15 июля.
Адрес: Князю Петру Андреевичу Вяземскому.
94. В. Л. Давыдову (?) Июнь 1823 г. - июль 1824 г. Кишинев - Одесса. (Черновое)
С удивлением слышу я, что ты почитаешь меня врагом освобождающейся Греции и поборником турецкого рабства, Видно слова мои были тебе странно перетолкованы. Но что бы тебе ни говорили, ты не должен был верить, чтобы когда-нибудь сердце мое недоброжелательство<вало> благородным усилиям возрождающего<ся> народа. Жалея, что принужден оправдываться перед тобою, повторю и здесь то, что случалось мне говорить касательно греков.
Люди по большой части самолюбивы, беспонятны, легкомысленны, невежественны, упрямы; старая истина, которую вс -таки не худо повторить. Они редко терпят противуречие, никогда не прощают неуважения; они легко увлекаются пышными словами, охотно повторяют всякую новость; и, к ней привыкнув, уже не могут с нею расстаться.
Когда что-нибудь является общим мнением, то глупость общая - вредит ему столь же, сколько единодушие ее поддерживает. Греки между европейцами имеют гораздо более вредных поборников, нежели благоразумных друзей. Ничто еще не было столь народно, как дело греков, хотя многие в их политическом отношении были важнее для Европы.
95. В. Л. Давыдову (?) Июнь 1823 г. - июль 1824 г. Кишинев - Одесса. (Черновое) (25)
de Constantinople -
96. И. С. Деспоту-Зеновичу. 8 августа 1824 г. Село Колпино.
Александр Пушкин сердечно благодарит Игнатия Семеновича Зеновича за его заочное гостеприимство. Он оставляет его дом, искренно сожалея, что не имел счастия познакомиться с почтенным хозяином.
8 августа 1824
97. A. H. Раевский - Пушкину. 21 августа 1824 г. Александрия, около Белой Церкви.
Vous avez eu grand tort, cher ami, de ne pas me donner votre adresse, de vous imaginer que je ne saurais vous retrouver au fin fond du gouvernement de [Kieff] Pskoff, vous m'auriez йpargnй du temps perdu en recherches et vous auriez reзu ma lettre plutфt. - Vous craignez, dites-vous, de me compromettre par votre correspondance, cette crainte est puлrile sous bien des rapports et puis il est des circonstances oщ l'on passe par-dessus ces considйrations. - Du reste, que peut'il y avoir de compromettant dans notre correspondance? je ne vous ai jamais parlй politique, vous savez que je n'ai pas grand respect pour celle des poлtes et si j'ai un reproche а vous faire, c'est celui de ne pas assez respecter la Religion, notez bien cela, car ce n'est pas la premiиre fois que je vous le dis. - C'est un besoin rйel pour moi que de vous йcrire: on ne passe pas impunйment tant de temps ensemble; sans faire entrer en ligne de compte toutes les bonnes raisons que j'ai [de] pour vous porter une amitiй vйritable, l'habitude seule suffirait pour former un lien [vйritab
Je ne vous parlerai pas de votre malheur, je vous dirai seulement que je ne dйsespиre nullement de votre situation prйsente, elle s'amйliorera, je n'en doute pas. La seule chose que je craigne pour vous c'est l'ennui du moment, aussi [je] n'ai-je pris la plume que pour chercher а vous amuser, а vous distraire, а vous parler du temps passй, de notre existence d'Odessa, qui n'йtait pas brillante, il est vrai, mais que le souvenir et le regret doivent nйcessairement embellir а vos yeux. - Минувшей жизнию повею.
