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Mais beaucoup se rendent à l’ouvrage en demeurant dans la théorie, coopérant dans les organisations purement intellectuelles : les uns improvisent des systèmes théologiques, les autres contribuent aux statistiques et d’autres encore s’occupent de la localisation historique du Seigneur.

Il est nécessaire de reconnaître que toute tâche digne se revêt d’utilité à un moment donné, selon les sentiments du collaborateur. Cependant, en ce qui concerne la vie éternelle que le Christianisme déroule sous nos yeux, il nous est indispensable de conserver en nous l’enseignement du Maître, en vue de la mise en application nécessaire.

Chaque apprenti doit être une page vivante du livre que Jésus écrit avec les ressources évolutives de la Terre. Le disciple gravera l’Évangile dans sa propre existence ou alors il se préparera à recommencer l’apprentissage puisque sans avoir fixé la lumière de la leçon en lui-même, il aura cru en vain.

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C’est le Même

« Car le Père lui-même vous aime. » – Jésus (Jean, 16 : 27)

Personne ne néglige la valeur de la confiance.

Aucun serviteur ne fuit le bienfait de la coopération.

Celui qui, aujourd’hui, peut donner quelque chose d’utile, aura probablement besoin demain d’une collaboration essentielle.

Toutefois, pour que quelqu’un s’enrichisse de fraternité et de foi, n’oublie pas la nécessité du développement infini dans le bien.

Les ouvriers sincères de l’Évangile doivent agir contre le favoritisme pernicieux.

Le labour divin ne possède pas de privilégiés. Dans ses nombreuses sections, il y a des travailleurs plus dévoués et plus fidèles. Mais ceux-ci ne doivent pas être considérés comme des fétiches, mais comme des individus respectables qu’il convient d’imiter, comme des symboles de loyauté et de service.

Créer des idoles humaines est pire qu’ériger des statues destinées à l’adoration. Le marbre est impassible, mais notre compagnon est notre prochain dont personne ne devrait abuser de sa situation.

Chaque homme paye à la vie le tribut de l’effort personnel.

Le Suprême Seigneur n’attend que cela de nous, afin de nous transformer en collaborateurs directs.

Le Christ lui-même a affirmé que le même Père qui est le sien aime également l’Humanité.

Le Dieu qui inspire le médecin est le même qui soutient le malade. Peu importe le nom sous lequel les Asiatiques ou les Européens le désignent.

Il s’agit invariablement du même Père.

Conservons alors la lumière de la consolation, la bénédiction du concours fraternel, la confiance en nos Supérieurs et la certitude qu’ils nous protègent. Malgré tout, n’oublions pas le devoir naturel de suivre vers le Très Haut par la force de nos propres pieds.

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Personne ne S’en Va

« Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jean, 6 : 68)

Au fur et à mesure que le Maître révélait de nouvelles caractéristiques de sa doctrine d’amour, les partisans, alors nombreux, pénétraient un cercle des responsabilités plus ample. Craignant le devoir qui leur revenait, nombre d’entre eux s’écartèrent discrètement du cénacle accueillant de Capharnaüm.

Mais conscient des obligations d’ordre divin, le Christ réunit la petite assemblée qui restait et, loin d’aller à l’encontre les principes de liberté, demanda aux disciples :

« Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? »

C’est dans ces circonstances que Pierre émit la sage réponse à jamais gravée dans l’édifice chrétien.

Réellement, celui qui commence le travail de spiritualité supérieure avec Jésus ne sentira jamais d’émotions similaires loin de Celui-ci. Parfois, la sublime expérience peut être interrompue, mais jamais annulée. Amené en diverses occasions, par des obligations de la région physique, à souffrir d’accidents spirituels qui le soumettront à un bref stationnement, le compagnon de l’Évangile ne perdra pas définitivement le chemin.

Celui qui communie effectivement au banquet de la révélation chrétienne n’oubliera à aucun moment le Maître plein d’amour qui lui a adressé l’invitation.

Voilà pourquoi Simon Pierre demanda à juste titre :

« Seigneur, à qui irions-nous ? »

Le monde est rempli de philosophes, de scientifiques et de réformateurs de toute sorte, sans le moindre doute respectables selon les conceptions humaines. Mais dans la plupart des situations, ils ne sont rien d’autre que des représentants de la parole transitoires, avec des répercussions dans les expériences éphémères. Mais le Christ, Lui, est le Sauveur des âmes et le Maître des cœurs. Et en sa compagnie, nous trouvons les chemins de la vie éternelle.

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De Quelle Manière ?

« Que voulez-vous ? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? » – Paul (I Corinthiens, 4 : 21)

Emporté par de sublimes inspirations, l’apôtre des gentils posait parfois à ses compagnons des questions directes, presque cruelles, si nous les considérions seulement d’un point de vue littéral, mais porteuses d’une réalité admirable si nous les observons à travers la lumière éternelle.

Des irradiations d’amour et de paix vibrent dans tous les foyers chrétiens. Jésus n’a jamais laissé les adeptes fidèles livrés à eux-mêmes, aussi éloignés fussent-ils sur le terrain des interprétations.

Des émissaires consacrés au dévouement céleste répandent l’aide sanctifiante à toutes les époques de l’Humanité. L’Histoire est une démonstration de cette vérité incontestable.

Il n’y a pas un siècle où les missionnaires légitimes du bien vinrent à manquer.

Les promesses et les révélations du Seigneur arrivent aux ports de la connaissance de mille manières.

Les apprentis qui prennent place au sein des groupes évangéliques ne peuvent donc prétexter l’ignorance de l’objectif pour dissimuler leurs propres échecs. Chaque personne, à la place qui lui revient, a déjà reçu le programme de service qu’il lui faut exécuter, quotidiennement. Si elle fuit le travail et se soustrait au témoignage, elle doit pareille anomalie à sa seule volonté paralytique.

Voilà pourquoi il se peut qu’à un moment donné le disciple oisif et quémandeur puisse entendre le Maître, sans intermédiaires, s’exclamer de cette manière :

« Que voulez-vous ? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? »

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Ne Butons Pas

« Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu’un marche le jour, il ne bute pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde. » (Jean, 11 : 9)

Le contenu de la question du Maître a une vaste signification pour les disciples d’aujourd’hui.

« N’y a-t-il pas douze heures de jour ? »

Chacun devrait se demander en conscience à quoi il met à profit une si grande réserve de temps.

On traite avec emphase le problème des chômeurs à l’époque moderne. Cependant toute crise dans ce sens ne résulte pas en manque de travail, mais en manque de bonne volonté individuelle.

Une analyse minutieuse sur ce point révélerait la réalité : de nombreuses personnes demeurent sans activité par révolte contre le genre de travail qui leur est proposé ou par désaccord vis-à-vis des salaires.

Immédiatement, le déséquilibre survient.

L’oisiveté des travailleurs provoque la vigilance des dirigeants, et les lois transitoires du monde reflètent l’animosité et la méfiance.