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Avec cet extrait, nous ne désirons pas affirmer que la parole est dépourvue de ses avantages indiscutables. Cependant, il est nécessaire de comprendre que le verbe est également un grand potentiel reçu de l’Infinie Bonté, comme une ressource divine, et il devient indispensable de savoir ce que nous sommes en train de faire de ce don du Seigneur Éternel.

L’affirmation de Jésus sur ce point se revêt d’une beauté immortelle.

Que dirions-nous d’un Sauveur qui établirait des règles pour l’Humanité, sans partager ses difficultés et obstacles ?

Le Christ commença la mission divine parmi les hommes du champ, il vécut au milieu des docteurs irrités et des pécheurs rebelles, il se lia aux malades et aux affligés, il mangea le pain dur des humbles pêcheurs et il termina sa sainte tâche entre deux larrons.

Que veux-tu de plus ? Si tu attends une vie facile et des positions élevées dans le monde, souviens-toi du Maître et réfléchis un peu.

3

La Charrue

« Mais Jésus lui dit : «Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu. » (Luc, 9 : 62)

Nous voyons ici Jésus recourir à l’un des plus beaux symboles dans l’édification du Royaume Divin.

Effectivement, s’il le désirait, le Maître créerait d’autres images. Il pourrait se référer aux lois du monde, aux devoirs sociaux, aux textes prophétiques, mais il préfère placer l’enseignement sur des bases simples.

La charrue est un appareil qui a de tout temps existé. Elle est lourde, demande un effort de collaboration entre l’homme et la machine, provoque sueur et, par-dessus tout, elle blesse la terre afin qu’elle produise. Elle construit le berceau des semences et, à son passage, le terrain cède de manière à ce que la pluie, le soleil et les engrais soient convenablement mis à profit.

Il est donc nécessaire que le disciple sincère prenne des leçons avec le Cultivateur Divin, saisissant la charrue de la responsabilité dans la lutte édifiante, sans en retirer les mains, de manière à éviter de graves préjudices pour « notre propre terre ».

Méditons sur les opportunités perdues, sur les pluies de miséricorde qui sont tombées sur nous et qui s’en sont allées sans le moindre profit pour notre esprit, sur le sol de l’amour qui vient à nous en nous vivifiant depuis de nombreux millénaires, sur les précieux engrais que nous avons refusés pour avoir préféré l’oisiveté et l’indifférence.

Examinons tout cela et réfléchissons au symbole de Jésus.

Une charrue promet service, discipline, affliction et fatigue. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’après elle, viennent les grains semés et les récoltes, les pains dans l’assiette et les celliers remplis.

4

Avant de Servir

« C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » – Jésus (Matthieu, 20 : 28)

Animés de l’esprit de service, nous serons toujours bien protégés. La Création entière nous réaffirme cette vérité avec une clarté absolue.

Des royaumes inférieurs aux plus hautes sphères, toutes les choses servent au moment juste.

La loi du travail, avec la division et la spécialisation dans les tâches, est prépondérante dans les plus humbles éléments, dans les plus divers secteurs de la Nature.

Cet arbre soignera les maladies, cet autre produira des fruits. Il y a des pierres qui contribuent à la construction du foyer tandis que d’autres peuplent les chemins.

Le Père fournit à son fils devenu homme la maison planétaire, où chaque objet se trouve à sa juste place, n’attendant que l’effort digne et l’ordre, pour enseigner l’art de servir à la créature. S’il lui a été remis la poudre destinée à la libération de l’énergie, et si la poudre se trouve utilisée dans des instruments visant à la mort de ses semblables, cela découle de l’usufruitier de l’habitation terrestre, car le Seigneur Suprême suggère en tout, la pratique du bien, cherchant l’élévation et l’enrichissement de toutes les valeurs du Patrimoine Universel.

N’oublions pas que Jésus est passé parmi nous en travaillant. Examinons la nature de sa coopération sacrificielle et apprenons avec le Maître la félicité de servir saintement.

Tu peux commencer aujourd’hui.

Une bêche ou une casserole constituent un excellent point de départ. Si tu es infirme, que tes mains sont inaptes à la collaboration directe, tu peux, même ainsi, commencer par servir dans l’édification morale de tes frères.

5

Salaires

« (…) et contentez-vous de votre solde. » – Jean Baptiste (Luc, 3 : 14)

La réponse de Jean Baptiste aux soldats qui lui demandaient des explications est un modèle de concision de bon sens.

De nombreuses personnes se perdent à travers d’inextricables labyrinthes, en raison de la compréhension incomplète des problèmes de rémunération dans la vie commune.

Il existe des ouvriers qui réclament des salaires de ministre, sans réfléchir aux graves responsabilités qui, bien souvent, transforment les administrateurs du monde en victimes de la préoccupation et de l’insomnie, quand ce n’est pas en martyrs des représentations et des banquets.

Il y a des hommes cultivés qui vendent la paix de leur foyer en échange de l’accroissement de leurs revenus.

D’innombrables personnes vivent, depuis la jeunesse jusqu’à la vieillesse du corps, dans l’anxiété et le doute, infirmes et affligées, parce qu’elles ne se sont pas conformées aux paiements mensuels que les circonstances du chemin humain leur ont attribués, dans le cadre des Desseins Invisibles.

Ce n’est pas par un excès de rémunération que la créature s’intégrera dans les plans divins.

Si un homme demeure conscient vis-à-vis des devoirs qui lui reviennent, plus il sera payé, moins il se sentira tranquille.

La philosophie populaire explique depuis longtemps qu’une grande tourmente surgira pour la grande fortune. Que chaque serviteur sache se satisfaire de son salaire est preuve d’une compréhension élevée face à la justice du Tout-Puissant.

Alors, avant d’analyser le paiement de la Terre, habitue-toi à valoriser les concessions du Ciel.

6

Profitez de la Lumière

« Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent. » – Jésus (Jean, 12 : 35)

Analysant le passé et le futur, l’homme qui pratique la méditation rencontrera des pensées divines. Il se verra placé entre deux éternités, celle des jours qui s’en sont allés et l’autre, celle du futur, qui lui fait signe.

En examinant les trésors du présent, il découvrira ses opportunités précieuses.

Dans le futur, il entrevoit la lumière bénie de l’immortalité, tandis que dans le passé se trouvent les ténèbres de l’ignorance, des erreurs commises, des expériences mal vécues. Une écrasante majorité de personnes ne possède pas d’autre paysage, en ce qui concerne le passé, qu’il soit proche ou lointain, si ce n’est celui de la ruine et du désenchantement, les obligeant à revaloriser les ressources en main.

Bien qu’étant transitoire, la vie humaine est donc une flamme qui vous met en contact avec le travail dont vous avez besoin pour l’ascension méritée. Lors de cette occasion bénie, il est indispensable de se racheter, de se corriger, d’apprendre, de gagner, de conquérir, de se réunir, de se réconcilier et de s’enrichir dans le Seigneur.

Réfléchissez à l’observation du Maître et vous en saisirez le sens lumineux. Marchez tant que vous avez la lumière, a-t-Il dit.