Paroles: Mylène Farmer. Musique: Laurent Boutonnat 2005 "Avant que l'ombre"
La lumière est invisible
A nos yeux"
C'est ce qu'ils disent en silence
Quand ils sont deux…
Hommes et femmes de pierre
Aux destins sans gloire
Mal étreints, trop fiers
J'entends…
L'absence d'eux…
Derrière les fenêtres
Des vies, longtemps, se perdent
Derrière les fenêtres
J'envie des mondes
Qui ressemblent aux songes
Derrière les carreaux
Tombent en lambeaux des êtres
Derrières les pâleurs, on sait qu'un
Coeur va naître ou disparaître
Silhouettes exquises
J'imaginais vos cernes
Des amants qui sont tranquilles
A leurs fenêtres
Hommes et femmes dignes
Je voudrais rencontrer vos ombres
Parler à vos âmes
Qui plongent
Et qui se signent
Désenchantée
Paroles: Mylène Farmer. Musique: Laurent Boutonnat 1991 "L'autre"
Nager dans les eaux troubles
Des lendemains
Attendre ici la fin
Flotter dans l'air trop lourd
Du presque rien
A qui tendre la main
Si je dois tomber de haut
Que ma chute soit lente
Je n'ai trouvé de repos
Que dans l'indifférence
Pourtant, je voudrais retrouver l'innocence
Mais rien n'a de sens, et rien ne va
Tout est chaos
A côté
Tous mes idéaux: des mots Abimés…
Je cherche une âme, qui
Pourra m'aider
Je suis
D'une géneration désenchantée, désenchantée
Qui pourrait m'empêcher
De tout entendre
Quand la raison s'effondre
A quel sein se vouer
Qui peut prétendre
Nous bercer dans son ventre
Si la mort est un mystère
La vie n'a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m'attendre
Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s'y prendre
Plus rien n'a de sens, plus rien ne va.
Déshabillez-moi
Paroles: Robert Nyel. Musique: Gaby Verlor 1967
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d'abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m'habitue, peu à peu…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l'homme… Agissez!
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Et vous… déshabillez-vous!
Dessine-moi un mouton
Paroles et Musique: Mylène Farmer 1999 "Innamoramento"
Quelle solitude
De mourir
Sans certitude
D'être au moins
Une particule
De vie
Un point minuscule
Utile à quelqu'un
Quelle solitude
D'ignorer
Ce que les yeux
Ne peuvent pas voir
Le monde adulte
Isolé
Un monde abrupt
Et là, je broie du noir
Dessine-moi un mouton
Le ciel est vide sans imagination
C'est ça
Dessine-moi un mouton
Redevenir l'enfant que nous étions
Dessine-moi un mouton
Le monde est triste sans imagination
C'est ça
Dessine-moi un mouton
Apprivoiser l'absurdité du Monde
Quelle solitude
De se dire
Que la morsure
Du temps n'est rien
Le rêve est bulle
De vie
Un bien majuscule
Utile au chagrin
Déconfiture
Des pépins
Mais je veux croire
En l'au-delà
Et vivre est dur
Toujours un choix
Mais je jure
Que le monde est à moi
Dessine-moi un mouton
Le ciel est vide sans imagination
C'est ça
Dessine-moi un mouton
Redevenir l'enfant que nous étions
Dessine-moi un mouton
Le monde est triste sans imagination
C'est ça
Dessine-moi un mouton
Apprivoiser l'absurdité du Monde
Il est à moi…
Il est à moi…
Il est à moi…
Il est à moi…Le Monde
Dessine-moi un mouton
Le ciel est vide sans imagination
C'est ça
Dessine-moi un mouton
Redevenir l'enfant que nous étions
Dessine-moi un mouton
Le monde est triste sans imagination
C'est ça
Dessine-moi un mouton
Apprivoiser l'absurdité du Monde
Devant soi
Paroles: Mylène Farmer. Musique: Laurent Boutonnat 2007 "Jacquou le croquant"
note: chanson du film "Jacquou le croquant"
Il a bu dans le cours d'un ruisseau
Parcouru les montagnes et le bourg
Il a vu dans vos yeux tant de haine
Qu'il s'est cru, un instant, plus le même
Il a pris des chemins solitaires
Privé d'os comme un chien qui se terre
Il s'est mis à pleurer comme on aime
Continue à prier quand même
{
C'est devant soi qu'il faut se voir
La vie n'est pas toujours ce que l'on croit
C'est devant soi que je veux vivre
J'ai devant moi beaucoup de vie et de rires
C'est devant soi qu'il faut se voir
La vie n'est pas toujours ce chemin droit
Il faut me dire quand vient le noir
J'ai devant moi beaucoup de vie et d'espoir