Risnitch a repris les rкnes du gouvernement du Thйвtre, les actrices n'obйissent plus qu'а sa voix, quel dommage que vous n'y soyez plus. Zavalievsky continue а faire le bonheur de ses amis et connaissances, maintenant il a une nouvelle prйtention, c'est celle de littйrateur: il a fait le voyage de la Cфte Mйridionale de la Crimйe а cheval, le Mйrite des femmes а la main, se rйcriant а chaque pas tantфt sur les beautйs de la poйsie, tantфt sur celles de la nature le tout en mauvais franзais а la portйe de la belle compatriote seulement et de votre carricature qui parfois mкme trouvait du mauvais goыt dans son enthousiasme, il a fini par tomber de cheval au milieu de ses rкveries poйtiques. - Je remets а une autre lettre le plaisir de vous parler des faits et gestes de nos belles compatriotes, prйsentement je vous parlerai de Tatiana. - Elle a pris une vive part а votre malheur, elle me charge de vous le dire, c'est de son aveu que je vous l'йcris, son вme douce et bonne n'a vu dans le moment que l'injustice dont vous йtiez la victime, elle me l'a exprimй avec la sensibilitй et la grвce du caractиre de Tatiana. - Sa charmante fille mкme se rappelle de vous, elle me parle souvent du fol M-r Pouchkin et de la canne а tкte de chien que vous lui avez donnй. - J'attends tous les jours une petite image avec les deux premiers vers que vous avez fait pour elle.
Mon cher ami, de grвce ne vous laissez point aller au dйcouragement, prenez garde qu'il n'affaiblisse vos belles facultйs; prenez soin de vous-mкme, ayez patience, votre situation s'amйliorera, on reconnaоtra l'injustice de la rigueur dont on use envers vous; c'est un devoir envers vous-mкme, envers les autres, envers votre pays mкme que de ne vous laisser abattre; n'oubliez pas que vous кtes l'ornement de notre littйrature naissante et que les traverses momentanйes dont vous кtes victime ne peuvent porter atteinte а votre gloire littйraire. - Je sais que votre premier exil a fait du bien а votre caractиre, que vous n'кtes plus aussi йtourdi, inconsidйrй, continuez de mкme et de plus respecter la religion et je ne doute nullement que dans un court espace de temps vous ne soyez tirй de votre maudit village.
Adieu. Votre ami A. Raпevsky.
21 Aoыt 1824 Alexandrie prиs Blelatserkow. Mon adresse est toujours а Kieff.
98. H. H. Раевский-сын - Пушкину. Конец августа - начало сентября 1824 г. Белая Церковь.
J'ai appris avec beaucoup de peine, mon cher Pouchkin, votre dйpart pour les terres de votre Pиre. Ainsi donc je n'aurai plus la perspective de vous voir de sitфt. Quant а votre changement de destination, je n'en augure pas trop de mal, j'espиre que c'est un pas vers la fin de votre exil. J'espиre aussi que votre proximitй de Pйtersbourg vous mettra а mкme de voir souvent votre famille et vos amis ce qui diminuera de beaucoup les ennuis de votre sйjour а la campagne. J'ai йtй longtemps sans vous йcrire car j'ai fait une grande maladie, dont je ne suis pas encore totalement rйtabli. Continuez de m'йcrire et faites le longuement et souvent, ne craignez pas de me compromettre, ma liaison avec vous date de bien avant votre malheureuse histoire; elle est indйpendante des йvйnements qui sont survenus et que les erreurs de votre premiиre jeunesse ont amenйs. J'ai un conseil а vous donner, soyez prudent, non pas que je craigne leur retour, mais je crains toujours quelque action imprudente qu'on pourrait interprкter dans ce sens et malheureusement les antйcйdents donnent prise sur vous. Si je ne vois pas de changement а votre situation, comme je tiens beaucoup а vous voir, je vous promet de venir chez vous avant un an; si votre situation change il faut que vous vous engagiez а venir me voir pour le mкme terme. Adieu, mon cher ami, conservez moi l'amitiй que vous m'aviez tйmoignй, qu'elle soit indйpendante de l'йloignement oщ nous vivons et du temps qu'il pourra durer. Adieu, je suis fatiguй de vous йcrire, je n'ai pas la tкte а moi. Mon adresse est la mкme: а Kief, au nom de mon Pиre. Envoyez-moi la vфtre.