S’il apprécie les conseils malveillants, l’esprit imprévoyant aura tôt fait de goûter à la solitude dans les cercles des conséquences désastreuses.
La personne qui agit correctement rencontrera, dans les heureux résultats de ses initiatives, quantité de compagnons qui désirent partager ses victoires. Mais elle sentira rarement la présence de quelqu’un qui partagera ses afflictions aux jours de déroute passagère.
Pareille réalité conduit l’être humain à des précautions plus sérieuses.
L’amère expérience de Judas se répète avec la plupart des hommes, chaque jour, bien qu’en d’autres secteurs.
Il y a celui qui écoute les insinuations délictueuses de la malice ou de l’indiscipline, dans ce qui est relatif à la tranquillité intérieure, aux questions familiales et au travail courant. Parfois, l’homme vit en paix, accomplissant des tâches qui lui sont nécessaires. Mais il est atteint par le conseil de l’envie ou du désespoir et se perturbe avec de fausses perspectives, pénétrant par inadvertance dans des labyrinthes obscurs et ingrats. Quand il reconnaît l’erreur de la pensée ou des sentiments, il se retourne, inquiet, vers les conseillers de la veille, mais répétant l’observation faite à Judas, le monde inférieur s’exclame en se moquant : – « Cela te regarde. »
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Dieu N’abandonne Personne
« Et je lui ai donné du temps, afin qu’elle se repentit de sa prostitution ; mais elle ne s’est point repentie. » (Apocalypse, 2 : 21)
Si l’Apocalypse fourmille de symboles profonds, cela ne nous empêche en rien d’en examiner les expressions compatibles avec notre compréhension, extrayant des leçons susceptibles d’accroitre notre progrès spirituel.
Le verset mentionné donne une idée de la patience du Très Haut vis-à-vis des manquements et des défections des enfants transgresseurs.
De nombreuses personnes insistent sur la rigueur et l’irrévocabilité des décisions d’ordre divin. Mais il nous faut reconnaître que les cœurs inclinés à pareilles interprétations ne parviennent pas encore à analyser l’essence du sublime amour, qui en finit avec les sombres dettes et fait renaître un jour nouveau pour les horizons de l’âme.
S’il existe parmi les juges terrestres des mesures fraternelles, telles que la liberté conditionnelle, le tribunal céleste serait-il constitué d’êtres plus durs et inflexibles ?
La Maison du Père est bien plus généreuse que n’importe quelle représentation de la magnanimité rencontrée jusqu’à maintenant, sur Terre, par la pensée religieuse. Il y a, dans ses celliers abondants, des prêts et des délais, des concessions de temps que la plus vigoureuse des intelligences humaines ne pourra jamais calculer.
Le Très Haut fournit des dons à tous, et, à l’heure d’aujourd’hui, il est recommandé à l’homme de méditer sur les recours qui lui ont été concédés par le Ciel, pour le repentir, dans la recherche de sa propre rénovation sur les chemins du bien.
Les prisonniers de la conception de justice implacable ignorent les aides puissantes du Tout-puissant qui se manifestent au travers de mille-et-une manières. Mais ceux qui recherchent leur illumination par l’amour universel savent que Dieu donne toujours et qu’il est nécessaire d’apprendre à recevoir.
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L’évangile et la Femme
« C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. » – Paul (Éphésiens, 5 : 28)
L’apôtre des gentils a souvent été accusé de faire preuve d’une sévérité excessive à l’égard de la gente féminine. Dans certains passages des lettres qu’il adressait aux églises, Paul proposait des mesures austères qui, d’une certaine manière, choquèrent un grand nombre d’apprentis. Peu de disciples découvrirent dans ses paroles la mobilisation des ressources du Christ pour que se fortifie la défense de la femme et des patrimoines d’élévation qui la concernent.
Le féminisme légitime commença avec Jésus. Non pas ce féminisme qui remplit les mains de ses représentantes des banderoles colorées des idéologies politiques de la société, mais celui qui dicte dans leur cœur, des directives supérieures et sanctifiantes.
Dans les milieux plus rigoristes en matière de foi religieuse, comme le Judaïsme, face au Maître, la femme n’était rien de plus qu’une marchandise condamnée à la captivité. De grands noms tels que David et Salomon ne parvinrent pas à se soustraire aux abus de leur époque sur ce point.
Mais l’Évangile inaugure une ère nouvelle pour les espoirs féminins. En lui, nous voyons la consécration de la Très Sainte Mère, la sublime conversion de Marie Madeleine, le dévouement des sœurs de Lazare, l’esprit d’abnégation des femmes de Jérusalem qui accompagnent le Seigneur jusqu’à l’instant final. Depuis Jésus, nous observons un respect croissant sur Terre pour la mission de la femme. Paul de Tarse fut un consolidateur de ce mouvement régénérateur. Malgré l’énergie rude qui caractérise ses paroles, il cherchait à élever la femme au-dessus du mépris, la confiant à l’homme, en tant que mère, sœur, épouse ou fille, associée à ses desseins et, en tant que créature de Dieu, égale à lui.
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Sexe
« Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n’est impur en soi, et qu’une chose n’est impure que pour celui qui la croit impure. » – Paul (Romains, 14 : 14)
Quand Paul de Tarse écrivit cette observation aux romains, il se référait à l’alimentation qui, à l’époque, faisait l’objet de rudes discussions parmi les gentils et les juifs.
De nos jours, l’acte de manger ne réveille déjà plus de polémiques dangereuses, mais nous pouvons prendre le verset et le projeter dans d’autres secteurs de la fausse opinion.
Prenons par exemple le sexe. Aucun département de l’activité terrestre ne souffre de plus grandes calomnies. Profondément aveugle spirituellement, l’homme, d’une manière générale, ne parvient encore pas à y découvrir un des motifs les plus sublimes de son existence. Des réalisations parmi les plus belles dans la lutte terrestre telle que celle du rapprochement des âmes à travers la paternité et la maternité, la création et la reproduction de corps, l’expansion de la vie et de précieux encouragements au travail et à la régénération ont été fournies par le seigneur aux êtres humains, par l’intermédiaire des émotions sexuelles. Cependant, les hommes méprisent le « lieu saint », peuplant leurs autels avec les phantasmes du dérèglement.
Le sexe construit le foyer et crée le nom de mère, mais l’égoïsme humain lui a donné en échange d’absurdes expérimentations de l’animalité, organisant pour lui-même de cruelles épreuves.
Le Père a offert un sanctuaire aux enfants ; les enfants Lui ont offert l’incompréhension. Voilà pourquoi des histoires douloureuses et affligeantes se déroulent sur tous les continents de la Terre.
Même ainsi, plongé dans de regrettables égarements, l’homme demande l’éducation sexuelle, exigeant ses programmes. Oui, de tels programmes pourront être utiles. Mais seulement à partir du moment où la sainte notion de la divinité du pouvoir créateur se répandra, parce que tant qu’il y aura des immondices dans le cœur de celui qui analyse ou qui enseigne, les méthodes ne seront rien d’autre que des choses ignobles.
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Tel Est le Message
« Car tel est le message que vous avez entendu dès le début : nous devons nous aimer les uns les autres. » (I Jean, 3 : 11)