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A Mireille

Paroles: Paul Fort. Musique: Georges Brassens

Ne tremblez pas, mais je dois le dire elle fut assassinée au couteau par un fichu mauvais garçon, dans sa chambre, là-bas derrière le Panthéon, rue Descartes, où mourut Paul Verlaine.
O! oui, je l'ai bien aimée ma petite "Petit Verglas" à moi si bonne et si douce et si triste. Pourquoi sa tristesse? Je ne l'avais pas deviné, je ne pouvais pas le deviner.
Non, je l'ai su après tu me l'avais caché que ton père était mort sur l'échafaud, Petit Verglas! J'aurais bien dû le comprendre à tes sourires.
J'aurais dû le deviner à tes petits yeux, battus de sang, à ton bleu regard indéfinissable, papillotant et plein de retenue.
Et moi qui avais toujours l'air de te dire " Mademoiselle, voulez-vous partager ma statue? " Ah! J'aurais dû comprendre à tes sourires, tes yeux bleus battus et plein de retenue.
Et je t'appelais comme ça, le Petit Verglas, que c'est bête un poète! O! petite chair transie! Moi, je l'ai su après que ton père était mort ainsi…
Pardonne-moi, Petit Verglas. Volez, les anges!

A mon frère revenant d'Italie

Paroles: Alfred de Musset. Musique: Georges Brassens

Ainsi, mon cher, tu t'en reviens Du pays dont je me souviens Comme d'un rêve De ces beaux lieux où l'oranger Naquit pour nous dédommager Du péché d'Eve.
Tu l'as vu, ce fantôme altier Qui jadis eut le monde entier Sous son empire. César dans sa pourpre est tombé Dans un petit manteau d'abbé Sa veuve expire.
Tu t'es bercé sur ce flot pur Où Naples enchâsse dans l'azur Sa mosaïque, Oreiller des lazzaroni Où sont nés le macaroni Et la musique.