Les manifestations de la vie spirituelle demeurent dans tous les fondements de la Révélation Divine, dans les plus divers cercles de la foi.
Ainsi, le Spiritisme, en soi, n’est plus une nouveauté des temps actuels car il figure à la racine de toutes les écoles religieuses.
Moïse établit un contact avec le plan spirituel sur le Sinaï.
Jésus est vu par les disciples, sur le Thabor, entouré de morts illustres.
Le collège apostolique s’entretient avec l’Esprit du Maître, après sa mort, et il consolide dans le monde le Christianisme rédempteur.
Les martyrs des cirques abandonnent la chair frappée en contemplant de sublimes visions.
Mahomet commence une œuvre religieuse après avoir entendu un messager invisible.
François d’Assise perçoit des émissaires du Ciel qui l’exhortent à la rénovation de l’Église.
Luther perçoit la présence d’êtres d’un autre monde.
Thérèse d’Avila reçoit la visite d’amis désincarnés et en arrive à visiter des régions expiatoires, grâce au phénomène médiumnique de dédoublement.
Des signes du Royaume des Esprits suivront ceux qui croient, affirme le Christ. Dans toutes les institutions de la foi, il y a ceux qui jouissent, ceux qui profitent, ceux qui calculent, ceux qui critiquent, ceux qui surveillent… Ceux-là sont encore des candidats à l’illumination définitive et rénovatrice. Mais ceux qui croient et acceptent les décisions de service qui proviennent d’En Haut, seront suivis par les notes révélatrices de l’immortalité, où qu’ils soient. Au nom du Seigneur, émettant des vibrations sanctifiantes, ils expulseront les ténèbres et la méchanceté et seront facilement reconnaissables parmi les hommes effrayés, parce qu’ils parleront toujours dans la langue nouvelle du sacrifice et de la paix, du renoncement et de l’amour.
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Traitement Des Obsessions
« La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris. » (Actes, 5 : 16)
L’église chrétienne des premiers siècles ne laissait pas stagner les idées rédemptrices du Christ sur des plateaux d’argent et au milieu des splendeurs du culte extérieur.
Elle était vivante, pleine d’appels et de réponses.
À son image, le Spiritisme évangélique ouvre aujourd’hui ses portes bienfaitrices à celui qui souffre et qui cherche le chemin salvateur.
Il est curieux de noter que l’énorme travail des spirites d’aujourd’hui, dans l’aide portée aux obsessions complexes et douloureuses, était familier aux apôtres. Ils moralisaient les esprits perturbés, rénovant par l’exemple et par l’enseignement, non seulement les désincarnés souffrants, mais également les médiums infirmes qui souffraient de leurs influences.
Dès les premières heures de travail doctrinaire, l’âme du Christianisme sait que des êtres invisibles errent dans le monde en générant des blessures psychiques chez ceux qui se retrouvent sous leur action, et elle connaît les exigences du travail de conversion et d’élévation qu’il lui appartient de réaliser. Mais les dogmes religieux l’empêchèrent d’agir efficacement depuis de nombreux siècles.
Cependant, de nos jours, les situations primitives de la Bonne Nouvelle ressurgissent.
Des entités spirituelles ignorantes et infortunées acquièrent une nouvelle lumière et une nouvelle route à suivre, dans les centres d’amour que le Spiritisme chrétien a institué, vainquant les préjugés et les grands obstacles.
Le traitement des obsessions n’est donc pas un travail excentrique au sein de nos cercles de foi rénovatrice. Il représente simplement la continuité de l’effort de salut pour les égarés de toutes sortes, commencé par les mains lumineuses de Jésus.
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Dans la Révélation de la Vie
« Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. » (Actes, 4 : 33)
Les compagnons directs du Maître Divin n’ont pas établi les services de la communauté chrétienne sur des principes figés, inchangeables. Ils ont cultivé l’ordre, la hiérarchie et la discipline, tout en aidant également l’esprit du peuple, distribuant les biens de la révélation spirituelle, selon la capacité réceptive de chacun des candidats à la foi nouvelle.
Nier à présent la légitimité de l’effort spirite, au nom de la foi chrétienne, revient à faire preuve d’ignorance ou de légèreté.
Les disciples du Seigneur connaissaient l’importance de croire à la survivance pour que triomphe la vie morale. Ils se virent eux-mêmes radicalement transformés, après la résurrection de l’Ami Céleste, lorsqu’ils reconnurent que l’amour et la justice régissent l’être après la tombe. C’est pour cette raison qu’ils attiraient de nouveaux compagnons auxquels ils transmettaient la conviction que le Maître continuait d’être vivant et actif, au-delà du sépulcre.
De ce fait, le ministère apostolique ne se partageait pas seulement entre la discussion portant sur les problèmes intellectuels de la croyance et les louanges d’adoration. Les continuateurs de l’œuvre du Christ fournissaient « force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » et, en face de l’amour avec lequel ils se dévouaient à l’ouvrage salutaire, ils y trouvaient « une grande grâce ».
Le Spiritisme évangélique vient mettre en mouvement le service divin qui contient en lui-même non seulement la croyance consolatrice, mais également la connaissance indiscutable de l’immortalité.
Les écoles dogmatiques continueront à aligner des articles de foi inopérants, congelant les idées par d’absurdes affirmations, mais le Spiritisme chrétien vient restaurer dans ses activités rédemptrices, l’enseignement de la résurrection individuelle, consacré par le Maître Divin qui revint Lui-même des ombres de la mort afin d’exalter la continuité de la vie.
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Conservons la Santé Mentale
« Songez aux choses d’en haut, non à celles de la terre. » – Paul (Colossiens, 3 : 2)
Le christianisme primitif connaît la nécessité de conserver un esprit sain et illuminé d’aspirations supérieures, dans la vie de ceux qui embrassent dans l’Évangile la rénovation profonde.
Le travail de penseurs remarquables des temps présents prend ses racines plus loin, dans le passé.
Ceux qui s’occupent des phénomènes médiumniques savent maintenant que la mort de la chair n’impose pas les délices célestes.
L’homme se trouvera, après la tombe, en possession des vertus et des défauts, des idéaux et des vices qu’il avait alors qu’il se trouvait dans son corps.
Le criminel s’aimante au cercle de ses propres délits quand il ne se menotte pas aux compagnons, dans la faute commise.
L’avare est prisonnier des biens superflus qu’il a amassés abusivement.
Le vaniteux demeure lié aux titres passagers.
L’alcoolique surveille les possibilités de satisfaire la soif qui domine ses centres de force.
Celui qui se passionne pour les organisations capricieuses du « moi », dépense de longues journées pour se défaire des voiles de l’illusion qui le retiennent prisonnier.
Le programme précède le service.
Le projet définit la réalisation.
La pensée est une énergie rayonnante. Répandons-la sur la Terre et nous nous attacherons naturellement au sol. Élevons-la vers les Hauteurs et nous conquerrons la spiritualité sublime.
Notre esprit réside là où nous projetons nos pensées, fondations vivantes du bien et du mal. C’est pour tout cela que Paul disait avec sagesse : « Songez aux choses d’en-haut. »