Je n'ai pas vu le temps passer
Paroles et Musique: Charles Aznavour 1973
Plus je m'enfonce dans ma vie
Plus je ne peux que constater
Qu'au vent léger de mes folies
Je n'ai pas vu le temps passer
Entre les draps de la jeunesse
Quand je dormais à poings fermés
A l'horloge de mes faiblesses
Je n'ai pas vu le temps passer
Je n'ai pas vu le temps courir
Je n'ai pas entendu sonner
Les heures de mon devenir
Quand je fonçais tête baissée
Vers ce qu'était un avenir
Et qui est déjà du passé
Aux mille questions que se pose
Mon esprit souvent perturbé
Seule une réponse s'impose
Je n'ai pas vu le temps passer
A faire le tour de moi-même
Dans un rayon très limité
Dans le miroir de mes "je t'aime"
Je n'ai pas vu le temps passer
Et d'ouverture en ouverture
Au tempo des amours pressées
J'ai dû sauter quelques mesures
Je n'ai pas vu le temps passer
Quand je rêvais les yeux ouverts
En pensant que j'avais le temps
Je n'ai pas entrepris le tiers
Des choses dont je parlais tant
Et j'ai vu s'installer l'hiver
Dans la folie de mes vingt-ans
Et puis soudain la cinquantaine
Le demi-siècle consommé
A la table de mes fredaines
Au moment où les jeux sont faits
Que tous mes atouts sont jetés
Je ne peux dire qu'à regret
Je n'ai pas vu le temps passer
Je n'attendais que toi
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Francis Lai 1982
note: Chanson du film "Edith et Marcel" de Claude Lelouch
Je n'attendais que toi
Moi cigale en amour
Le coeur à la dérive
Aimant au jour le jour
Je ne m'enchaînais pas
Rêvant que tu arrives
Je n'attendais que toi
Pour fleurir tes saisons
De phrases éternelles
Et dans un tourbillon
Te dire mille fois
Que tu es la plus belle
Viens te serrer très fort
Blottie entre mes bras
Tu seras sur mon corps
Comme un noyau qui craque
Au printemps découvert
Mes rires en éclats
Résonneront dans l'air
Comme un drapeau qui claque
Je n'attendais que toi
En cherchant dans l'espoir
La force de survivre
Quand mon coeur était noir
Que mon âme avait froid
Pour commencer à vivre
Je n'attendais que toi
Je n'attendais que toi
Moi rêvant d'absolu
De choses impossibles
Sortant de l'inconnu
Pour devenir ton roi
Puissant et invincible
Je n'attendais que toi
Quand tu es arrivée
Tu n'as eu qu'à sourire
Tout s'est illuminé
Et j'ai connu la joie
D'aimer comme on respire
Viens, lavons-nous d'hier
Par mon coeur sur ton coeur
Mes lèvres sur ta chair
Et mes mains sur tes hanches
J'entrerai dans ta vie
Une tendre douleur
Fera jaillir tes cris
Aux creux de nos nuits blanches
Je n'attendais que toi
Espérant jour et nuit
Puiser des joies nouvelles
Aux sources de ta vie
Pour trouver dans tes bras
La jeunesse éternelle
Je n'attendais que toi
Je n'attendais que toi
Je n'attendais que toi
Je n'aurais pas cru ça de toi
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Georges Garvarentz 1991
Nous représentions pour beaucoup
L'image d'un couple solide
L'exemple à désigner du doigt
Jusqu'au jour où rentrant chez nous
J'ai trouvé l'appartement vide
Cela ne te ressemblais pas
Je n'aurais pas cru ça de toi
Placards béants, tiroirs vidés
C'est fou ce que le cœur encaisse
Quand le bonheur vole en éclats
Hier encore tu jurais m'aimer
Et tu pars sans laisser d'adresse
Sans un mot griffonné, pourquoi?
Je n'aurais pas cru ça de toi
Je n'aurais pas cru ça de toi
Moi pauvre fou qui prétendais
Que rien au monde ne pourrait
Briser un couple, comme le nôtre
Et muré dans mon désarroi
Je comprends que ces chose-là
Hélas! n'arrivent pas qu'aux autres
On ne peux tomber de plus haut
Tout ce brouille en moi quand je songe
Que l'amour s'est joué de moi
Tes serments n'étais que des mots
Sous lesquels filtraient tes mensonges
Que tu distillais de sang-froid
Je n'aurais pas cru ça de toi
Trois jours sans dormir ni manger
J'ai relancé crevant d'angoisse
Hôpitaux et commissariats
Et puis j'ai dû me résigner
A voir la vérité en face
Tu m'avais rayé d'une croix
Je n'aurais pas cru ça de toi
Sans réfléchir j'ai allumé
Cigarette après cigarette
Bien qu'ayant banni le tabac
Mais que m'importe ma santé
Le ciel me tombait sur la tête
Le sol s'écroulait sous mes pas
Je n'aurais pas cru ça de toi
Je n'aurais pas cru ça de toi
J'avais confiance et rien de plus
Personne au monde n'aurait pu
Semer le doute la dans mon âme
Ma tête sous le couperet
J'aurais juré que tu étais
Différentes des autre femmes
Si par bonheur tu revenais
Je n'en crois rien mais qui peut dire
Je saurais étouffer en moi
Les voix du mal que tu m'as fait
Mais dans mes yeux tu pourras lire
Sur fond de détresse et de joie
Tu vois, je n'aurais pas cru ça de toi
Je n'oublierai jamais
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Georges Garvarentz 1969
Quand on a dix-huit ans
Des amis merveilleux
Fainéants
Pique-assiette et que l'on est comme eux
Pas bégueules
On va dans les salons
Snobinards et dorés
Jouer
Les anarchistes aigris, les révoltés
Forts en gueules
Je n'oublierai jamais
Le troupeau de crevards
Hirsutes et mal lavés
Arrivant quelque part
Assaillant le buffet
Et jetant au hasard
Les pattes dans les mets
Sous de tristes regards
De détresse