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On s'était baignés à Trousse chemise La plage déserte était à nous deux On s'était baignés à la découverte La mer était verte, tu l'étais un peu On a dans les bois de Trousse chemise Déjeuné sur l'herbe, mais voilà soudain Que là, j'ai voulu d'un élan superbe Conjuguer le verbe aimer son prochain.
Et j'ai renversé à Trousse chemise Malgré tes prières à corps défendant Et j'ai renversé le vin de nos verres Ta robe légère et tes dix sept ans Quand on est rentrés de Trousse chemise La mer était grise, tu ne l'étais plus Quand on est rentré la vie t'a reprise T'as fait ta valise t'es jamais r'venue.
On coupe le bois à Trousse chemise Il pleut sur la plage des mortes saisons On coupe le bois, le bois de la cage Où mon cœur trop sage était en prison.

Tu étais trop jolie

Paroles et Musique: Charles Aznavour 1959

Tu étais trop jolie, trop jolie Mon amour Ton rire était trop frais Et ton corps trop parfait Tu aimais tant la vie, tant la vie Au grand jour Que j'en restais parfois Tout ému près de toi Mais le vent s'est levé Dans nos cœurs étonnés Et quand l'hiver glacé Est passé Il a tout dévasté Emportant mon bonheur, ton bonheur Pour toujours Tu étais trop jolie pour moi mon amour
Les jours se succèdent au jour Et la pluie fait place au soleil Mais rien jamais rien n'est pareil Bien que le monde tourne en rond L'été revient chaque saison Mais le bonheur est sans retour
Tu étais trop jolie, trop jolie Mon amour Tu étais une enfant Vivant intensément Moi je n'ai pas compris, pas compris Lorsqu'un jour La vie que je tenais S'est enfuie à jamais Les jours, les mois s'en vont De saison en saison Mais dans mon cœur brisé Déchiré Ils ont tout dévasté Emportant mon bonheur, ton bonheur Pour toujours Tu étais trop jolie pour vivre mon amour

Tu exagères

Paroles et Musique: Charles Aznavour 1963 "Qui?"

Tu exagères Tu en fais trop C'est pourquoi je n'ai jamais pu, comme il faut, Séparer tes qualités de tes défauts Tant ils se mêlent et se confondent
Y a rien à faire Tu vas et viens Tu te fatigues et te donnes un mal de chien Je suis pour toi plus un enfant qu'un mari Et ton amour tourne à la tyrannie
Tu exagères Toute l'année, Quand tu me fais des petits plats mijotés Et te régales à me regarder manger Ces repas pantagruéliques
Si je tempère Mon appétit, Tu deviens triste, alors, pour être gentil Sachant que dans un instant tu vas pleurer, Je reprends de tout, tout, tout, quitte à en crever
Tu exagères Tu vas trop loin Lorsque tu cires tes parquets, le matin Tu m'obliges à marcher avec des patins Qui me font perdre l'équilibre
Tu fais les poussières Bats les tapis Ne pouvant être ni debout ni assis Si je m'étends pour te laisser travailler Tu viens alors battre les oreillers
Tu exagères C'est insensé, Si par hasard j'ai le malheur de tousser L'instant d'après je me retrouve couché Avec le dos plein de ventouses
Telle un cerbère Tu veilles au grain, Le thermomètre à la portée de la main Tu me fais prendre, que je le veuille ou non, D'horribles trucs de ta composition
Tu exagères Depuis toujours, Y a donc pas de raison que tu cesses un jour Pourtant, pour moi, ne change rien, mon amour Car c'est pour tout ça que je t'aime
Ton caractère, Ta bonne humeur, Ta fraîcheur d'âme et tes qualités de cœur Font que, dans la vie, je ne m'ennuie jamais Tu exagères, mon cœur, tu exagères, je sais Tu exagères mais… ça me plaît!

Tu n'as plus

On a tous les deux Couru le cotillon Il est temps mon vieux De baisser pavillon T'as dépassé l'âge limite La marge de sécurité T'es un Don Juan mangé aux mites Qui ferait mieux de se caser
Tu n'as plus, tu n'as plus La vigueur qu'à vingt ans tu as eue Et ne peux plus atteindre le but Qu'elles espèrent Tu n'as plus, tu n'as plus Ta superbe, t'as l'air d'un vaincu Et devant tes ardeurs disparues Rien à faire Tu n'as pas de ressort Tu es triste à mourir Et les femmes ont un corps Assoiffé de plaisir Où est cet âge d'or Qui connut tes désirs Légendaires? Tu n'as plus, tu n'as plus Que la force de rêver sans plus Seule ta mémoire a survécu A la guerre
Tu n'as plus, tu n'as plus Un physique à leur crever la vue Mon ami regarde-toi dans u- – ne glace Tu n'as plus, tu n'as plus L'âge pour enflammer l'ingénue Le temps des fredaines est révolu Tu te tasses Tu es ce fruit fané Que nul ne veut cueillir A quoi bon le presser Pour n'en rien recueillir? Tu devrais te marier Avant que l'avenir Ne grimace Tu n'as plus, tu n'as plus Le droit de te permettre un refus Sans ardeur faudra du superflu Mais en masse
Tu n'as plus, tu n'as plus Qu'à te faire une raison vois-tu Elles sont nulles et sans avenues Tes promesses Tu n'as plus, tu n'as plus Plus qu'à faire des enfants tant et plus Car c'est ainsi que l'on perpétue Sa jeunesse Sur ton front dégagé Luisant de mille éclairs Si elles ne sont gâtées Il poussera mon cher Ces merveilleux trophées Que l'on prend sur les cerfs Qu'on dépèce Tu n'as plus, tu n'as plus Le moyen de les lancer aux nues Aussi quand elles voudront leur dû De caresses Il te faudra payer leur vertu En espèces.