On dit qu'il a…
On dit qu'il est…
On dit qu'il a fait…
A fait ceci, a fait cela…
Et qu'il a dit ça…
Les maisons de sa ville
Ont les yeux de rideaux,
Blancs regards qui le filent
Et se clouent dans son dos.
C'est la ronde assassine
Qui l'étouffe et l'efface,
Met son cœur en vitrine
Et son nom sur la glace.
On dit qu'il a…
On dit qu'il est…
On dit qu'il a fait…
A fait ceci, a fait celà…
Et qu'il a dit ça…
Non! Il a dit ça?
Oui, il a dit ça!
Et le monde l'a couché
Dans le lit des malfaisants,
L'a bordé d'un débauché
D'un tricheur, d'un impuissant.
Son histoire continue
A parler dans les rues,
Lui fabrique une vie
Qu'on affiche à la mairie…
On dit qu'il a…
On dit qu'il est…
On dit qu'il a fait…
A fait ceci, a fait cela…
Et qu'il a dit ça…
Un couteau de méfiance
Est planté parce que
On l'achève en silence
Avec des "parce que".
En quatre, on découpe.
On le pend sur la place.
On le brûle, on le coupe
En morceaux de grimaces…
On dit qu'il a…
On dit qu'il est…
On dit qu'il a fait…
A fait ceci, a fait cela
Et qu'il a dit ça…
Non! Il a dit ça?
Oui, il a dit ça!
Mais c'est dur à supporter,
Un salaud préfabriqué
Qu'on habille de votre peau
Et qui porte vos chapeaux.
Un beau jour, il s'est mis
Au milieu des "on dit"
Sur la place du marché
De sa ville endimanchée.
On dit qu'il a…
On dit qu'il est…
On dit qu'il a fait…
Il a crié: "Mais c'est pas vrai!"
C'est pas vrai! C'est pas vrai!
Ils ont fait la pirouette
Et, la main dans la main,
Leur esprit de girouette
A changé de refrain.
Ils avaient un coupable.
Ils en font un mécène.
Le voilà formidable
Mais les mots sont les mêmes:
On dit qu'il a…
On dit qu'il est…
On dit qu'il a fait…
A fait ceci, a fait cela…
Et qu'il a dit ça…
Non! Il a dit ça? Oui, il a dit ça!
Il a dit ça, il a dit ça, il a dit ça
Il a dit ça, il a dit ça, il a dit ça
Il a dit ça…Oui, il a dit ça!
Non!!! Oui!…
Où sont-ils, tous mes copains?
Paroles: Edith Piaf. Musique: Marguerite Monnot 1941
Où sont-ils, tous mes copains
Qui sont partis un matin
Faire la guerre?
Où sont-ils, tous mes p'tits gars
Qui chantaient: "On en r'viendra,
Faut pas s'en faire."
Les tambours et les clairons
Accompagnaient leur chanson
Dans l'aube claire.
Où sont-ils, tous mes copains
Qui sont partis un matin
Faire la guerre?
Je connaissais des p'tits gars de Saint-Cloud.
Je connaissais des gars de la Villette.
Je connaissais des gars d'un peu partout.
Pas un de ceux-là n'a fait la mauvaise tête.
Y'en avait d'Ménilmontant.
Y'en avait des gars d'vingt ans.
Tous ont répondu: "Présent!"
Et sont partis en chantant…
Je connaissais un p'tit gars de Saint-Cloud.
Ses yeux rieurs m'avaient tourné la tête.
Il était grand et me plaisait beaucoup.
Quand je l'ai connu, pour moi ce fut ma fête.
Comm' les gars d'Ménilmontant,
Il a répondu: "Présent".
Lui aussi avait vingt ans,
Il est parti en chantant:
Où est-il, mon p'tit copain
Qui est parti un matin
Faire la guerre?
C'était un gentil p'tit gars
Qui chantait: "On en r'viendra,
Faut pas s'en faire."
Les tambours et les clairons
Accompagnaient sa chanson
Dans l'aube claire.
Où est-il mon p'tit copain,
Qui est parti un matin
Faire la guerre?
Je sais qu'un jour, les p'tits gars de Saint-Cloud,
Je sais qu'un jour, les gars de la Villette,
Je sais qu'un jour, les gars d'un peu partout,
Reviendront: Alors, ce sera jour de fête.
Tous les gars d'Ménilmontant
Ramèneront leurs vingt ans,
Tous ensembl' crieront: "Présent!"
Et reviendront en chantant:
Les voilà mes p'tits copains
Qui sont partis un matin
Faire la guerre.
Les voilà tous ces p'tits gars
Qui chantaient: "On en r'viendra,
Faut pas s'en faire."
On entendra les garçons
Chanter de belles chansons.
Tout sera clair,
Le voilà mon petit copain,
Qui est parti un matin
Faire la guerre.
{Coda:} Le voilà! Les voilà!
Ouragan
Paroles: Michel Rivgauche. Musique: Claude Léveillée 1960
Toi…
Rien que toi…
Oui, que toi…
Encore toi…
Toujours toi…
Partout toi…
Tout pour toi…
Tout par toi…
Tout de toi…
Tout en toi…
Tout à toi…
Avec toi…
Rien que toi…
Oui, que toi…
Encore toi…
Toujours toi…
Un ouragan de toi
Se déchaîne sur moi,
Et moi, pleurant de joie,
Baignée de soleil,
Je vois un arc-en-ciel…
Ciel tout semé d'étoiles…
Toile entre terre et ciel…
Mais ton souffle se lève,
Balayant le temps
Et, jettée sous le rêve,
Moi je crie d'amour,
Mon amour…
Aaaah!…Les vagues de toi
Qui déferlent sur moi,
Aaaah!…L'océan de joie
Qui m'emporte avec toi…
Padam… Padam…
Paroles: Henri Contet. Musique: Norbert Glanzberg 1951
autres interprètes: Les Castafiores
Cet air qui m'obsède jour et nuit
Cet air n'est pas né d'aujourd'hui
Il vient d'aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j'ai voulu dire pourquoi
Mais il m'a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix