Выбрать главу
On se lie, avec des groupes de fêtards Dans leurs nuits Et ces rencontres de hasard N'ont qu'un cri qui résonne comme un défi Vive la vie, la vie
Et lorsque passe l'aventure Une fraîche beauté Bien dotée par la nature La naissance, il faut en profiter
Alors c'est vrai Nous voyons filer nos printemps Tant qu'on est Tant qu'il vous reste encore des dents Car qui sait, ce que demain nous est promis Et entre nous si la vie n'est qu'une comédie Jouons-la sans à priori Et vive la vie, vive la vie, la vie

Vivre

Paroles: Charles Aznavour. Musique: Georges Garvarentz 1987

autres interprètes: Isabelle Aubret (1990)

Vivre Aller plus loin que l'impossible Accéder à l'inaccessible Vivre Ivre de joie Pour toi, pour moi A la voltige Vivre Avec tout ce que ça comporte De sensations de toutes sortes Vivre Eperdument Aveuglément Jusqu'au vertige Vivre A fond perdu Au plus haut cours A cœur veux-tu Au jour le jour Suivre Tous les chemins Tous les parcours Vivre De notre amour
Vivre Curieux de tout, ouvert aux choses Que l'existence nous propose Vivre A cent pour cent De nos envies Au gré du vent De nos folies Boire mon temps Jusqu'à la lie Vivre de vivre Crever de vivre Vivre avec toi ma vie.

Vous et tu

Vous êtes chère grande artiste La plus charmante des amis Et l' hôtesse la plus exquise Que n' ait jamais connue Paris Chez vous c' est toujours table ouverte On y côtoie le monde entier Des diplomates et des poètes Mais les mondanités passées Libérée de ton enveloppe Tu deviens dans l' intimité La plus formidable salope Qu' une mère n' ait enfantée
Je sais que vous, je sais que tu Vous que j' admire Toi qui m' attires Je sais que vous, je sais que tu Es respectable, mais sans vertu
Nul ne sait que l' on est complices Nos rapports semblent anodins Jamais vos yeux ne vous trahissent S' ils croisent un instant les miens A l' heure où votre époux en scène Joue du Musset subventionné Vous venez jusqu' à mon septième Ciel et enfer de nos pêchés Et sur mon lit, nue et offerte Délaissant tes airs de statue Tu te révèles plus experte Qu' une sirène de la rue
Je sais que vous, je sais que tu Vous que j' admire Toi qui m' attires Je sais que vous, je sais que tu Es respectable, mais sans vertu
Sur vos coussins de velours tendre Sous l' or qui orne vos salons Vos amis viennent vous entendre Prêcher pour la révolution Le cou chargé de pierres fines Payées par l' or de vos contrats Vous jouez de façon divine Le rôle de Passionaria Prête à tout brûler sur la terre Mais la nuit quand tu viens me voir C' est toi qu' as le feu aux artères Aux artères et puis autre part
Je sais que vous, je sais que tu Vous que j' admire Toi qui m' attires Je sais que vous, je sais que tu Es respectable, mais sans vertu
Le verre en cristal de Bohème Donne au vin rouge un autre goût Quant au caviar, c' est sans problème Puisqu' il vient tout droit de Bakou Vous savez de façon subtile Manger à tous les râteliers Faut des appuis, c' est très utile Et des amis de tous côtés Vous de gauche, allons ça m' épate Quand j' ai le sentiment, ma chère Que tu n' es pas si maladroite Quand tu veux t' envoyer en l' air
Je sais que vous, je sais que tu Vous que j' admire Toi qui m' attires Je sais que vous, je sais que tu Es respectable, mais sans vertu

Yerushalaim

De temps en temps Comme un enfant Ma pensée te dessine Yerushalaim De loin en loin Tu n' est plus qu' un Rêve qui tombe en ruine Yerushalaim
Tel ces émigrants Dont les yeux brûlants S' ouvrent à l' écho de ton nom D' au-delà des mers Souvent à travers D' hostiles et dures régions J' étais venu Mains vides et pieds nu À toi Yerushalaim
Pour me garder Tu as cloué L' amour dans ma poitrine Yerushalaim Où sont mes joies N' y a-t-il pas De bonheur sans épines? Yerushalaim
Tout s' est acharné Pour nous déchirer Et le brouillard de nos pleures A troublé l' azur Élevant un mur Entre son cœur et mon cœur Mais j' ai en moi L' espoir toutefois Que l' amour encore Renaisse et vive encore Pour nous à Yerushalaim