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Cela dit, dans l’intimité des apprentis sincères et fidèles, la question de Jésus se revêt d’une importance singulière.

Chacun d’entre nous doit posséder des opinions personnelles à propos de la sagesse et de la miséricorde dont nous avons bénéficié.

Les conversations vaines traitant du Christ ne conviennent qu’aux esprits égarés sur le chemin de la vie. Il nous revient de témoigner de l’intimité avec le Seigneur parce que nous sommes les bénéficiaires directs de son infinie bonté. Méditons et rénovons nos aspirations en son Évangile d’Amour, comprenant l’impropriété d’interpellations mutuelles à propos du Maître, parce que c’est Lui qui adresse la sublime question à chacun d’entre nous et nous avons tous besoin de Le connaître, de manière à Le faire apparaître dans nos tâches quotidiennes.

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Manifestations Spirituelles

« Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. » – Paul (I Corinthiens, 12 : 7)

Avec le renouveau du Christianisme pur, dans les groupements du Spiritisme avec Jésus, nous observons les mêmes préoccupations que celles qui torturaient les apprentis des temps apostoliques pour ce qui est de la médiumnité.

La majorité des travailleurs au sein de l’évangélisation s’impatiente face au développement immédiat de facultés initiales.

En certains centres de service, il est exigé des possibilités disponibles des réalisations supérieures ; en d’autres, on rêve de phénomènes de grande portée.

Mais le problème ne se résume pas aux acquisitions extérieures.

L’homme enrichit son illumination intérieure, intensifie son pouvoir spirituel par le biais de la connaissance et de l’amour, et il entrera en possession de trésors éternels de manière naturelle.

De nombreux apprentis désireraient être de grands voyants ou d’admirables révélateurs, enthousiasmés à l’idée de la supériorité, mais ils ne s’aventurent même pas à méditer sur la sueur de la conquête sublime.

Ils souhaitent les avantages mais ne réfléchissent pas à l’effort. Il est alors intéressant de rappeler que Simon Pierre, dont l’esprit se sentait si bien avec le Maître glorieux sur le Tabor, ne supporta pas les angoisses de l’Ami flagellé tout au long du Calvaire.

Il est juste que les disciples prétendent à la croissance spirituelle, mais celui qui possède une humble faculté ne la néglige pas parce que son plus proche frère serait détenteur de qualités plus expressives. Chacun d’entre nous travaille avec le matériel qui lui a été confié, convaincu que le Seigneur Suprême n’intervient pas dans le problème des manifestations spirituelles, selon le caprice humain mais en accord avec l’utilité générale.

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Remercier

« Et soyez reconnaissants. » – Paul (Colossiens, 3 : 15)

Il est curieux de voir que la foule des apprentis est toujours désireuse de recevoir des bénédictions. Toutefois, il est rare de rencontrer quelqu’un avec des dispositions pour les administrer.

Dans leur mise en place courante, les ressources spirituelles devraient obéir au même système appliqué aux providences d’ordre matériel.

Au chapitre des bénédictions de l’âme, on ne doit ni recevoir ni utiliser de manière irréfléchie, mais recourir au critère de la prudence et de la droiture afin que les possibilités ne soient pas absorbées par le désordre et l’injustice.

Voilà pourquoi l’apôtre recommande, dans ses instructions aux chrétiens de Colosses, que nous sachions être reconnaissants.

Parmi les disciples sincères, la vieille habitude de manifester la reconnaissance par des phrases enjolivées et élogieuses ne se justifie pas. Dans la communauté des travailleurs fidèles à Jésus, remercier signifie appliquer profitablement les dons reçus, aussi bien envers son prochain qu’envers soi-même.

Pour les parents pleins d’amour, le meilleur remerciement des enfants se trouve dans la compréhension élevée du travail et de la vie dont ils témoignent.

En manifestant de la gratitude au Christ, les apôtres lui ont été loyaux jusqu’au dernier sacrifice. Paul de Tarse reçoit l’appel du Maître et, en signe d’allégresse et d’amour, il sert la Cause Divine à travers des souffrances sans nom, durant plus de trente ans.

Remercier n’est pas seulement une question de mots brillants ; c’est sentir la grandeur des gestes, la lumière des bénéfices, la générosité de la confiance et répondre, spontanément, en portant jusqu’aux autres les trésors de la vie.

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Le Démon

« Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l’un de vous est un démon ! » (Jean, 6 : 70)

Quand la théologie se réfère au démon, le croyant imagine immédiatement le seigneur absolu du mal, dominant un enfer sans fin.

Dans la conception de l’apprenti, la région maudite se trouve dans un espace éloigné, au sein de ténèbres tourmentantes…

Oui, les zones de purgatoire sont innombrables, terribles et douloureuses, mais selon l’affirmation de Jésus lui-même, le démon partageait les travaux apostoliques, demeurait auprès des apprentis et l’un d’eux avait pris l’apparence du propre génie infernal. Cela suffit pour que nous expliquions que le terme « démon » n’indiquait pas, dans la conception du Maître, un géant de la perversité, puissant et éternel, dans l’espace et le temps. Ce terme désigne l’homme en personne, quand il se trouve attaché aux turpitudes du sentiment inférieur.

Nous en concluons que chaque créature humaine présente un certain pourcentage de manifestation diabolique dans la partie inférieure de sa personnalité.

Satan symbolise alors la force contraire au bien.

Quand l’homme le découvre, dans son vaste monde intérieur, il comprend le mal, le combat, évite l’enfer intime et développe les qualités divines qui l’élèvent vers la spiritualité supérieure.

Des foules immenses plongent dans de séculaires désespoirs parce qu’elles ne sont pas encore parvenues à identifier pareille vérité.

Et, commentant ce passage de Jean, nous sommes amenés à nous dire : « Si parmi les douze apôtres, un s’était transformé en démon, malgré la mission divine du cercle qui se destinait à la transformation du monde, combien d ‘autres existent dans chaque groupe d’hommes communs sur Terre ? »

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Faux Raisonnements

« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » (Jacques, 1 : 22)

On ne commente jamais assez l’importance et le caractère sacré de la parole.

L’Évangile lui-même affirme qu’au commencement était le Verbe, et la personne qui examine attentivement la position actuelle du monde reconnaît que toutes les situations difficiles prennent leur source dans le pouvoir de la parole mal appliqué.

Les faux raisonnements ont trompé des êtres humains, des familles et des nations. Certains crurent en de vaines promesses, d’autres en des théories fallacieuses, et d’autres encore à des perspectives de liberté sans obligations. Et des races, des regroupements et des individus, découvrant l’illusion, s’agressent mutuellement en cherchant la responsabilité des fautes.

Beaucoup de sang et de larmes est à mettre au crédit du verbe humain. Il est pour le moment impossible d’évaluer ce prix douloureux, ou de déterminer combien de temps sera nécessaire au rachat indispensable.

Mais dans le tourbillon des luttes, l’ami du Christ peut recourir au trésor évangélique, au profit de sa sphère individuelle.