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C’est ainsi qu’il pénétra dans la ville, encapuchonné, l’oreille tendue aux moindres bruits de la rue, dont il ne pouvait interpréter les changements au fil de leur progression.

Il restait sensible aux traces autour de lui, aux récentes comme aux plus vieilles ; il pouvait dresser la cartographie des rues d’aujourd’hui et d’hier, sans se faire une idée précise des bâtiments attenants, à l’exception de leur hauteur aux traces récentes grimpant d’étage en étage.

Lui apparaissaient également des recoins non visités depuis des millénaires, grâce aux traces sans âge qui s’y promenaient. Il ne pouvait toutefois deviner pourquoi personne n’y avait mis les pieds depuis tant d’années.

Enfin, on posa la chaise dans un jardin, comme semblaient l’indiquer les piaillements des oiseaux et leurs traces qui allaient et venaient dans le ciel. On ouvrit la portière et une main ôta le sac de sa tête.

C’était celle d’une femme habillée d’une simple tunique, aux cheveux coupés court, grossièrement, qui n’était pas belle mais plus que ça, comme Rigg.

« Bienvenue à Aressa Sessamo, Rigg, le salua-t-elle. Je suis ta mère. »