je vous verrai de la gare Me dire adieu là-bas avec votre bouquet Promettez-moi d'être bien sage De penser à moi tous les jours Et revenez dans notre cage Où je guette votre retour.