Ancienne enfant trouvée n'ayant connu père ni mère
Coiffée d'un chap'ron rouge elle s'en fut ironie amère
Porter soi-disant une galette à son aïeule
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Je l'attendis un soir je l'attendis jusqu'à l'aurore
Je l'attendis un an pour peu je l'attendrais encore
Un loup de rencontre aura séduite cette fugueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Cupidon ce salaud, geste qui chez lui, n'est pas rare
Avait trempé sa flèche un petit peu dans le curare
Le philtre magique avait tout du bouillon d'onze heures
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales
La marguerite cachait une tarentule un crotale
Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe
Lorsque le désespoir m'aura mis au bord de la tombe
Cet ultime discours s'exhalera de mon linceul
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Si le bon Dieu l'avait voulu
Paroles: Paul Fort. Musique: Georges Brassens
Si le Bon Dieu l'avait voulu
Lanturette, lanturlu
J'aurais connu la Cléopâtre
Et je t'aurais pas connue.
J'aurais connu la Cléopâtre,
Et je ne t'aurais pas connue.
Sans ton amour que j'idolâtre,
Las! Que fussé-je devenu?
Si le Bon Dieu l'avait voulu,
J'aurais connu la Messaline,
Agnès, Odette et Mélusine,
Et je ne t'aurais pas connue.
J'aurais connu la Pompadour,
Noémi, Sarah, Rebecca,
La fille du Royal Tambour,
Et la Mogador et Clara.