{au Refrain}
C'était une histoire d'amour
Paroles: Henri Contet. Musique: J.Jal 1943
J'ai connu des jours magnifiques
L'amour était mon serviteur
La vie chantait comme une musique
Et elle m'offrait des tas d'bonheurs
Mais j'en achetais sans compter
J'avais mon cœur à dépenser
C'était une histoire d'amour
C'était comme un beau jour de fête
Plein de soleil et de guinguettes
Où le printemps m'faisait la cour
Mais quand les histoires sont trop jolies
Ça ne peut pas durer toujours
C'était une histoire d'amour
Ma part de joie, ma part de rêve
Il a bien fallu qu'elle s'achève
Pour me faire un chagrin d'amour
Et tant pis si mes nuits sont blanches
Tant pis pour moi si j'pleure tout l'temps
C'est le chagrin qui prend sa r'vanche
Y a qu'le chagrin qui est content
Vraiment, il y a de quoi rire
J'ai l'impression d'vouloir mourir!
C'était une histoire d'amour
C'était comme un beau jour de fête
Plein de soleil et de guinguettes
Où le printemps m'faisait la cour
Mais quand les histoires sont trop jolies
Ça ne peut pas durer toujours
C'était une histoire d'amour
Dont rien désormais ne demeure
Il faut toujours que quelqu'un pleure
Pour faire une histoire d'amour
Ça fait drôle
Ça fait drôle, ça fait vraiment drôle
Quand nos corps se frôlent
De nous éveiller
Emerveillés…
Ça fait drôle de sortir d'un rêve
Au creux d'un lit tiède
Surpris par le jour
Dans notre amour…
L'existence,
Toujours étonnante,
Fait de ces miracles.
Faudrait l'applaudir
Comme au spectacle.
Ça fait drôle, j'avais peur de vivre
Et puis tout arrive,
Et ce tout pour moi,
Ça veut dire toi.
Ça fait drôle de rejouer ce rôle
Contre ton épaule,
Ce rôle oublié
De femme aimée…
De renaître,
De me reconnaître
Dans les yeux d'un être
Lorsque lui non plus
N'y croyait plus,
Il me semble
Que mes jambes tremblent,
Que tout recommence,
Après des années de longue absence.
Ça fait drôle, je reprends ma place.
Faut que je m'y fasse.
J'apprends le bonheur,
J' l'apprends par cœur.
Ces voyages, je ne peux pas y croire,
J'ai eu trop d'histoires.
Je traîne avec moi trop de mémoire
Mais quand même:
Ça fait drôle quand même
D'entendre "je t'aime"
Car si cette fois-ci…
Si cette fois-ci…
Si cette fois-ci…
Si cette fois-ci…
Si cette fois-ci…
Si cette fois-ci…
Carmen's story
Paroles: Michel Rivgauche. Musique: Charles Dumont 1961
Dans le grand studio
De cinéma,
Sur le plateau,
Tout le monde est là,
Les deux vedettes et les acteurs,
Metteur en scène et producteur,
Décorateurs, et assistants
Et puis la foule des figurants.
On va tourner la première scène
Du nouveau film d'après Carmen
Et quelqu'un crie: "Silence! On tourne!"
Carmen's story! Carmen's story!
Comme si le destin, tout simplement
N'attendait plus que ce moment,
Il vient frapper en cet instant
Parmi la foule des figurants.
Alors soudain, elle l'aperçoit,
Il lève la tête, et il la voit,
Et dans leurs yeux il y a l'amour,
Mais un amour de fin des jours…
Et quelqu'un crie: "Très bon! Coupez!"
Carmen's story! Carmen's story!
Elle ne voit que lui dans le studio,
Il ne voit qu'elle sur le plateau,
Et dans la foule des figurants
Habit brodé, habit clinquant,
En somnambules, au fil des jours,
Illuminés par leur amour,
Sans le savoir, transfigurés,
Ils sont Carmen et Don José,
Et quelqu'un crie: "Silence! On tourne!"
Carmen's story! Carmen's story!
Mais dans le studio de cinéma,
Voilà qu'un jour il l'aperçoit
En train de rire, rire aux éclats
Avec cet homme qui est là-bas…
Ça lui fait mal, il veut partir…
Mais le destin doit s'accomplir
Et dans la foule des figurants
Elle est tombée, sans même crier…
Quelqu'un a dit: "Très bon! Coupez!"
Carmen's story! Carmen's story!
Céline
Paroles: Arrangements: L. Liébart, Marc Herrand 1946
Sont trois jeunes garçons
S'en allant à la guerre,
S'en allant à la guerre,
Tout droit en regrettant,
Tout droit en regrettant
Bien leurs maîtresses.
Le plus jeune des trois
Regrettait bien la sienne,
Regrettait bien la sienne
Et il a bien raison:
C'est la plus jolie fille
De tous les environs.
Le bon soldat s'en va
Trouver son capitaine:
"Bonjour, mon capitaine.
Donnez-moi mon congé
Pour allez voir Céline
Qui ne fait que pleurer…"
Son capitaine répond
Comme un homme de guerre
Ton joli passeport
Va t'en, va voir ta fille
Tu reviendras d'abord.
Puis le galant s'en va
Au château de son père.
"Bonjour mon père, ma mère.
Bonjour mes chers parents,
Sans oublier Céline
Que mon cœur aime tant."
Son père lui répond:
"Mais ta Céline est morte
Mais ta Céline est morte,
Est morte en t'appelant.
Son corps est dans la terre,
Son âme, au Paradis."
Puis le galant s'en va
Pleurer dessus sa tombe:
"Céline, ma Céline,
Parle, parle, parle-moi!
Mon cœur se désespère
De jamais plus te voir…"
Céline lui répond:
"Ma bouche est pleine de terre
Ma bouche est pleine de terre…
La tienne est pleine d'amour!
Je garde l'espérance
De te revoir un jour…"
Le bon soldat s'en va
Trouver son capitaine
"Bonjour, mon capitaine!
Me voici de retour
Puisque Céline est morte,
Je servirai toujours…"