Car je suis à même, à même du présent
Comme la baleine, comme le chat persan
Le passé avec ses "jamais plus" poignants
L'avenir avec son flot déconcertant
Je pose les armes et je choisis maintenant
Comme l'antilope, comme la jument
Je bondis, je galope, au rythme du moment
Car je suis à même, à même du présent
Comme les vieillards, les tout-petits enfants
Comme les renards et les grands pélicans
Je dévore la moindre miette de ce néant
Et jusqu'au calice, je bois mon tourment
Et jusqu'à l'extase, j'enlace le temps
Car je suis à même, à même du présent
Que la mort me prenne, me prenne sans façon
Comme elle prend la lionne, comme elle prend le faucon
Que la mort me prenne et je ne lui dirai pas non
L'excessive
2002 "Quelqu'un m'a dit"
Je n'ai pas d'excuse
C'est inexplicable
Même inexorable
C'est pas pour l'extase, c'est que l'existence
Sans un peu d'extrême, est inacceptable
Je suis excessive
J'aime quand ça désaxe
Quand tout accélère
Moi je reste relaxe
Je suis excessive
Quand tout explose
Quand la vie s'exhibe
C'est une transe exquise
Y en a que ça excède, d'autres que ça vexe
Y en a qui exigent que je revienne dans l'axe
Y en a qui s'exclament que c'est un complexe
Y en a qui s'excitent avec tous ces "X" dans le texte
Je suis excessive
J'aime quand ça désaxe
Quand tout accélère
Moi je reste relax
Je suis excessive
Quand tout explose
Quand la vie s'exhibe
C'est une transe exquise, (ouais).
Je suis excessive
J'aime quand ça désaxe
Quand tout exagère
Moi je reste relaxe
Je suis excessive
Excessivement gaie, excessivement triste
C'est là que j'existe.
Mmmm, pas d'excuse! Pas d'excuse!
La dernière minute
2002 "Quelqu'un m'a dit"
Quand j'aurai tout compris, tout vécu d'ici-bas
Quand je serai si vieille, que je ne voudrai plus de moi
Quand la peau de ma vie sera creusée de routes
Et de traces et de peines, et de rires et de doutes
Alors je demanderai juste encore une minute
Quand il n'y aura plus rien qui chavire et qui blesse
Et quand même les chagrins auront l'air d'une caresse
Quand je verrai ma mort juste au pied de mon lit
Que je la verrai sourire de ma si petite vie
Je lui dirai: "Ecoute! Laisse-moi juste une minute…"
Juste encore minute, juste encore minute
Pour me faire une beauté ou pour une cigarette
Juste encore minute, juste encore minute
Pour un dernier frisson, ou pour un dernier geste
Juste encore minute, juste encore minute
Pour ranger les souvenirs avant le grand hiver
Juste encore une minute… sans motif et sans but.
Puisque ma vie n'est rien, alors je la veux toute.
Tout entière, tout à fait et dans toutes ses déroutes
Puisque ma vie n'est rien, alors j'en redemande
Je veux qu'on m'en rajoute
Soixante petites secondes pour ma dernière minute.
Tic tac tic tac tic tac
La noyée
Paroles et Musique: Serge Gainsbourg 1971
autres interprètes: Carla Bruni (2002)
Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t'éloignes
Et dans ma course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.
De temps en temps, tu t'enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.
Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli,
Brisant nos cœurs et nos têtes,
A jamais, nous réunit.
La possibilité d'une île
Paroles: Michel Houellebecq. Musique: Carla Bruni 2008 "Comme si de rien n'était"
Ma vie, ma vie, ma très ancienne
Mon premier voeu mal refermé
Mon premier amour infirmé,
Il a fallu que tu reviennes
Il a fallu que je connaisse
Ce que la vie a de meilleur
Quand deux corps jouent de leur bonheur
Et sans fin, s'unissent et renaissent
{
Entrée en dépendance entière,
Je sais le tremblement de l'être
L'hésitation à disparaître,
Le soleil qui frappe en lisière
Et l'amour où tout est facile,
Où tout est donné dans l'instant
Il existe au milieu du temps
La possibilité d'une île
Il existe au milieu du temps
La possibilité d'une île
Ma vie, ma vie, ma très ancienne
Mon premier voeu mal refermé
Mon premier amour infirmé,
Il a fallu que tu reviennes
Il a fallu que je connaisse
Ce que la vie a de meilleur,
Quand deux corps jouent de leur bonheur
Et sans fin, s'unissent et renaissent
{au Refrain}
Le ciel dans une chambre
2002 "Quelqu'un m'a dit"
Quand tu es près de moi,
Cette chambre n'a plus de parois,
Mais des arbres oui, des arbres infinis,
Et quand tu es tellement près de moi,
C'est comme si ce plafond-là,
Il n'existait plus, je vois le ciel penché sur nous… qui restons ainsi,
Abandonnés tout comme si,
Il n'y avait plus rien, non plus rien d'autre au monde,
J'entends l'harmonica… mais on dirait un orgue,
Qui chante pour toi et pour moi,
Là-haut dans le ciel infini,
Et pour toi, et pour moi
Quando sei qui con me
Questa stanza non ha piu pareti
Ma alberi, alberi infiniti
E quando tu sei vicino a me
Questo soffitto, viola, no
Non esiste più, e vedo il cielo sopra a noi
Che restiamo quì, abbandonati come se
Non ci fosse più niente più niente al mondo,
Suona l'armonica, mi sembra un organo
Che canta per te e per me
Su nell'immensità del cielo
E per te e per me.
mmmhhhhhhhh
Et pour toi, et pour moi.
mmmhhhhhhhh
Le plus beau du quartier
2002 "Quelqu'un m'a dit"
Regardez-moi
Je suis le plus beau du quartier
J'suis l'bien aimé
Dès qu'on me voit
On se sent tout comme envouté
Comme charmé, hum
Lorsque j'arrive
Les femmes elles me frôlent de leurs
Regards penchés
Bien malgré moi, hé
Je suis le plus beau du quartier, hum, hum, hum