Ton caractère,
Ta bonne humeur,
Ta fraîcheur d'âme et tes qualités de cœur
Font que, dans la vie, je ne m'ennuie jamais
Tu exagères, mon cœur, tu exagères, je sais
Tu exagères mais… ça me plaît!
Tu n'as plus
On a tous les deux
Couru le cotillon
Il est temps mon vieux
De baisser pavillon
T'as dépassé l'âge limite
La marge de sécurité
T'es un Don Juan mangé aux mites
Qui ferait mieux de se caser
Tu n'as plus, tu n'as plus
La vigueur qu'à vingt ans tu as eue
Et ne peux plus atteindre le but
Qu'elles espèrent
Tu n'as plus, tu n'as plus
Ta superbe, t'as l'air d'un vaincu
Et devant tes ardeurs disparues
Rien à faire
Tu n'as pas de ressort
Tu es triste à mourir
Et les femmes ont un corps
Assoiffé de plaisir
Où est cet âge d'or
Qui connut tes désirs
Légendaires?
Tu n'as plus, tu n'as plus
Que la force de rêver sans plus
Seule ta mémoire a survécu
A la guerre
Tu n'as plus, tu n'as plus
Un physique à leur crever la vue
Mon ami regarde-toi dans u-
– ne glace
Tu n'as plus, tu n'as plus
L'âge pour enflammer l'ingénue
Le temps des fredaines est révolu
Tu te tasses
Tu es ce fruit fané
Que nul ne veut cueillir
A quoi bon le presser
Pour n'en rien recueillir?
Tu devrais te marier
Avant que l'avenir
Ne grimace
Tu n'as plus, tu n'as plus
Le droit de te permettre un refus
Sans ardeur faudra du superflu
Mais en masse