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La Porte

« Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. » (Jean, 10 : 7)

Il ne suffit pas d’acquérir les qualités de la brebis, la mansuétude et la douceur, pour atteindre le Royaume Divin.

Il est nécessaire que la brebis reconnaisse la porte de la rédemption, avec le discernement indispensable, et en conserve la direction, sans prêter attention aux appels d’ordre inférieur qui se font entendre sur le bas-côté du chemin.

Ainsi, nous en concluons que pour que vainque la sagesse, l’attention à l’orientation à suivre ne peut être ignorée.

La perte du troupeau ne provient pas toujours d’attaques de fauves, mais tient au fait que les brebis négligentes ont franchi les barrières naturelles, sourdes aux voix du pasteur ou aveugles face aux issues justes, en quête des pâturages qui leur reviennent. Combien se sont faites prendre par le loup, sans s’y attendre, parce que fascinées par la verdure des pâturages environnants, elles s’écartèrent du chemin qui leur était propre, franchissant des obstacles afin d’assouvir des impulsions destructrices ?

Ainsi en va-t-il parmi les hommes durant le cours de l’existence.

Combien d’esprits nobles ont perdu de précieuses opportunités par la faute de leur propre imprudence ? Des personnes aux admirables patrimoines se révèlent parfois arbitraires et capricieuses. Dans la plupart des cas, elles imitent la brebis vertueuse et utile qui, après la conquête de divers titres gratifiants, oublie la porte à atteindre et rompt les disciplines bénéfiques et nécessaires pour se livrer au loup affamé.

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Qu’ils les Écoutent

« Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. » (Luc, 16 : 29)

La réponse de Abraham à l’homme riche de la parabole est encore un enseignement pour le quotidien, sur le chemin ordinaire.

D’innombrables personnes s’approchent des sources de révélation spirituelle mais ne parviennent pas à se libérer des liens égoïstes du monde qu’elles voient et entendent, comme il conviendrait pour leurs intérêts essentiels.

Il y a précisément un siècle, un échange plus soutenu s’est établi entre les deux plans de la vie, dans le grand mouvement du renouveau du Christianisme. Cela dit, il y a des apprentis qui contemplent le ciel avec angoisse seulement parce qu’ils n’ont jamais reçu le message direct d’un père ou d’un fils au cours de l’expérience humaine. Quelques-uns en arrivent au comble de s’écarter du sentier en s’appuyant sur de tels prétextes. Pour ceux-là, le phénomène et la révélation du Spiritisme évangélique sont un ensemble de mensonges car ils n’obtinrent rien des parents morts, durant des années et des années d’observation.

Mais cela n’est qu’un contresens.

Qui pourra garantir la perpétuité des liens fragiles des relations terrestres ?

L’impulsion animale à ses limites.

Personne ne justifie son propre aveuglement par l’insatisfaction du caprice personnel.

Le monde est rempli de messages et d’émissaires depuis des millénaires. Toutefois, le grand problème ne tient pas au fait de requérir la vérité pour répondre au cercle exclusiviste de chaque individu, mais dans le choix de chaque homme, pour marcher avec ses propres intérêts, en direction des réalités éternelles.

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En Famille

« Qu’ils apprennent avant tout à exercer la piété envers leur propre famille, et à rendre à leurs parents ce qu’ils ont reçu d’eux ; car cela est agréable à Dieu. » – Paul (I Timothée, 5 : 4)

La lutte en famille est un problème fondamental de la rédemption de l’homme sur Terre. Comment pourrions-nous être le bienfaiteur de cent ou mille personnes si nous n’avons pas encore appris à servir cinq ou dix individus ? Cette question est une question logique qui s’étend à tous les disciples sincères du Christianisme.

Bon prêcheur et mauvais serviteur sont deux titres qui ne vont pas ensemble.

L’apôtre conseille l’exercice de la piété dans le centre des activités familiales. Néanmoins, il ne fait pas allusion à la piété qui pleure sans courage face aux obstacles douloureux, mais à celle qui connaît les zones névralgiques de la maison et qui s’efforce de les éliminer, attendant la décision divine quand elle viendra.

Nous connaissons un grand nombre de frères qui se sentent seuls, spirituellement, parmi ceux qui se sont greffés au cercle de leurs connaissances personnelles, par le biais des liens du sang, se livrant de ce fait à un regrettable découragement.

Mais il est indispensable d’examiner l’aspect transitoire des liens corporels, se disant qu’il n’existe pas d’union casuelle au sein du foyer terrestre où prédominent, pour le moment, les épreuves salutaires ou régénératives. Personne ne doit donc négliger ce champ sacré de service parce qu’on se sent abattu dans l’incompréhension. Oublier ses possibilités infinies de travail illuminatif constitue une faute grave.

Il est impossible d’aider le monde quand nous ne parvenons pas à être utile dans une petite maison – celle où la Volonté du Père nous a placés, à titre précaire.

Avant la grande projection personnelle dans l’ouvrage collectif, le disciple doit apprendre à coopérer en faveur de ses proches, aujourd’hui, convaincu qu’un tel effort représente une réalisation essentielle.

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C’est pour Cela

« Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés. » (I Pierre, 3 : 9)

La file de ceux qui se plaignent a toujours été grande, dans tous les travaux du bien.

Dans l’apostolat évangélique, nous observons également cette règle générale.

De nombreux apprentis, en obéissance à l’habitude pernicieuse, préfèrent le chemin des difficultés ou des dissidences scandaleuses. Cependant, il y a plus d’un raisonnement qui éveillerait la communauté des disciples à une compréhension plus ample.

Jésus nous inviterait-il à des conflits stériles, seulement pour que nous reproduisions les situations du caprice individuel ou de la force tyrannique ? S’il en avait été ainsi, le ministère du Royaume serait confié aux entêtés, aux ergoteurs, aux géants de l’énergie physique.

Le serviteur qui abandonne la Bonne Nouvelle au profit des lamentations qui n’ont pas lieu d’être, commet une erreur.

Amertumes, persécutions, calomnies, brutalités, désaccord ? Ce sont de vieilles manifestations qui tourmentent les âmes sur la Terre. C’est afin de contribuer à leur extinction que le Seigneur nous a appelés dans son sillage. Ne les alimente pas en leur accordant un intérêt excessif.

Le chrétien est un point vivant de résistance au mal, où qu’il se trouve.

Pense à cela et cherche à comprendre la signification du verbe « supporter ».

N’oublie pas l’obligation de servir avec Jésus.

C’est à cela que nous sommes appelés.

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Aide Toujours

« Alors il répondit : Que faites-vous, en pleurant et en me brisant le cœur ? » (Actes, 21 : 13)

Le moment où Paul de Tarse se prépare à faire face aux témoignages qui l’attendaient à Jérusalem, représente un des passages les plus dramatiques des Actes des Apôtres.

Dans l’âme héroïque du lutteur ne planait pas la moindre ombre d’hésitation. Comme toujours, son esprit est prêt. Mais les compagnons pleurent et se lamentent. Et du cœur sensible et valeureux du travailleur de l’Évangile monte une question douloureuse.