Car vous êtes plus fortes que nous
Avant que de faire ouf, on a la corde au cou
Et puis un matin, malgré toute la prudence
Que nous avons eue, on va, comme à la potence,
A corps défendant, signer le contrat d'alliance
Qui fait d'un homme d'aujourd'hui le mari de demain
Version de 1969:
Quand en plein été, vos tricots mouillés dessinent
Toutes vos valeurs, faisant de vous des ondines
Je sens malgré moi se découvrir mes canines
Oh vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
En voyant rouler la boîte à trésors étanche
De vos pantalons qui cernent si fort vos hanches
J'ai l'âme, l'esprit, le cœur, le corps qui flanchent
Oh vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
Je me sens inexorablement
Attiré par vous comme par un aimant
Lorsque nous dansons, tout mon univers s'écroule
Car votre parfum, qui devient mon air, me saoule
Et ma peau soudain se transforme en chair de poule
Oh vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
Un tel appétit de vous posséder m'anime
Que je suis toujours un peu, je le sais, victime
D'une envie de vous qui me pousserait au crime
Ah vous! les filles d'aujourd'hui, femmes de demain
Mon cœur affamé qu'un désir brûlant chatouille
Pour vous conquérir, de petits présents se mouille
Pour en arriver à rentrer pourtant bredouille
Oh vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
Mais vous vous moquez de mon ardeur
Et m'en faites voir de toutes les couleurs
Et, jour après jour, mille et mille fois, on ose
Croyant qu'il n'y a pas d'épine à vos roses
Vous parler d'amour en espérant quoi? La chose
Ah, filles d'aujourd'hui, femmes de demain
L'homme qui se croit est, à mon avis, stupide
Car, quoi qu'il en soit, c'est la femme qui décide
Quand vous n'aimez pas, même un roi subit le bide
Oui, vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
Et quand vous voulez, telle une araignée, géniales
Petit à petit, pour nous, vous tissez la toile
Qui va nous mener jusqu'à la curée nuptiale
Oh vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
Car vous êtes plus fortes que nous
Avant que de faire ouf, on a la corde au cou
Et puis un matin, malgré toute la prudence
Que nous avons eue, on va, comme à la potence,
A corps défendant, signer le contrat d'alliance
Qui fait d'un homme d'aujourd'hui le mari de demain
Rien qu'à y penser, le pauvre garçon panique
De drôles d'idées viennent troubler son physique
Par l'étrangeté d'une réaction chimique
Oh vous! les filles d'aujourd'hui, les femmes de demain
Les jours heureux
À l'heure où le monde bouge
Alors que ton cœur apprend
La misère Il te faut teindre de rouge
Il te faut peindre de sang
Ta raison
Quand les loups font ta récolte
Ils t'enseignent malgré toi
La colère
Laisse gronder ta révolte
Prends la fronde et quitte donc
Ta maison
Ils renaîtront les jours heureux
Les soleils verts de notre vie
Ils reviendront semer l'oubli
Après le feu
Et refleuriront avec eux
Les fruits pervers de l'espérance
Avant courrier de l'insouciance
Et des jours heureux
J'ai laissé dormir ma ferme
Et mes outils se rouillés
Dans la grange
Car l'unique grain qui germe
Pousse seul de mes pensées
En fusion
J'ai le cœur grisé de haine
Mais ne veut pas surtout pas
Être un ange
Tiens, prends ma main dans la tienne
Côte à côte on souffrira compagnons
Ils renaîtront les jours heureux
Les soleils verts de notre vie
Ils reviendront semer l'oubli
Après le feu
Et refleuriront avec eux
Les fruits pervers de l'espérance
Avant courrier de l'insouciance
Et des jours heureux
Mais après vents et tempêtes
Lorsque chantera la paix
Sur la terre
Pesamment comme une bête
Je viendrai soigner mes plaies
Sur tes flancs
Loin du monde en équilibre
Entre la peur et le jeu
De la guerre
Je serai un homme libre
Je serai un homme dieu tout-puissant
Ils renaîtront les jours heureux
Les soleils verts de notre vie
Ils reviendront semer l'oubli
Après le feu
Et refleuriront avec eux
Les fruits pervers de l'espérance
Avant courrier de l'insouciance
Et des jours heureux.
Les plaisirs démodés
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Georges Garvarentz 1972
Titre originaclass="underline" "Dansons joue contre joue"
Dans le bruit familier de la boîte à la mode
Aux lueurs psychédéliques au curieux décorum
Nous découvrons assis sur des chaises incommodes
Les derniers disques pop, poussés au maximum
C'est là qu'on s'est connu parmi ceux de notre âge
Toi vêtue en Indienne et moi en col Mao
Nous revenons depuis comme en pèlerinage
Danser dans la fumée à couper au couteau
Viens découvrons toi et moi les plaisirs démodés
Ton cœur contre mon cœur malgré les rythmes fous
Je veux sentir mon corps par ton corps épousé
Dansons joue contre joue
Dansons joue contre joue
Viens noyée dans la cohue, mais dissociés du bruit
Comme si sur la Terre il n'y avait que nous
Glissons les yeux mi-clos jusqu'au bout de la nuit
Dansons joue contre joue
Dansons joue contre joue
Sur la piste envahie c'est un spectacle rare
Les danseurs sont en transe et la musique aidant
Ils semblent sacrifier à des rythmes barbares
Sur les airs d'aujourd'hui souvent vieux de tous temps
L'un à l'autre étrangers bien que dansant ensemble
Les couples se démènent on dirait que pour eux
Le musique et l'amour ne font pas corps ensemble
Dans cette obscurité propice aux amoureux
Viens découvrons toi et moi les plaisirs démodés
Ton cœur contre mon cœur malgré les rythmes fous
Je veux sentir mon corps par ton corps épousé
Dansons joue contre joue
Dansons joue contre joue
Viens noyée dans la cohue, mais dissociés du bruit
Comme si sur la Terre il n'y avait que nous
Glissons les yeux mi-clos jusqu'au bout de la nuit
Dansons joue contre joue
Dansons joue contre joue