C'est en plus de tout ça
Mille choses encore
Qui sont à toi et moi
Et perturbent mon corps
D'une infinie faiblesse
Quand tu m'aimes
C'est ta voix qui se perd
Dans un râle amoureux
Qui fait vibrer ma chair
Et qui mouille mes yeux
De larmes de tendresse
Quand tu m'aimes
C'est le diable et l'enfer
Mêlés à tous nos jeux
C'est le ciel qu'est offert
A nous par tous les Dieux
Quand tu m'aimes
C'est l'éclipse et l'éclair
Qui allument nos joies
C'est l'écume des mers
Qui se meurt sur tes doigts
Quand tu m'aimes
C'est pétri par tes mains
Tous mes sens éveillés
C'es mon corps sur le tien
Nos souffle saccadés
Et nos gestes intimes
Quand tu m'aimes
Ce sont ces tendres cris
Et ces plaintes d'amour
Qui déchirent nos nuits
Et meurent au petit jour
Dans le plaisir ultime
Quand tu m'aimes
Quand tu m'aimes
Quand tu m'aimes
Mon amour
Quand tu m'embrasses
Paroles: Charles Aznavour. Musique: Eddy Barclay 1961
Quand tu m'embrasses
Pourrais-tu m'expliquer pourquoi
Quand tu m'embrasses
Tant de choses se passent en moi
Je sens comme un courant
Qui soudain me parcourt et m'enivre
C'est pourquoi si souvent
A tes lèvres, mes lèvres se livrent
Quand tu m'embrasses
Je suis comme un pantin brisé
Et je crie grâce
Sous tes baisers
Je ne sais plus du tout
Ce que je fais
C'est fou
L'effet que tu me fais
Quand tu m'embrasses
Je suis électrisé
Quand tu m'embrasses
Je ne connais rien de pareil
Quand tu m'embrasses
Je fonds comme neige au soleil
Je m'accroche à ton cou
Car le sol sous mes pieds m'abandonne
Et je vois tout à coup
Dans tes yeux des lueurs qui m'étonnent
Quand tu m'embrasses
Je perds soudain tous mes esprits
Et ça efface
Tous mes soucis
Y a des printemps qui naissent
Autour de moi
Et le res-
– te ne compte pas
Quand tu m'embrasses
Mon cœur est fou de joie
Quand tu m'embrasses
Enivré, je ferme les yeux
Quand tu m'enlaces
C'est merveilleux
On est au bord du gouf-
– fre le plus beau
Le bonheur nous
Colle à la peau
Et le temps passe
Follement pour nous deux
Quand tu m'embrasses
Chérie
Quand je t'embrasse
Mais oui
Quand on s'embrasse
On joue avec le feu.
Que c'est triste Venise
Paroles: Françoise Dorin. Musique: Eddy Barclay 1964
Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c'est triste Venise
Quand on ne s'aime plus
On cherche encore des mots
Mais l'ennui les emporte
On voudrais bien pleurer
Mais on ne le peut plus
Que c'est triste Venise
Lorsque les barcarolles
Ne viennent souligner
Que des silences creux
Et que le cœur se serre
En voyant les gondoles
Abriter le bonheur
Des couples amoureux
Que c'est triste Venise
Au temps des amours mortes
Que c'est triste Venise
Quand on ne s'aime plus
Les musées, les églises
Ouvrent en vain leurs portes
Inutile beauté
Devant nos yeux déçus
Que c'est triste Venise
Le soir sur la lagune
Quand on cherche une main
Que l'on ne vous tend pas
Et que l'on ironise
Devant le clair de lune
Pour tenter d'oublier
Ce qu'on ne se dit pas
Adieu tout les pigeons
Qui nous ont fait escorte
Adieu Pont des Soupirs
Adieu rêves perdus
C'est trop triste Venise
Au temps des amours mortes
C'est trop triste Venise
Quand on ne s'aime plus
Quelque chose ou quelqu'un
Paroles: Jacques Plante. Musique: Charles Aznavour 1965 "Monsieur Carnaval"
autres interprètes: Charles Aznavour (1966)
note: de l'opérette "Monsieur Carnaval"
Même lorsque l'on croit
Que l'on n'attend plus rien
Nous attendons toujours
Quelque chose ou quelqu'un
On attend que la vie nous l'apporte
Nous l'apporte aujourd'hui ou demain
Même lorsque l'on sait
Que la nuit est venue
On espère toujours
Le passant inconnu
Qui viendrait à heurter notre porte
Comme le voyageur attendu
Il y a toujours une place vide
Un amour à prendre, un cœur qui s'ennuie
Il suffit d'un mot d'un geste timide
Et voilà nos mains soudain réunies
Même lorsque l'on croit
Que l'on n'attend plus rien
Quand les volets sont clos
Quand le feu s'est éteint
Nous attendons toujours quelque chose
On attend quelque chose ou quelqu'un
Quand on croit que plus rien
Ne peut nous arriver
Quand on croit le bonheur
Impossible à trouver
On continue quand-même à attendre
On continue quand-même à rêver
Qui?
Paroles: '='. Musique: ' amp;' 1964
note: Accompagné par Paul Mauriat et son Orchestre
Qui frôlera tes lèvres
Et vibrant de fièvre
Surprenant ton corps
Deviendra ton maître
En y faisant naître
Un nouveau bien-être
Un autre bonheur?
Qui prendra la relève
Pour combler tes rêves
Et sans un remords
D'un éclat de rire
Saura te conduire
À mieux me détruire
Au fond de ton cœur?
Qui peut être cet autre
Qui sera cet intrus?
Dans tout ce qui fut nôtre
Quand je ne serais plus?
Qui prendra ta faiblesse
Avec des caresses
Et des mots d'amour
En couvrant d'oubli
Nos jours de folies?
Qui prendra ta vie
Au bout de mes jours?