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Je n'ai jamais pu, je l'avoue Vivre sans voix et à genoux De coups de gueule en cris du cœur J'ai su défendre mes valeurs Pour m'assumer, j'ai fait la guerre À ma manière
La foi Ça vient, ça va Le diable en moi A fait son œuvre. J'ai dérouillé J'ai déraillé, Et avalé Quelques couleuvres. Depuis Je n'ai commis Qu'un seul délit, Celui de faire Chanter mes jours Et mes amours À ma manière

A propos de pommier

Paroles: Charles Aznavour. Musique: Hubert Giraud 1957 " La Bohème "

Un jour le bon Dieu Le front soucieux Se dit: "Mon vieux Ton grand ciel bleu N'a rien de rose Plus j'y réfléchis Plus je me dis Qu'il manque ici Un paradis Ou autre chose" Il fit tant et bien Avec ses mains Et presque rien En un peu moins D'une semaine Il avait créé Les champs, les prés L'hiver, l'été Et aussi les Formes humaines Il les convoqua Leur dit: "Voilà Avec tout ça Vous n'avez qu'à Vivre tranquilles Je vous en fais don Tout y est bon Mais attention A condition D'être dociles Et de me faire la promesse De ne pas toucher au pommier Non, de ne pas toucher au pommier Non, de ne pas toucher au pommier"
Le bon Dieu parti Adam se dit: "Ben mon ami T'es mieux ici Qu'dans une usine T'as une poupée Une beauté Qui est roulée Comme pour tourner A la Goldwyn Et ce brave Adam Passait le temps En souriant Béatement Comme bien des hommes Sans avoir idée Que sa moitié Puisse flirter Avec un r'pré- – sentant en pommes Eve trouvait charmant Et affolant Ce beau Tarzan Nommé Serpent Dit "à sornettes" Qui sut l'envoûter La fasciner Lui faire croquer Dans la pomme et Perdre la tête Au point d'oublier sa promesse De ne pas toucher aux pommiers Non, de ne pas toucher aux pommiers Non, de ne pas toucher aux pommiers
Tout commence ici Eve en folie Prit un beau fruit Et le tendit A son p'tit homme Et ce brave Adam Toujours confiant A belles dents Mordit dedans Comme une pomme Lorsque Dieu l'appris Avec mépris Il leur a dit: "Plus d'Paradis Je vous condamne A vivre et lutter A travailler Hiver, été" Et tout ça c'est A cause d'une femme C'est ainsi depuis Que va la vie Même aujourd'hui L'homme est trahi Dans l'ignorance Et le vieux pommier Presque oublié Est remplacé Par le péché De complaisance Car les femmes tiennent leur promesse De ne pas toucher aux pommiers Non, de ne pas toucher aux pommiers Car, elles préfèrent goûter au pêché
C'est si doux, c'est si doux De goûter au pêché C'est si doux, c'est si doux De goûter au pêché De goûter au pêché

A t'regarder

Paroles: Charles Aznavour. Musique: Jean Constantin 1955

Tout le jour tu es loin de moi Mais lorsque tombe la nuit Que tu viens dormir près de moi J'oublie toute ma vie Quand se ferment sur notre amour Les portes de ton sommeil En moi que de tourments s'éveillent
A t'regarder J'ai le cœur qui soupire J'voudrais crier, sangloter ou bien rire A t'regarder Je sens comme une angoisse Si tu savais ce que tu tiens de place
A t'regarder J'ai le cœur qui chavire Et mes pensées Me font mal, me déchirent Si tu devais rêver à quelqu'un d ‘autre Et partager ces joies qui sont les nôtres
A t'regarder Quand la peur me domine Pour libérer ce cri de ma poitrine J'veux t'éveiller, te voir devenir blême Et m'effondrer en te criant "Je t'aime! "

A tout jamais

Paroles et Musique: Charles Aznavour 1958

Quand nous aurons fermé les yeux A tout jamais, à tout jamais A l'instant du dernier adieu J'en aurai encore du regret J'en aurai encore du remords Et partirai avec ma peine Et pour peu que je me souvienne Ce mal n'en sera que plus fort Car nous avons fermé nos cœurs A tout jamais, à tout jamais Pour remplacer tant de bonheur Par du chagrin et des regrets
Lorsque les siècles bout à bout A tout jamais, à tout jamais Auront mis le passé sur nous Et que l'oubli sera complet S'il reste encore une lueur S'il reste encore un rien de flamme Sous la cendre tiède de l'âme Qui, paraît-il, jamais ne meurt Pour trouver le calme infini A tout jamais, à tout jamais Tout comme au temps de notre vie Mon amour je te chercherai T'appellerai Te trouverai Te garderai A tout jamais

Adieu

Paroles: Charles Aznavour. Musique: Henry Byrs

Adieu, tout ce qui fut nous Ce qui fut notre vie Adieu, ce monde un peu fou Que le bonheur nous avait bâti Adieu, il me faut partir Le destin sépare les êtres Que Dieu voulait réunir Mais on se reverra peut-être
Ici ou ailleurs Demain ou jamais Avec dans nos coeurs Des remords, des regrets Tu veux retenir le temps Mais il est plus fort que tout Plus fort que nos coeurs d'enfant Le temps, chérie, est contre nous
Adieu, ils étaient trop beaux Les printemps de nos rires Adieu, tout ce qui bientôt Ne sera plus que souvenirs Adieu, il faut écraser Les raisins verts de la jeunesse Pour mieux, au vin du passé Plus tard, en retrouver l'ivresse Que nous reste-t-il De nos jours heureux?