Pour voir la fin de mes souffrances
Je prie le ciel de me guider
Vers le pays de notre enfance
Où tu te meurs à m'espérer
Quand on se reverra
Ma vie renaîtra
Et je sècherai mes pleurs
Sur tes joues mon ange
Dans tes bras en trouvant l'oubli
Des jours désunis
Résonnera dans nos cœurs
La marche des anges
Dans le chaos de ma tourmente
Je ne résiste que par toi
C'est ton visage qui me hante
Et le son de ta voix
Vienne le jour de ma victoire
Écrasant les années passées
Où l'amour a vécu sans gloire
Vienne avec toi le temps d'aimer
Quand on se reverra
Ma vie renaîtra
Et je sècherai mes pleurs
Sur tes joues mon ange
Dans tes bras en trouvant l'oubli
Des jours désunis
Résonnera dans nos cœurs
La marche des anges
La marguerite
Musique: Charles Aznavour
C'était la Marguerite on l'appelait Malou
Déjà toute petite elle nous rendait fou
Elle riait d'un rien et se moquait de tout
La Marguerite
La Marguerite
Elle avait quelque chose, un étrange pouvoir
On portait son cartable, on faisait ses devoirs
On en parlait le jour, on en rêvait le soir
La Marguerite
De l'école au lycée on l'a vu s'épanouir
Et fleurir sa beauté, ses formes et nos désirs
Le secret de chacun était d'un jour cueillir
La Marguerite
La Marguerite
Bien que copain-copain on lui tournait autour
Jaloux les uns des autres on lui faisait la cour
Mais sage elle attendait l'unique et grand amour
La Marguerite
La Marguerite
C'etait la Marguerite ange de nos seize ans
On l'a trouvée un soir inconsciente au printemps
Violée souillée baignante dans ses larmes et son sang
La Marguerite
La Marguerite
On a fait ses battues, armés de nos fusils
On a lâché les chiens, on a fouillé la nuit
Et traqué sans merci celui qui avait sali
La Marguerite
C'etait un gars d'ailleurs, pas un gars de chez nous
Un salaud de passage, un maniaque, un voyou
Qui a su s'en tirer en traînant dans la boue
La Marguerite
La Marguerite
Depuis elle n'a plus ni souri ni chanté
Elle est morte au-dedans comme une fleur fanée
Comme une fleur de nuit, comme une fleur seche
La Marguerite
La Marguerite
C'etait la Marguerite, on l'appelait Malou
Aujourd'hui les gamins lui jettent des cailloux
Elle suit son chemin indifférente à tout
La Marguerite
La Marguerite
Traversant les saisons à petits pas nerveux
Elle va noir vêtue sans relever les yeux
Sans amis, sans amour, sans le secours de Dieu
La Marguerite
Moi je lui trouve encore une étrange beauté
Dans son deuil de la vie, dans son austerité
Et je vais en secret souvent reconforter
La Marguerite
La Marguerite
Elle m'offre un café, écoute mon discours
Le même chaque fois parlant de son retour
A la vie, à l'espoir pour lui donner l'amour
Qu'elle mérite
La Marguerite
La planète où mourir
Paroles: Bernard Dimey. Musique: Charles Aznavour 1968 "Charles Aznavour chante Dimey"
on a traqué le cerf, on a traqué la biche,
On a semé des fleurs tout autour des prisons
On a même invité les pauvres chez les riches
On a chanté nos larmes et pleuré nos chansons
Moi j'ai vu mes cheveux comme un arbre d'automne
Irrémédiablement chaque matin blanchir
Le monde me surprend, mais plus rien ne m'étonne
Je cherche la planète où je pourrais mourir
On a versé le sang au hasard des victoires
On a tué la colombe en plein ciel à midi
On s'est même servi du bon Dieu sans y croire
On a oublié tout ce qu'on avait promis
Moi qui sens peu à peu se refroidir ma tête
Je vous regarde en face et j'ai peine à sourire
II se peut que demain soit enfin jour de fête
Si je pouvais trouver ma planète où mourir
On a traqué le cerf, on a traqué la biche,
On a traqué les hommes et tout à l'avenant
Vous ne pouvez savoir à quel point je m'en fiche
À l'âge où me voici, je le jure et pourtant
J'avais imaginé d'incroyables voyages
Vers tous les horizons j'étais prêt à partir
Et puis je suis resté, juste un peu de courage
Et le temps de trouver la planète où mourir
La salle et la terrasse
Paroles: Bernard Dimey. Musique: Charles Aznavour 1983
autres interprètes: Yves Jamait (2006 "Le coquelicot")
Depuis dix ans comme le temps passe
Je fais la salle et la terrasse
Chez Marie-Louise que tu connais
La petite rouquine au teint de lait
Que je rêvais de prendre au piège
Quand j'étais le coq du collège
Dieu qu'il en est passé du temps
Sur moi qui joue toujours perdant
En attendant que je m'y fasse
Je fais la salle et la terrasse
Et je suis aimé des clients
Moi faire la salle et la terrasse
J'aurai salement fais la grimace
Tu m'aurais dit ça y a dix ans
Quand Marie-Louise me plaisait tant
Elle allait encore à l'école
Moi je lui collais des auréoles
Quand je la voyais passer de loin
Mais le petit ange a fait ses foins
Maintenant qu'elle règne sur la place
Je fais la salle et la terrasse
Et je n'irai jamais plus loin
Que voulez-vous donc que j'y fasse
On devient bête et le temps passe
Marie-Louise a quarante cinq ans
Et son cocu bien gentiment
Vient de la faire propriétaire
Pour aller dormir dans la terre
On ne peut guère dormir plus loin
Mais moi j'ai tellement d'embonpoint
Et j'ai tellement fait de grimaces
Entre la salle et la terrasse
Je suis un con ni plus ni moins
Depuis dix ans comme le temps passe
Je fais la salle et la terrasse
Chez Marie-Louise que tu connais
La petite rouquine au teint de lait
Que je rêvais de prendre au piège
Quand j'étais le coq du collège
Dieu qu'il en est passé du temps
Sur moi qui joue toujours perdant
En attendant que je m'y fasse
Je fais la salle et la terrasse
Et je suis aimé des clients