Выбрать главу

{Refrain:}

Fais-moi valser une dernière fois. Serre-moi tout près de toi. Dis-moi tout bas de jolis mots d'amour, Les mêmes qu'au premier jour. Berce-moi doucement comme un oiseau blessé. Dans tes bras, un instant, je veux encor rêver. Comme un reflet de mon bonheur passé, Mon amour, fais-moi valser.
Sur terre; tu sais bien, je n'avais que toi! Tu veux déjà partir… Je ne comprends pourquoi… Chéri, elle attendra… Je l'ai fait si souvent… Va-t'en vers ton bonheur, si tu veux… mais avant:

{Refrain}

Malgré que mon tourment pour toi, compte peu… Je n'ai qu'un seul désir… que tu sois heureux! Je vivrai désormais avec ton souvenir… Adieu mon bel ami… mais avant de partir:

{Refrain}

Fallait-il

Paroles: Michel Vaucaire. Musique: Charles Dumont 1962

Pour partir de chez moi, Pour partir de chez toi, Pour laisser tout tomber Sans regarder derrière soi, Fallait-il, fallait-il, Fallait-il que l'on s'aime… Fallait-il en avoir, De l'amour, toi et moi…
Pour chaque fois se quitter Sur un mot maladroit, Pour chaque fois le regretter Et chaque fois recommencer, Fallait-il, fallait-il, Fallait-il que l'on s'aime… Fallait-il en avoir, De l'amour, toi et moi…
Pour s'aimer aussi mal, Aussi mal qu'on s'aimait, Pour se faire autant de mal, Autant de mal qu'on s'est fait, Fallait-il, fallait-il, Fallait-il que l'on s'aime… Fallait-il en avoir, De l'amour, toi et moi… Pour n'avoir jamais pu Etre heureuse… Etre heureuse après toi…

Faut pas qu'il se figure

Paroles: Michel Rivgauche. Musique: Georges Moustaki 1961

Faut pas qu'il se figure Que je vais me jeter dans ses bras Sitôt qu'il va venir vers moi Et lui crier: "Je suis à toi.". Faut pas qu'il se figure Que je vais rester médusée Sitôt qu'il va me regarder Pour essayer de m'impressionner. Faut pas qu'il se figure Que moi je n'attendais que lui Pour lui avouer tout épanouie: "Tu est mon ciel, tu es ma vie…" Faut pas qu'il se figure Qu'il fera toujours ce qu'il voudra, Qu'il a gagné quand il est là Et qu' j' suis perdue s'il n'est pas là… …Mais qu'est-ce qu'il fait, il est en retard! V'là l'ascenceur… premier… deuxième… troisième… quatrième… Et s'il v'nait pas?… Non! Ça j' crois pas! Mais qu'est-ce qu'il fait? Trois heures et quart!… Ah! L'ascenceur… premier… deuxième… troisième… Ça y est…On va sonner… On a sonné… Il a sonné… Tu as sonné… Enfin! Je savais bien…
Faut pas qu'il s'aperçoive Que soudain, depuis qu'il est là, Je sens que je lutte contre moi Pour pas me jeter entre ses bras. Faut pas qu'il s'aperçoive Que j' fais semblant de plaisanter Et que je n'ose pas le regarder Parce que mon cœur va éclater. Faut pas qu'il s'aperçoive Que j' suis heureuse à en mourir Et que je sais plus d'vant son sourire Si j' dois pleurer ou si j' dois rire. Faut pas qu'il s'aperçoive Que je ferai toujours ce qu'il voudra, Que j' suis perdue s'il n'est pas là Faut pas… Faut pas… Faut pas… Oh! Mon amour! …Si tu savais…

Heureuse

Paroles: René Rouzaud. Musique: Marguerite Monnot 1953

Heureuse comme tout, Heureuse malgré tout, Heureuse, heureuse, heureuse… Il le faut! Je le veux! Mon amour, pour nous deux…
Heureuse d'avoir Enfin une part De ciel, d'amour, de joie. Dans tes yeux, Dans tes bras, Heureuse comme tout, Heureuse n'importe où Par toi!
Le meilleur et le pire, nous le partageons. C'est ce qu'on appelle s'aimer pour de bon, Mais pour moi, désormais le pire Serait de perdre le meilleur, D'être là près de toi Et d'en pleurer de joie.
Heureuse comme tout, Heureuse malgré tout, Heureuse, heureuse, heureuse… Il le faut! Je le veux! Mon amour, pour nous deux…
Heureuse demain De tout et de rien, Pourvu que tu sois là. Tu verras, tu verras… Heureuse comme tout, Heureuse jusqu'au bout Pour toi…

Il a chanté

Paroles: C.Didier. Musique: Marguerite Monnot 1948

Il est venu pour la moisson. C'était un fort et beau garçon Aux yeux câlins, aux lèvres dures. Tout en moissonnant, il chantait Et, dans sa voix, l'on entendait Toutes les voix de la nature. Il a chanté le clair printemps, Les oiseaux, les prés éclatants, Les taillis verts, les fleurs nouvelles. Le soir, pour les gens rassemblés, Il a dit la chanson des blés Dans la fausse courbe des Javelles.
Il a chanté. Les moissonneurs l'ont écouté Et la maîtresse aussi l'écoute. Il a chanté Puis il a dit: "A ma santé! Et demain, je reprends la route" Quand tout dormait, vers la minuit, Comme il allait partir sans bruit, La femme du maître est venue, Toute pâle et le cœur battant Et belle de désir pourtant Et sous sa mante presque nue. Elle a dit: "C'est toi que j'attends, Depuis des jours, depuis des ans. Qu'importe une existence brève. Reste auprès de moi jusqu'au jour… Chante-moi la chanson d'amour Et que je vive enfin mon rêve!"
Il a chanté. Les yeux clos, elle a écouté Sa douce voix qui la prend toute. Il a chanté L'amour, la mort, la volupté Et, tous deux, ils ont pris la route.
Ils sont partis le lendemain. Elle a connu l'âpre chemin, La faim, le travail, la tristesse Car son amant, vite lassé, Sans un regret pour le passé, A caressé d'autres maîtresses. N'en pouvant plus d'avoir souffert, Après des nuits, des jours d'enfer Elle a dit, la pauvre amoureuse: "Bien-aimé, n'aie point de remords. Chante-moi la chanson des morts… Et laisse-moi, je suis heureuse… "