Personne n’invoque la nécessité de la vigilance pour justifier les manifestations de la malice. L’homme christianisé et prudent sait contempler ses propres problèmes, mais il ne voit jamais le mal là où le mal n’existe pas encore.
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La Langue
« La langue aussi est un feu. » (Jacques, 3 : 6)
L’incurie des individus justifie les amères considérations de Jaques, dans son épître aux compagnons.
Le commencement de toutes les hécatombes sur la Planète se trouve presque toujours dans le mauvais usage de la langue.
Elle est placée entre les membres comme un gouvernail d’une puissante embarcation, à l’image de ce que rappelle le grand apôtre de Jérusalem.
Il y a dans son potentiel des ressources sacrées pour créer, comme le gouvernail de petite taille qui a été installé pour diriger.
La langue détient l’étincelle divine du verbe, mais l’homme, en règle générale, a l’habitude de la détourner de sa fonction édifiante, la localisant dans le marécage de réflexions secondaires et, de ce fait, nous la voyons à l’origine de pratiquement tous les déséquilibres de l’humanité souffrante, cristallisée dans des intentions mesquines, par manque d’humilité et d’amour.
La guerre naît de la langue des intérêts criminels, insatisfaits. Les grandes tragédies sociales prennent leur source, en de nombreuses occasions, dans la conversation des sentiments inférieurs.
Rares sont les fois où la langue de l’homme a consolé et redressé ses frères. Mais reconnaissons que sa disposition est toujours active pour exciter, disputer, déprimer, souiller, accuser et blesser impitoyablement.
Le disciple sincère trouve dans les réflexions de Jacques une brillante thèse pour toutes ses expériences. Et quand arrive la nuit de chaque journée, il est juste de se demander : « Aurais-je utilisé aujourd’hui ma langue comme Jésus utilisa la sienne ? »
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La Loi de L’utilisation
« Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. » (Jean, 6 : 12)
Lorsque la loi de l’utilisation sera observée, la misère disparaîtra du chemin humain.
Le travail de chacun est indispensable contre le gaspillage et l’avarice, car une fois le déséquilibre identifié, le travail de la justice économique sera complet à compter du moment où la bonne volonté résidera en chacun d’entre nous.
Le passage de l’Évangile qui décrit la tâche d’alimenter la foule représente des paroles du Seigneur de la plus haute importance, quand Il évoque les restes de pain, transmettant un enseignement de grande importance aux disciples.
Généralement, au cours des premiers émerveillements de la foi révélatrice, l’apprenti sincère désire se donner corps et âme dans les activités de bienfaisance, sans base dans l’harmonie réelle.
Nous avons ici, indiscutablement une impulsion louable, mais même dans la distribution des biens matériels, il est indispensable d’éviter la perte de contrôle et l’excès.
Le Père ne supprime pas l’hiver parce que quelques-uns de ses enfants se plaignent du froid, mais Il équilibre la situation en leur donnant des couvertures.
La charité réclame enthousiasme, cependant, elle exige également un discernement généreux qui ne fait pas pencher le cœur vers la sécheresse.
Parmi la grande assemblée de nécessiteux de la montagne, il ne manquait assurément pas de fainéants et de gaspilleurs, prêts à détruire les restes du pain, sans nécessité juste. Mais avant que les esprits inconséquents ne se manifestent, Jésus recommanda clairement : « Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. » L’homme devra comprendre que l’utilisation est compréhensible par la Loi, en toute chose, à partir du moment où il se défait de l’abus qui est un poison mortel dans les sources de la vie.
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Qu’éveilles-Tu ?
« En sorte qu’on apportait les malades dans les rues et qu’on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins couvrît quelqu’un d’eux. » (Actes, 5 : 15)
Le conquérant des gloires sanguinolentes répand terreur et ruine sur son passage.
Le politicien astucieux sème la méfiance et le doute.
Le juge partial éveille la peur destructrice.
Le révolté éparpille des nuages de poison subtil.
Le médisant injecte des dispositions malignes chez ceux qui l’écoutent, provoquant le verbe déséquilibré.
Le calomniateur étend les fils de ténèbres sur le chemin qu’il parcourt.
Le fainéant endort les énergies de ceux qu’il rencontre, leur inoculant des fluides affaiblissants.
Le menteur laisse la perturbation et l’insécurité dans son sillage.
Le moqueur, par sa simple présence, inspire et encourage des histoires hilarantes.
À travers les pensées, les mots et les actes, chacun d’entre nous crée l’atmosphère qui lui est propre et qui l’identifie aux yeux d’autrui.
L’ombre de Simon Pierre, qui avait accepté le Christ auquel il se consacrait, était disputé par les souffrants qui trouvaient en lui espérance et soulagement, réconfort et allégresse.
Examine les sujets et les attitudes que ta présence réveille chez les autres. Avec attention, tu découvriras la qualité de ton ombre et, si tu te trouves désireux d’acquérir des valeurs illuminatives avec Jésus, il te sera facile de découvrir tes propres faiblesses et de les corriger.
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Comment Témoigner
« Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes, 1 : 8)
Oui, Jésus est le Sauveur du Monde, mais Il ne libérera pas la Terre de l’emprise du mal sans la contribution de ceux qui cherchent ses ressources salvatrices.
Le Maître Divin a donc besoin d’auxiliaires avec des attributions de préposés et de représentants, en tout lieu.
Le perfectionnement des âmes est impossible sans l’éducation, et l’éducation exige des légions de coopérateurs.
Cependant, pour que nous puissions accomplir la tâche de représentants du Seigneur, dans l’ouvrage sublime d’élévation, les titres extérieurs ne suffisent pas, comme il en va dans les écoles religieuses.
L’obtention de bénédictions du Tout Puissant doit se faire par l’intermédiaire de l’accomplissement de nos devoirs, aussi difficiles et douloureux fussent-ils.
Jusqu’à présent, nous connaissons surtout, sur Terre, le pouvoir de dominer, de gouverner, de refuser et de blesser, qui se trouve facilement accessible dans le champ de la vie.
Mais de rares individus agissent de manière à mériter de la part de Jésus le pouvoir céleste d’obtenir en enseignant, d’aimer en construisant le bien, d’attendre en travaillant, d’aider de manière désintéressée. Sans la réception de telles ressources, qui nous placent auprès du Travailleur Divin, et sans les possibilités de Le réfléchir vers notre prochain, en esprit et en vérité, par le biais de notre effort constant d’application personnelle de l’Évangile, nous pouvons personnifier d’excellents prêcheurs, de brillants littérateurs ou de remarquables sympathisants de la doctrine chrétienne, sans être Ses représentants.
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Spiritisme dans la Foi
« Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles. » – Jésus (Marc, 16 : 17)