— Demain, j’ai l’occasion de rencontrer Balzac. Nous allons échanger quelques idées.
— Vous avez beaucoup de chance, car vous allez faire là une excellente affaire.
— Mademoiselle, dit un chef de service à sa secrétaire, pensez à refaire au moins trois fois vos additions, avant de m’en soumettre le résultat.
Le lendemain, elle se présente avec un large sourire aux lèvres:
— Monsieur, j’ai fait dix fois les calculs…
— Parfait! Dit le chef de service.
— …et voilà mes dix résultats, ajoute‑t-elle.
Ce monsieur rencontre un de ses amis et demande:
— Tiens, te voilà boxeur maintenant?
— Pourquoi?
— Si j’en juge d’après les gants que tu portes…
— Non, je vais simplement à la chasse.
— Tu plaisantes?
— A la chasse aux hérissons.
Un Anglais est en train de tondre son gazon, une pelouse vraiment magnifique.
Un Américain passe, regarde ce tapis vert et demande:
— Hello, combien de temps vous a‑t-il fallu pour obtenir un résultat aussi sensationnel?
— Deux mille ans!
Bill a six ans. Il ne veut pas manger sa viande. Sa grand‑mère tâche de le raisonner.
— Moi, quand j’étais petite, mes parents étaient trop pauvres pour me donner de la viande, tu sais, mon petit garçon.
— Alors, grand‑mère, dit Bill, tu dois être bien contente de vivre avec nous pour en manger tous les jours.
Dans un grand restaurant, le chef de l’orchestre s’approche, avec son violon sous le bras, d’une table où a pris place un couple de touristes. Il s’incline courtoisement et demande à l’homme:
— Pardon, monsieur, c’est vous qui avez demandé un czardas?
— Non. Nous avons demandé une goulache.
— Tu connais Durand, le banquier?
— Oui. Il a bien mauvaise réputation.
— Je te crois. On m’a tellement dit qu’il était malhonnête que quand il me serre la main, je compte mes doigts.
— Alors, comment vous portez‑vous depuis ma dernière visite?
— Très bien, docteur, il faut que je vous remercie.
Le remède que vous m’avez indiqué m’a guéri en trois jours.
— C’est parfait, murmure le docteur, alors je vais en prendre moi aussi.
Ce monsieur dit à son médecin:
— Il m’arrive des choses curieuses… Figurez‑vous que j’entends des voix…
— Tiens, comme c’est curieux! Et ces voix, que vous disent‑elles?
Et le monsieur répond:
— Malheureusement, docteur, je ne peux pas les entendre… je suis très dur d’oreille.
Madame Dubois dit à son mari:
— Donne‑moi quatre cents francs pour la pauvre femme qui vient de sonner à la porte.
— Quatre cents francs! Tu es folle! Donner quatre cents francs pour rien!
— Oh, en échange elle me laissera une des adorables petites robes qu’elle vend!
Dans un grand magasin de confection, le jeune Henri essaye un veston.
Cela fait une bonne demi‑heure que la mère est en train de réfléchir. Finalement, le père s’écrie:
— Tu ferais bien de te décider, Antoinette, sinon Henri aura trop grandi pour le porter!
Pascal vient rendre visite à son ami Dominique. Avant de repartir, il demande à ce dernier la permission de prendre une cigarette pour le chemin du retour, mais, au lieu d’en prendre une seule il en prend deux. Dominique lui lance ironiquement:
— Oh! Pascal, merci d’être venu d’aussi loin!
Ce brave tailleur explique un jour à un de ses amis.
— Moi, j’ai adopté pour principe de ne jamais réclamer d’argent à un bon client.
L’ ami réfléchit et demande:
— Oui, mais s’il ne te paie pas? Et le tailleur dit:
— Alors, ce n’est pas un bon client, et je réclame.
Un monsieur prévient une dame qui allait s’asseoir sur un banc.
— Attention, madame, on vient de repeindre ce banc. La dame se laisse tomber sur le banc et tend l’oreille:
— Comment? dit‑elle.
— En noir, murmure‑t-il.
Ces deux dames se rencontrent et la première demande:
— Vous avez de bonnes nouvelles de votre fils?
— Oui, il est toujours à Paris.
— Il poursuit ses études?
— Non, maintenant il est docteur en médecine.
— C’est bien, vous devez être contente?
— Vous savez, il débute seulement, pour le moment, il ne soigne que les bébés!
Jojo a sept ans. Un jour il va à sa première leçon de musique, sa boîte à violon sous le bras. Il rencontre son ami Paul qui lui demande, étonné:
— Où vas‑tu, avec ta boîte sous le bras?
— Apprendre à jouer du violon..
— A jouer du violon?
— Mais oui, du violon.
Alors Paul dit:
— Pourquoi, tes parents n’ont pas les moyens d’acheter la télé?…
Au cours d’une réception, quelqu’un dit à ce monsieur célèbre:
— Mon cher monsieur, je suppose que votre ville doit être fière d’avoir vu naître un homme aussi grand que vous.
— Oh, vous savez, dit le monsieur célèbre, quand je suis né, j’étais encore petit.
Anatole a réussi, à l’aide de recommandations, à travailler dans un magasin, qui vend des voitures.
Un jour, son chef lui dit:
— Voilà un nouveau modèle que nous lançons, il faut le pousser.
Anatole ouvre de grands yeux et demande:
— Mais, monsieur, sérieusement, vous ne pensez pas que les clients préfèrent les voitures qui roulent toutes seules?
Un metteur en scène reçoit la visite d’un jeune comédien.
— Ça marche? lui demande‑t-il.
— Oui, répond l’autre, on m’a proposé un rôle de mari, dans la prochaine pièce.
— Ne vous découragez pas, ce n’est qu’un début. La prochaine fois, vous aurez peut-être quelques lignes de texte.
Ce chauffeur donne un violent coup de frein, et la voiture qu’il conduit ne fait qu’effleurer le piéton. Le chauffeur descend et dit:
— Tenez, mon brave, voilà cent francs. Laissez‑moi votre adresse. Je vais vous envoyer encore deux cents francs.
Le piéton s’écrie furieux:
— Non, sans blague, vous croyez peut-être que vous pouvez m’écraser à crédit?
Le docteur finit d’ausculter le patient qu’il a fait allonger sur la table métallique dans son cabinet.
Il lui dit:
— Mon cher, je puis vous affirmer que vous êtes solide comme un chêne. Je me demande d’ailleurs pour quelle raison vous êtes venu me voir.
Et l’autre explique:
— Pour les lavabos: je suis plombier.
Un journaliste demande à une célèbre romancière pourquoi elle a choisi cette profession:
— J’ai toujours été très paresseuse, explique la dame, et j’ai décidé de me lancer dans la littérature le jour où je me suis rendu compte que c’est le seul métier qu’une honnête femme puisse exercer en passant la moitié de ses journées au lit.