Boulevard du crime
Paroles: Michel Rivgauche. Musique: Claude Léveillée 1960
Sur le boulevard du Crime,
Pour voir la pantomyme,
Ce soir, on se bouscule.
Au théâtre des Funambules,
Les amours de Pierrot,
Ça fait pleurer Margot
Et rire dans la tourmente
Le Paris de mille huit cent trente.
Masques sont vert damasques
Et la foule coasse,
Au milieu du carnaval des grimaces.
Mais dans la foule qui rit de Pierrot,
Il y a toujours un Arlequin.
Dans la vie, faut des arlequins,
Sans quoi l'amour, ce ne serait que des mots.
Aussi, lorsque Pierrot sourit,
C'est là-haut vers les amants du paradis…
Sur le boulevard du Crime,
Pour voir la pantomyme,
Ce soir, on se bouscule.
Au théâtre des Funambules,
Les amours de Pierrot,
Ça fait pleurer Margot
Et rire dans la tourmente
Le Paris de mille huit cent trente.
Masques sont vert damasques
Pour des danses fantasques
Et la foule coasse
Au milieu du carnaval des grimaces.
Mais tous ces gens qui rient de Pierrot.
Il n'y a que lui, pleure pour de vrai
Puisque la femme qu'il aimait
Est partie ce soir sans un mot.
Aussi, lorsque Pierrot sourit,
Tout là-haut pleurent les amants du paradis…
Sur le boulevard du Crime,
Pour voir la pantomyme,
Ce soir, on se bouscule.
Au théâtre des Funambules,
Les malheurs de Pierrot
Sous les cris, les bravos
Font rire dans la tourmente
Le Paris de mille huit cent trente.
Quel talent fantastique.
Qu'il est drôle et comique.
Ça, c'est un vrai Pierrot.
Allez! Vas-y! Refais ton numéro…
Tout là-haut pleurent les amants du paradis.
Bravo pour le clown
Un clown est mon ami
Un clown bien ridicule
Et dont le nom s'écrit
En gifles majuscules
Pas beau pour un empire
Plus triste qu'un chapeau
Il boit d'énormes rires
Et mange des bravos
Pour ton nez qui s'allume
Bravo! Bravo!
Tes cheveux que l'on plume
Bravo! Bravo!
Tu croques des assiettes
Assis sur un jet d'eau
Tu ronges des paillettes
Tordu dans un tonneau
Pour ton nez qui s'allume
Bravo! Bravo!
Tes cheveux que l'on plume
Bravo! Bravo!
La foule aux grandes mains
S'accroche à ses oreilles
Lui vole ses chagrins
Et vide ses bouteilles
Son cœur qui se dévisse
Ne peut les attrister
C'est là qu'ils applaudissent
La vie qu'il a ratée!
Pour la femme infidèle
Bravo! Bravo!
Et tu fais la vaisselle
Bravo! Bravo!
Ta vie est un reproche
Qui claque dans ton dos
Ton fils te fait les poches
Et toi, tu fais l'idiot
Pour la femme infidèle
Bravo! Bravo!
Et tu fais la vaisselle
Bravo! Bravo!
Le cirque est déserté
Le rire est inutile
Mon clown est enfermé
Dans un certain asile
Succès de camisole
Bravos de cabanon
Des mains devenues folles
Lui battent leur chanson
Je suis roi et je règne
Bravo! Bravo!
J'ai des rires qui saignent
Bravo! Bravo!
Venez, que l'on m'acclame
J'ai fait mon numéro
Tout en jetant ma femme
Du haut du chapiteau
Bravo! Bravo! Bravo! Bravo!
Browning
Paroles: Raymond Asso. Musique: Jean Villard 1938
Y avait qu'à r'garder sa figure
Et tout de suite on comprenait:
Monsieur Browning, qu'on l'appelait,
Un nom qui sentait l'aventure.
C'était le roi du revolver.
Il en avait de magnifiques
Qu'il avait ram'nés d'Amérique,
Où qu'on fabriqu' les vrais gangsters.
Il nous racontait son histoire,
Son premier crim' et puis la gloire,
Browning, Browning.
Il nous montrait des tas d'photos
Pris's en premièr' pag' des journaux,
Browning, Browning.
Il nous disait: "Vous autr's en France,
Vous manquez encor' d'expérience.",
Browning, Browning.
Avec ça, pas besoin d'êtr' fort.
C'est l'maladroit qu'a toujours tort
Et viv' Browning.
Parc' qu'il avait de l'élégance
Et des costum's de cinéma,
Il nous r'gardait de haut en bas
Avec mépris et insolence
Et tout's nos femm's, ell's l'admiraient
"Ah! comment c'est qu'il a d'allure
Et ce typ' là, quelle envergure."
Mais nous, les homm's, il nous courait.
C'était toujours la mêm' histoire:
Son premier crim' et puis la gloire,
Browning, Browning.
On l'voyait sur les grands journaux,
Juste à côté d'Greta Garbo,
Browning, Browning.
A l'écouter, on d'venait bête.
On n'avait plus qu'ça dans la tête,
Browning, Browning
Et nous pensions "Marre à la fin!
Il nous ennuie, l'Américain
Et son Browning."
Pour nous apprendr' la vraie manière,
Pour nous donner un' bonn' leçon,
Il a tenu, ce brav' garçon,
A nous montrer son savoir-faire.
C'est dans un' sall' de restaurant
Qu'il a voulu fair' l'expérience,
Mais le pauvr' typ' n'a pas eu d'chance.
Comme il sortait ses instruments,
Il a roulé sous la banquette
Avec un p'tit trou dans la tête,
Browning, Browning.
Oh ça n'a pas claqué bien fort
Mais tout de mêm', il en est mort,
Browning, Browning,
Et puis quelqu'un dans le silence
A dit "Maint'nant à quoi qu'tu penses,
Browning, Browning?"
Il pens' plus rien puisqu'il est mort.
Tu parlais trop… ben t'as eu tort.
Bye-Bye, Browning.
C'est à hambourg
Paroles: Claude Delécluse, Michèle Senlis. Musique: Marguerite Monnot 1955
C'est à Hambourg, à Santiago,
A White Chapel, ou Bornéo,
C'est à Hambourg, à Santiago,
A Rotterdam, ou à Frisco…