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(Roger NIMIER, Le Hussard bleu)

« Une pompeuse, sa Lola-la-dingue, une mangeuse de santé. Voilà ce qu’elle était. Comme toutes les bonnes femmes. Une mante pétasse, va ! »

(Alain Page, Tchao Pantin)

« Voulez-vous me foutre le camp, allez, barrez-vous, fissa, fissa ! Il y en a un qui essaye quand même : “Vas-tu te tirer !” et je prépare un bruyant glaviot à son intention. »

(Albert PARAZ, Le Gala des vaches)

« C’est pas pour dire, tu sais, mais elle te gobe (avoir à la bonne) not’ Marie. »

(Louis PERGAUD, La Guerre des boutons)

« Il avait laissé une femme en pleurs à qui il avait promis le mariage un soir où il était beurré comme un plat de moules au gratin. »

(Pierre PERRET, Les Grandes Pointures de l’Histoire)

« Aujourd’hui, ils seraient plusieurs à se disputer le patronage de ce mot brutal (pissotière). L’argot plus délicat parle de tasse et de théière. Les orientalistes disent une pagode. Les homosexuels de tendance mystique emploient le terme de chapelle. »

(Roger PEYREFITTE, Des Français)

« Vous n’allez pas me dire que c’était pas un chaud de la pince ? s’exclama Mouilleminche. »

(Raymond QUENEAU, Pierrot mon ami)

« Vous avez donné l’adresse d’une avorteuse à Marie que vous aviez gonflée (mettre enceinte)… hein ? »

(Henry POULAILLE, Les Damnés de la terre)

« Quant au tsar des Bulgares, c’est une pure coquine, une vraie affiche (homosexuel qui affiche son homosexualité avec ostentation), mais très intelligent, un homme remarquable. »

(Marcel PROUST, Le Temps retrouvé)

« Écoute, s’égosillait Milou, demain Berthou vient chez moi, c’est un vrai cageot, mais tant pis. Je suis pas sûr qu’on peut lui voir les poils à Berthou. »

(Yann QUEFFÉLEC, Les Noces barbares)

« À seize ans, Juliette c’était un canon. Et déjà une belle garce. »

(Vincent RAVALEC, Un pur moment de rock’n’roll)
« Je me faisais bien décrotter (sodomiser) Et nul ne m’entendait péter… »
(Mathurin RÉGNIER, Poésies libres)

« V’là que je me retourne et que j’lui fais baiser mon gros visage… ce qui fait dire aux mauvaises langues qu’il avait vu mon borgne (anus). »

(Nicolas Edme RESTIF DE LA BRETONNE, Le Paysan et la Paysanne pervertis)

« En attendant, il avait beau accomplir le devoir conjugal sans imperméable (préservatif), le ventre de l’épouse restait plat. »

(Catherine RIHOIT, La Favorite)

« J’ai fait comme les autres petites filles, je me suis tripotée consciencieusement, vous vous doutez bien. »

(Jules ROMAINS, Le Drapeau noir)
« Les culs plus que les cons sont maintenant ouverts Les mignons de la cour y mettent leurs lancettes… »
(Pierre de RONSARD, Gaietés et Épigrammes)

« Elle disait bonjour, mais ce bonjour-là, il vous arrivait comme une flèche humide et on avait la bosse. »

(Robert SABATIER, Boulevard)

« Le vieil avocat y côtoyait le rentier, le truqueur — garçon aimant les femmes, mais acceptant l’argent des hommes — et la tapette. »

(Maurice SACHS, La Chasse à courre)

D’abord Daladier, c’est pas Daladier : c’est les deux cents familles. Et elles s’en barbouillent (être indifférent), les deux cents familles, de la Tchécoslovaquie. »

(Jean-Paul SARTRE, Le Sursis)

« Elle était bonniche chez des commerçants du boulevard Beaumarchais et ses jours de sortie elle faisait la retape à la porte d’un musette près du Sébastopol. »

(Georges SIMENON, Antoine et Julie)

« Depuis deux mois bientôt, Fédora interdisait à son jules de la toucher. Rien n’était toléré. Pas même la plus innocente agacerie intraslip de collégien. »

(Pierre SINIAC, Les Congelés)

« Un de ses amants lui disait qu’elle était charmante dans le plaisir et avait un si beau cul qu’il avait été mille fois tenté de l’en… »

(STENDHAL, Journal intime)

« Tiouche-moi le zizi, les rou-diou-dious et le prosinard ! Pro-si-nard ? C’est comme ça qu’on dit ? »

(Jean VAUTRIN, Groom)

« Mais si tu ne me permets pas de caleçonner, c’est bien qu’il y a anguille. »

(Jean VAUTRIN, Canicule)
« Couilles de mon amant, sœurs fières À la riche peau de chagrin D’un brun rose et purpurin Couilles farceuses et guerrières… »
(Paul VERLAINE, Poèmes érotiques)

« T’as pas encore compris que les gonzesses c’est juste bon à filer des chaudes lances et causer des emmerdements. »

(André VERS, Misère du matin)
« Le noir, la blanche et la neige Mènent le guinche au bal des camés Voilà les mordus qui rallègent Balancez la douille on n’est pas paumés… »
(Boris VIAN, Textes et Chansons)
« Déjà trois fois la défunte pucelle Avait senti dans son brûlant manoir (sexe féminin) Jaillir les eaux du céleste arrosoir (sexe masculin)… »
(VOLTAIRE, cité par Marcel Béalu, La Poésie érotique)

« Des nichons lui étaient venus, une paire de nichons de satin blanc tout neufs. »

(Émile ZOLA, L’Assommoir)