Tout ce que l'on apprend dans le regard des femmes
Ni le feu, ni le fer n'y pourront jamais rien
Car l'amour – et lui seul – survit parmi les flammes
Je ferai ce qu'il faut pour défendre le mien
Pourquoi donc irais-je offrir ma jeunesse
Alors que le bonheur est peut-être à deux pas?
Je suis là pour t'aimer, je veux t'aimer sans cesse
Afin que le soleil se lève sur nos pas
L'enfant maquillé
Paroles: Bernard Dimey. Musique: Charles Azvanour 1968
autres interprètes: Dominique Dimey (1993), Jehan (2007)
Je suis l'enfant dressé sur les places publiques
Maquillé par le temps, j'ai cinq siècles et demi
Je connais de la vie paroles et musique
Je fais peur quelquefois mais j'ai beaucoup d'amis
Je joue du tambourin pour les anniversaires
De ces dieux moribonds tournant au gré des vents
Que sont l'orgueil, la peur ou le désir de plaire
Vieillard, l'âge est venu d'avoir peur des enfants
L'enfant maquillé
Je suis l'enfant maquillé
Je n'ai pas de parents, je n'ai pas de patrie
Je parle avec les mains pour quelques initiés
Et je sais travestir ma sagesse en folie
Pour faire peur aux notaires, aux prêtres, aux épiciers
Je suis né, j'en ai peur, dans une cathédrale
À deux pas d'un bordel et d'un bain de vapeur
Ne vous étonnez pas si j'aime le scandale
Je suis de ces enfants dont il faut avoir peur
L'enfant maquillé
Je suis l'enfant maquillé
Un enfant qui ressemble à vos rêves imbéciles
Ceux que vous oubliez à l'instant du réveil
Je n'ai pas pour mission de vous laisser tranquille
Archange déguisé ou diable, c'est pareil
Que ça vous plaise ou non, je suis de votre époque
Un enfant maquillé qui a beaucoup vécu
Je vous laisse en partant mon rire et ma défroque
Je suis l'enfant trouvé que vous avez perdu
L'enfant maquillé
Je suis l'enfant maquillé
Je suis l'enfant maquillé, perdu
L'enfant prodigue
Paroles: Jacques Plante. Musique: Charles Aznavour 1959
Je reviens chez mon père
Honteux et repentant
Je suis parti naguère
Comme un mauvais enfant
J'avais un lit de plume
La table et le pain blanc
La grande salle commune
Et son feu de sarments
Mais quand loin de sa cage
Un oiseau veut s'enfuir
Qui peut le retenir
Si belle soit la cage
Je rêvais de voyages
Et je voulais savoir
Où vont les grands nuages
Qu'on voit courir le soir
Je reviens chez mon père
Qui fait tuer le veau gras
Je craignais sa colère
Mais il m'ouvre les bras
Louons la destinée
Un fils nous est rendu
Que pendant tant d'années
Nous avons cru perdu
Alors mes jeunes frères
S'en virent tout autour
Et jusqu'au petit jour
En cercle m'écoutèrent
J'ai dit j'avais pour couche
Les sables, les déserts
Je garde dans ma bouche
Le goût des fruits amers
Je reviens chez mon père
Implorer son pardon
J'ai parcouru la terre
Vers les quatre horizons
Jetant, jetant mon héritage
Et gaspillant mes jours
J'ai offert en partage
Mes biens et mes amours
Je n'ai plus de fortune
Mais j'ai d'autres trésors
J'ai troqué mes louis d'or
Pour de beaux clairs de lune
Je reviens chez mon père
Sans le moindre regret
Si c'était à refaire
Je recommencerais
Si c'était à refaire
Je recommencerais
L'indifférence
L'indifférence, l'indifférence
L'indifférence
C'est tout ce qu'il reste à présent
De cet amour tendre et violent
En alternance
L'indifférence, l'indifférence
L'indifférence, l'indifférence
Peu à peu nous a fait sombrer
Dans un monde froid et figé
Sans résonance
Que reste-t-il de nos folies
Où le bonheur jouait sa vie?
Et de nos rires insouciants
Qui venaient au premier tourment
Sécher les peines
Que l'amour traîne?
L'indifférence, l'indifférence, l'indifférence
De ce qui est, de ce qui fut
Il reste à nos amours perdus
Dans leur silence
L'indifférence
Ce qui devait être un chef-d'oeuvre
Notre amour
Je ne sais par quel manoeuvre
Fut un four
Nous offrons l'image d'un couple
Résigné
Nos sentiments flottent en eaux trouble
Avortés
L'indifférence, l'indifférence
L'indifférence, l'indifférence
Que reste-t-il de nos folies
Où le bonheur jouait sa vie?
Et de nos rires insouciants
Qui venaient au premier tourment
Sécher les peines
Que l'amour traîne?
L'indifférence, l'indifférence, l'indifférence
De ce qui est, de ce qui fut
Il reste à nos amours perdus
Dans leur silence
L'indifférence
La baraka
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Charles Aznavour 1976
La baraka
C'est quand tu es entre mes bras, que tu souris
La baraka
C'est notre vie que l'on brûle avec insouciance
La baraka
C'est rien que toi et rien que moi dans l'existence
Et nuit et jour quand tu es là
C'est notre amour, la baraka
La baraka
C'est quand tu es entre mes bras, que tu souris
La baraka
C'est notre vie que l'on brûle avec insouciance
La baraka
C'est rien que toi et rien que moi dans l'existence
Et nuit et jour quand tu es là
C'est notre amour, la baraka
Nul ne connaît son jour de chance
Car le destin, seul secret
Ouvre le bal, mène la danse
Pour un jour, une heure ou jamais
La baraka
C'est quand tu es entre mes bras, que tu souris
La baraka
C'est notre vie que l'on brûle avec insouciance
La baraka
C'est rien que toi et rien que moi dans l'existence
Et nuit et jour quand tu es là
C'est notre amour, la baraka
Moi j'y crois sans trop y croire
Quand tout à coup ça m'est revenu
Sans s'annoncer, sans crier gare
Quand soudain tu m'es apparue