Ça, c'est une aubaine
Ça, c'est merveilleux
Ça, c'est un coup d'veine
Du tonnerre de Dieu
Ça, c'est formidable
Ça, c'est mieux que bon
Ça, c'est incroyable
Une explosion
Mais c'est autre chose aussi
De plus doux, de plus tendre aussi
Plus cruel et plus âpre aussi
Qu'on ne peut expliquer ainsi
Ça, c'est une aubaine
Ça, c'est merveilleux
Ça, c'est un coup d'veine
Je suis amoureux
Y a du soleil sur son visage,
De l'amour dans son cœur qui bat
Comme, accrochée à son corps sage,
La vie qui veut rire aux éclats
Y a ses vingt ans qui vagabondent,
Emportant mon cœur sur ses pas
Et je raconte à tout le monde
Et je crie par-dessus les toits
Ça, c'est une aubaine
Ça, c'est merveilleux
Ça, c'est un coup d'veine
Du tonnerre de Dieu
Ça, c'est formidable
Ça, c'est mieux que bon
Ça, c'est incroyable
Une explosion
Mais c'est autre chose aussi
Autre chose de plus doux, de plus tendre aussi
Autre chose de plus cruel, de plus âpre aussi
Qu'on ne peut expliquer ainsi
Ça, c'est une aubaine
Ça, c'est merveilleux
Ça, c'est un coup d'veine
Je suis, chérie
Je suis, mon doux
Je suis amoureux, amoureux de vous
Ça passe
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Georges Garvarentz 1980
note: extrait du film "To scare, to scream"
Ça passe
Un jour ce mal disparaîtra
Ça passe
Mon cœur peu à peu oubliera
La garce
Qui m'a joué
La farce
La comédie d'aimer
La parodie d'aimer
Ça passe
Viendra l'heure où ne tenant plus
En place
Je remonterai tout ému
La pente
Pour arracher
Vivante
De mes pensées
L'absente
Ça passe
Je connaîtrai d'autres saisons
Vivaces
Réapprendrai d'autres chanson
Et même
Mes lèvres à nouveau rediront
Je t'aime je t'aime
Ça passe
Au fil du temps le feu brûlant
Se tasse
Un amour meurt, un autre prend
Sa place
Qui d'un revers de main cassant
Le chasse, l'efface
Ça passe
Et blême
Mes lèvres à nouveau rediront
Je t'aime, je t'aime
Ça vient sans qu'on y pense
Paroles: Jacques Plante. Musique: Charles Aznavour 1965
autres interprètes: Charles Aznavour (1966)
note: Extrait de l'opérette "Monsieur Carnaval".
La pluie
Frappe à la fenêtre
L'ennui
Dans nos cœurs pénètre
Les nuits
Sont plus longues que les jours
Où sont
Nos jolies vacances
Frissons
De l'eau bleue qui danse
Chansons
Et soleil sur nos amours
Ça vient sans qu'on y pense
Soudain ça recommence
Et rien, rien n'est jamais perdu d'avance
Sans bruit ça se prépare
Et puis sans crier gare
Ça vient quand on n'y croyait plus
C'est vrai
La saison est moche
Je n'ai
Plus un sou en poche
Faudrait
Un miracle du bon Dieu alleluia
Mais toi
Ça te fait sourire
Je vois
Que tu vas me dire
Mais pourquoi
Prends-tu l'argent au sérieux?
Ça vient sans qu'on y pense
Soudain ça recommence
Et rien, rien n'est jamais perdu d'avance
Sans bruit ça se prépare
Et puis sans crier gare
Ça vient quand on n'y croyait plus
Un jour
Comme une tornade
Au cours
D'une promenade
L'amour
S'est abattu sur nous deux
D'abord
On n'y prend pas garde
Le tort
C'est qu'on se regarde
Dès lors
Tout se passe dans nos yeux
Ça vient sans qu'on y pense
Soudain ça recommence
Et rien, rien n'est jamais perdu d'avance
Sans bruit ça se prépare
Et puis sans crier gare
Ça vient quand on n'y croyait plus
Des mots
J'en ai dans ma tête
Bien trop
Pour ma chansonnette
Un flot
Qui n'a rime ni raison
Souvent
Je l'avoue je planche
Devant
Une page blanche
Mais comment
Vais-je écrire ma chanson?
Ça vient sans qu'on y pense
Soudain ça recommence
Et rien, rien n'est jamais perdu d'avance
Sans bruit ça se prépare
Et puis sans crier gare
Ça vient quand on n'y croyait plus…
Camarade
Paroles: Jacques Plante. Musique: Charles Aznavour 1977
Camarade
Tu étais mon seul ami, mon camarade
Tous les deux nous avons fait des barricades
Les maquis, les commandos, les embuscades
Mon camarade
Camarade
Un dimanche en défilant à la parade
Je t'ai vu soudain là-bas sur une estrade
Tu étais visiblement monté en grade
Mon camarade
Camarade
Les plus grands venaient te donner l'accolade
Ce n'était que mains serrées et embrassades
Ça donnait une impression de mascarade
Mon camarade
Camarade
Moi ici j'ai pris mon parti des brimades
Nous dormons tout habillés, les nuits sont froides
L'important c'est de ne pas tomber malade
Mon camarade
Camarade
Je ne vois qu'un petit coin de ciel maussade
Et les murs qui défieraient toute escalade
Ce n'est pas une prison d'où l'on s'évade
Mon camarade
Camarade
Le matin c'est la relève des brigades
A midi c'est l'heure de la promenade
Et la nuit on fait des rêves d'escapade
Mon camarade
Camarade
J'ai appris qu'ils t'ont donné une ambassade
Quelque part à Caracas ou à Belgrade
Plus tu montes plus, tu vois, je rétrograde
Mon camarade
Camarade
C'est fini j'arrête ici mes jérémiades
À bientôt qui sait dans une ou deux décades
Et je signe comme au temps de nos gambades
Ton Camarade