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Oui, je suis tatillon, pointilleux, mais j'estime Que le mari doit être un gentleman complet Car on finit tous deux par devenir intimes A force, à force de se passer le relais
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère Je suis derrière…
Mais si l'on tombe, hélas, sur des maris infâmes Certains sont si courtois, si bons, si chaleureux Que même après avoir cessé d'aimer leur femme On fait encore semblant uniquement pour eux.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère Je suis derrière…
C'est mon cas ces temps-ci, je suis triste, malade Quand je dois faire honneur à certaine pécore. Mais, son mari et moi, c'est Oreste et Pylade Et, pour garder l'ami, je la cajole encore.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère Je suis derrière…
Non contente de me déplaire, elle me trompe Et les jours où, furieux, voulant tout mettre à bas Je crie: "La coupe est pleine, il est temps que je rompe!" Le mari me supplie: "Non ne me quittez pas!"
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère Je suis derrière…
Et je reste, et, tous deux, ensemble on se flagorne. Moi, je lui dis: "C'est vous mon cocu préféré." Il me réplique alors: "Entre toutes mes cornes Celles que je vous dois, mon cher, me sont sacrées."
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère Je suis derrière…
Et je reste et, parfois, lorsque cette pimbèche S'attarde en compagnie de son nouvel amant Que la nurse est sortie, le mari à la pêche C'est moi, pauvre de moi, qui garde les enfants.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère.

A l'ombre du coeur de ma mie

Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens 1958

A l'ombre du cœur de ma mie Un oiseau s'était endormi Un jour qu'elle faisait semblant D'être la Belle au bois dormant
Et moi, me mettant à genoux Bonnes fées, sauvegardez-nous Sur ce cœur j'ai voulu poser Une manière de baiser
Alors cet oiseau de malheur Se mit à crier "Au voleur!" "Au voleur et à l'assassin!" Comme si j'en voulais à son sein
Aux appels de cet étourneau Grand branle-bas dans Landerneau Tout le monde et son père accourt Aussitôt lui porter secours
Tant de rumeurs, de grondements Ont fait peur aux enchantements Et la belle désabusée Ferma son cœur à mon baiser
Et c'est depuis ce temps, ma sœur Que je suis devenu chasseur Que mon arbalète à la main Je cours les bois et les chemins