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Paroles: Edith Piaf. Musique: Claude Léveillée 1960

Non, la vie n'est pas triste Et le bonheur existe. Il suffirait de tendre la main. Tu trouverais combien de copains. Il suffirait d'un tout petit rien Et tu verrais, tout irait très bien.
Mais voilà, Tu te plais comme ça. Tu te plais, c'est ça, A te déchirer Et tu veux te laisser guider. Tu peux tout changer, Toi, le tourmenté.
Vois, dans les yeux des filles, Vois, comme le soleil brille. Ecoute-moi et puis tu verras, Ecoute-moi et tout changera. Regarde bien, tu seras surpris Car jusqu'alors tu n'as rien compris.
Tant d'amour Et tant de beaux jours Sont tout près de toi Mais tu restes sourd Et tes yeux Ne voient pas le bleu, Ne voient pas le ciel Ni les amoureux, Mais, essaie donc quand même. Aime, si tu veux qu'on t'aime.

Notre-Dame de Paris

Paroles: E. Marnay. Musique: Marc Heyral 1952

Dans le Paris de Notre-Dame, De Notre-Dame de Paris, 'y a un clochard qu'en a plein le dos De porter Notre-Dame sur son dos. Il se prend pour Quasimodo. Regarde en l'air, la vie qui grouille Au lieu de faire des ronds dans l'eau. Tu peux pas vivre comme une grenouille, Moitié sur terre, moitié sur l'eau. Moi, je préfère rester là-haut.
Dans le jardin de Notre-Dame Où l'on se fait de bons amis, 'y a qu'à se promener chaque matin, Un peu de maïs au creux des mains. Les pigeons, moi, je les aime bien. Les péniches Se fichent Des pigeons de la Cité, Goélettes, Mouettes, Elles n'ont que ça dans l'idée.
Oui, mais autour de Notre-Dame, 'y a des voyages à bon marché Et ces petits coins où le bonheur Empêche les maisons de pousser. On l'appelle "Marché aux fleurs" Henri Quatre Verdâtre Aime sous son verre de gris La vieille flèche Qui lèche Le plafond gris de Paris
Et toi, sous le pont de Notre-Dame, Regarde en l'air, tu comprendras Que si tout le monde faisait comme toi, Dans ton pina' y aurait de la pluie. Même les ponts, ça se construit Car, pour aller à Notre-Dame, De Notre-Dame jusqu'à Paris Il a bien fallu se mettre au boulot Et porter de pierres sur son dos Pour passer par-dessus l'eau.
Voilà pourquoi Paris s'enroule, S'enroule comme un escargot, Pourquoi la terre s'est mise en boule Autour des cloches du parvis De Notre-Dame de Paris…

On cherche un Auguste

Paroles: Robert Gall. Musique: Charles Dumont 1962

"On cherche un Auguste"… Pancarte en plein vent Ecrite à la craie. On cherche un Auguste… Je suis là devant, Sous le ciel mouillé. J'ai poussé le rideau Du cirque en plein air Qui fait le gros dos Sous le vent d'hiver.
On cherche un Auguste… J'ai demandé le patron Qui dormait au fond. Il m'a dit "C'est juste", Rajustant son melon. "Si tu veux, causons. – Pour ce que vous cherchez, Je ferais bien votre affaire. Je connais des histoires. J'amuse les copains. J' suis un boute-en-train, Comme disait ma mère, Et puis j'aimerais bien Voyager au loin.
– On cherche un Auguste… Mais faut pas, mon garçon, Te faire d'illusions Car la place d'un Auguste, Comme situation, C'est pas le vrai filon. Les habits fripés, La figure blême, Les claques sur le nez, Jamais de "Je t'aime". Pour les grands voyages, On fait dans l'année La Lièvre et la Lier Et pour toute fortune, T'as le clair de lune Et les poches trouées. …Eh! L'homme! Ben, ne t' sauves pas comme ça…"
…On cherche un Auguste…

On danse sur ma chanson

Paroles: Raymond Asso. Musique: L. Poll 1940

Ja voulu finir la chanson Qu'au printemps j'avais commencée Mais tu n'es plus à la maison Et les fleurs sont tout's fanées. J'aurais dû chanter comm' les poètes Avec de grands mots notre bel amour Mais je n'ai pas su, ma chanson est faite De tout petits mots, ceux de tous les jours.
J'ai pris tout ce que tu disais Amour, serment, toujours, jamais, Tendresse, Sur la splendeur de nos matins Et sur la douceur de tes mains Caresses, J'ai construit de beaux souvenirs Avec le goût de mes désirs. Quand, fier de ton sourire vainqueur Et ton regard un peu moqueur, Quand tu posais là sur mon cœur Tes lèvres.
Oui, j'ai dû, sur un vieux piano Chercher l'air que j'aimais entendre Et qui pleurait comme un sanglot, Mais personne n'a dû comprendre, Car cette chanson que je croyais faite Pour chanter l'amour qui fut si doux, Je l'entends partout comme un air de fête Et les gens ont l'air de rire de nous.
Car, sur les mots qui tu disais: Amour, serment, toujours, jamais, On danse. Sur la splendeur de nos matins Et sur la douceur de tes mains, On danse. Sur les plus jolis souvenirs Et sur le goût de mon désir, On danse, Et sur ton sourire vainqueur, Sur ton regard un peu moqueur, Et sur la peine de mon cœur, On danse.
Puisque, sur l'air que j'aimais tant, Que tu chantais si tristement, On danse, Puisque personne n'a compris Que, sur les mots que tu m'as dit, On danse, C'est que cet amour si profond Ne valait pas une chanson, Je pense… Alors, j'ai voulu t'oublier. Quelqu'un m'a appris à danser Et maintenant sur le passé, Je danse, Je danse…

Opinion publique

Paroles: Henri Contet. Musique: Marguerite Monnot 1957

Son histoire a commencé Par marcher derrière son dos Et rentrer dans les cafés En parlant à demi-mots Et, pendant qu'il buvait, Son histoire s'en allait En laissant comme pourboire Des "on dit" sur les comptoirs…