[47] Rédaction correcte du derniers vers:
«Et moi, je dois rester? Pourquoi moi?»
[48] Rappelez-vous le passage suivant de Jules César, de Shakespeare (III, 3):
Cinna. – C'est vrai, mon nom est Cinna.
Les Citoyens. - Déchirez-le en morceaux. C'est un conjuré.
Cinna. – Je suis Cinna le poète. Je ne suis pas Cinna le conjuré.
Les Citoyens. – Peu importe; son nom est Cinna; arrachez-lui son nom de son cœur et laissez-le courir.
[49] Il s'agit du rêve qui m'a servi d'exemple dans une petite monographie«Sur le rêve», parue dans le No VIII des Grenzfragen des Nerven- und Seelenlebens, publiés par Löwenfeld et Kurella, 1901.
[50] Achol signifie à peu près. sans bile. (N. d. T.)
[51] Alcool éthylique
[52] Le mot Tod signifie «mort».
[53] L'anonyme a écrit «ihren Sohn» (son fils), au lieu de «Ihren Sohn» (votre fils). Le lapsus avait donc consisté dans la substitution d'un i minuscule à un I majuscule. (N. d.T.)
[54] Verschreiben signifie à la fois «prescrire» et «commettre un lapsus calami».
[55] Cf. Traumdeutung, 51 édition, 1919. Section consacrée a travail de rêve, i.
[56] Cette erreur est donc fondée sur la confusion entre les mots Stütze (appui) et Sturz (chute); stürzen (s'écrouler). (N. d. T.)
[57] Entre le «lapsus calami» et l'oubli» se situe le cas où l'on oublie d'apposer sa signature. Un chèque non signé équivaut à un chèque oublié. Pour montrer la signification d'un pareil oubli, je citerai le passage suivant d'un roman, qui m'a été signalé par le Dr H. Sachs:
«On trouve dans le roman de John Galsworthy: The Island Pharisees, un exemple instructif et très net de la certitude avec laquelle les poètes savent utiliser dans un sens psychanalytique le mécanisme des actes symptomatiques et des actes manqués. Ce qui constitue le centre du roman, c'est la lutte qui s'accomplit dans l'âme d'un jeune homme appartenant à la classe moyenne aisée, entre son profond sentiment de solidarité sociale et les conventions de sa classe. Dans le chapitre XXVI, l'auteur nous raconte l'effet que produit sur lui une lettre d'un jeune vagabond auquel, entraÎné par sa conception de la vie, il a une fois prêté son appui. La lettre ne contient aucune demande directe d'argent, mais décrit une situation excessivement misérable, ce qui n'invite guère à d'autre conclusion. Le destinataire commence par se dire qu'il est déraisonnable de gaspiller de l'argent pour venir en aide à un incorrigible, au lieu de soutenir des institutions de bienfaisance. «Tendre à autrui une main secourable, lui donner une partie de soi-même, lui faire un signe amical, et cela sans aucune prétention, pour la seule raison qu'il est dans le besoin: quelle absurdité sentimentale! Il faut savoir s'arrêter à un moment donné et se tracer une limite qui ne devra pas être dépassée!» Et pendant qu'il faisait à voix basse ces réflexions, il sentait sa loyauté se révolter contre sa conclusion: «Menteur, tu veux tout simplement garder ton argent, et voilà tout!»
«Il écrit aussitôt une lettre amicale qui se termine par les mots suivants: «Ci-joint un chèque. Votre dévoué Richard Shelton.»
«Avant même qu'il ait rédigé le chèque, un papillon qui tournoyait autour de la bougie avait détourné son attention; il se proposa de l'attraper et de le mettre en liberté; et tandis qu'il était occupé à cette besogne, il oublia de mettre le chèque dans la lettre. Celle-ci fut expédiée telle quelle.»
Mais cet oubli est motivé de manière encore plus précise que par la tendance à éviter une dépense, tendance que Shelton semblait avoir réussi à refouler.
Retiré à la campagne chez ses futurs beaux-parents, Shelton se sent seul dans la société de sa fiancée, de sa famille et de leurs invités. Par son acte manqué, il signifie qu'il serait heureux de revoir son protégé qui, par son passé et sa conception de la vie, se trouve en complète opposition avec le milieu irréprochable, dont tous les membres se soumettent uniformément aux mêmes conventions, dans lequel se trouve actuellement Shelton. Et effectivement, le protégé qui, dépourvu d'appui pécuniaire, ne peut se maintenir à sa place, arrive quelques jours plus tard pour obtenir l'explication de l'absence du chèque annoncé dans la lettre.
[58] Il arrive généralement que le cours de la conversation fasse surgir des détails se rapportant à la première visite.
[59] Je proposerais la même explication pour un grand nombre de ces faits accidentels auxquels Th. Vischer a donné le nom de «malices des choses».
[60] Lorsqu'on demande à quelqu'un s'il n'a pas eu la syphilis dix ou quinze ans auparavant, on oublie facilement qu'au point de vue psychique ce quelqu'un envisage la syphilis tout autrement que, par exemple, une crise de rhumatisme aigu. – Dans les renseignements fournis par les mères concernant les antécédents de leurs filles névrosées, il est difficile de faire avec certitude la part de l'oubli et celle du manque de sincérité, car les parents écartent ou refoulent systématiquement tout ce qui peut servir d'obstacle éventuel au futur mariage de la jeune fille. – Un homme qui vient de perdre, à la suite d'une affection pulmonaire, sa femme qu'il aimait beaucoup, me communique le cas suivant de faux renseignements fournis au médecin, sans qu'on puisse expliquer le mensonge commis envers ce dernier autrement que par l'oubli: «La pleurésie de ma femme n'ayant subi aucune amélioration depuis plusieurs semaines, le Dr P. fut appelé en consultation. En recherchant les antécédents, il posa les questions habituelles, entre autres celle de savoir s'il y avait eu d'autres cas d'affections pulmonaires dans la famille de ma femme. Celle-ci répondit négativement et, quant à moi, je ne me souvenais de rien de pareil. Au moment où le Dr P. allait prendre congé, la conversation tomba comme par hasard sur les excursions, et à cette occasion me femme dit: «Même pour aller à Langersdorf, ou est enterré mon pauvre frère, le voyage est trop long.» Ce frère est mort, il y a une quinzaine d'années, à la suite de multiples lésions tuberculeuses. Ma femme l'aimait beaucoup et m'a souvent parlé de lui. Je me suis même rappelé qu'à l'époque où fut établi le diagnostic de pleurésie, ma femme était très préoccupée et disait tristement: «Mon frère est mort, lui aussi, d'une maladie des poumons.» Or, le souvenir de cette maladie du frère était tellement refoulé chez elle que même après avoir émis son avis sur une excursion à L., elle ne trouva pas l'occasion de corriger les renseignements qu'elle avait donnés précédemment sur les antécédents maladifs de sa famille. J'ai moi-même succombé de nouveau à cet oubli, au moment où elle parla de Langersdorf. – Dans son travail déjà mentionné à plusieurs reprises, M. E. Jones raconte un cas tout à fait analogue: Un médecin dont la femme était atteinte d'une affection abdominale d'un diagnostic incertain, lui dit un jour à titre de consolation: «Quel bonheur du moins qu'il n'y ait pas eu de cas de tuberculose dans ta famille.» À quoi la femme répond, très surprise: «As-tu donc oublié que ma mère est morte de tuberculose, que ma sœur ne s'est rétablie de sa tuberculose que pour être de nouveau abandonnée des médecins?»