Mon nom savant me désol',
Appelez-moi tournesol,
Ronchonnait l'héliotrope,
Ou je deviens misanthrope.
Tournesol c'est entendu,
Mais en échange veux-tu
Nous donner un gros paquet
De graines de perroquet?
L'églantine en rougissant
Dit: ça me tourne les sangs,
Que gratte-cul l'on me nomme,
Cré nom d'un petit bonhomme!
Eglantine on te promet
De ne plus le faire, mais
Toi tu ne piqueras plus.
Adjugé, marché conclu.
Les "je t'aime un peu beaucoup",
Ne sont guère de mon goût,
Les serments d'amour m'irritent,
Se plaignait la marguerite.
Car c'est là mon infortune,
Aussitôt que débute une
Affaire sentimentale,
J'y laisse tous mes pétal's.
Un myosotis clamait:
Non je n'oublierai jamais,
Quand je vivrais cent ans d'âge,
Mille ans et même davantage.
Plein de souvenance allons,
Cent ans c'est long, c'est bien long,
Même vingt et même dix,
Pour un seul myosotis.
Mais minuit sonnait déjà,
Lors en pensant que mes chats,
Privés de leur mou peuchère,
Devaient dire: "il exagère".
Et saluant mes amies
Les fleurs je leur ai promis
Que je reviendrais bientôt.
Et vivent les végétaux.
Car je préfère ma foi,
En voyant ce que parfois,
Ceux des hommes peuvent faire,
Les discours des primevères.
Des bourdesdes inepties,
Les fleurs en disent aussi,
Mais jamais personne en meurt,
Et ça plaît à mon humeur.
Don Juan
Paroles et Musique: Georges Brassens 1976
Gloire à qui freine à mort, de peur d'ecrabouiller
Le hérisson perdu, le crapaud fourvoyé
Et gloire à don Juan, d'avoir un jour souri
A celle à qui les autres n'attachaient aucun prix
Cette fille est trop vilaine, il me la faut