Cristi, j'en aurai vu partir
Tous seuls dans leur manteau de bois
Chacun pour la dernière fois
L'instant venu des repentirs
Ceux qui furent joyeux lurons
Dont la femme était patronnesse
Courant de la gueuse au litron
Quand l'épouse écoutait la messe
Cristi, j'en aurai vu partir {x2}
Cristi, j'en ai carillonné
Des malfamés pétris d'orgueil
Sans jamais en prendre le deuil
Jésus m'en aura pardonné
Je les avais vus tout contents
Au matin de leurs épousailles
Quand j'ai sonné leurs funérailles
Je m'en balançais tout autant
Cristi, j'en ai carillonné {x2}
Du premier jusqu'au dernier jour,
Toutes les messes de l'année
Je les aurai carillonnées
Rompu, brisé plus qu'à mon tour
J'ai sonné pour tous les copains
Le moment le plus difficile
Quand on a la cloche facile
On peut toujours gagner son pain
Mon bon Seigneur de mon vivant
De mon coeur, j'ai tiré la corde
Vous me ferez miséricorde
Je suis un peu de vos parents
Le droit des femmes
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Charles Aznavour 1997 "Plus Bleu…"
Depuis qu'avec l'homme sur terre elle fut mise
La femme pour des millénaires fut soumise
Cette tradition était clairement transmise
Elle obéissait à ses pairs et à l'église
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Bien des choses ont évolué
Depuis que Rome
Voulait les culpabiliser
Pour une pomme
Les femmes se sont libérées
Il faut voir comme
Il faudra nous y habituer
Nous les bonshommes
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Souvent nos mères ont vécu
L'insupportable
Subissant bafouées et cocues
L'inacceptable
Messieurs ce temps est révolu
Alors que diable
Les jeux sont faits rien ne va plus
Cartes sur table
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Femmes poupées, femmes au foyer
Femmes qu'on vexe
Toutes ces femmes libérées
De leurs complexes
Parlent de choix, parlent d'idées
Comme de sexe
Alors messieurs ayons fair-play
Le bon réflexe
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Ce mari cet ancien macho
Peut sans problème
Sans rougir pousser un landau
Sur les lieux même
Où tous ses copains font le beau
Devant un crème
On a l'étoffe d'un héros
Dès que l'on aime
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Aujourd'hui le monde a changé
Tout passe et casse
La femme dans la société
A pris sa place
Pilote, écrivain, PDG
Et puis j'en passe
Comme finir à Élysée
Un jour de grâce
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Échange de bons procédés
L'homme peut faire
Quelques uns des petits métiers
Des ménagères
On peut le voir marcher sur les
Grandes artères
Fardé, peu vêtu racoler
Ses congénères
Le droit des femmes
Le droit des femmes n'est plus
Je le proclame
Ce que jadis il fut
Ces dames se sont battues mais l'ont eu
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Le droit des femmes
Et ne le lâcheront plus
Le feutre taupé
1946
Il portait un feutre taupé
Il parlait par onomatopées
Il buvait des cafés frappés
Avec des pailles
Il était très dégingandé
Il fumait des camels parfumées
Il marchait à pas combinés
Boul' vard Raspail
Il suivait des inconnues
Chaque soir le long des rues
Pour leur dire l'air ingénu
Doubi, doubi, doubi, douba
Il portait un feutre taupé
Il parlait par onomatopées
Il buvait des cafés frappés
Avec des pailles
Il était très imprudent
Car il risquait de se faire écraser tout l'temps
Il fuyait en s'excusant
Tandis que les gens disaient en s'éloignant
Il portait un feutre taupé
Il parlait par onomatopées
Il buvait des cafés frappés
Avec des pailles
Il était très dégingandé
Il fumait des camels parfumées
Il marchait à pas combinés
Boul'vard Raspail
Il suivait une inconnue
Lui parlait d'un air ému
Et voici c'que j'ai r'tenu
Doubi, doubi, doubi, douba
Elle était très intéressée
Se laissa très très vite inviter
A prendre un bon café frappé
Avec des pailles
Elle lui plaisait fortement
Quand elle parlait il n'osait plus faire un mouv'ment
Elle riait de son étonn'ment
Mais se laissa courtiser car justement…
Elle aimait son feutre taupé
Son parlé par onomatopées
Et aussi les cafés frappés
Avec des pailles
Elle était blonde platine
Elle était fortement parfumée
Et prenait un air détaché
Un air canaille