Il arpentait l’allée menant au perron, à grandes enjambées, sans s’occuper de moi. Je le suivais en me demandant si j’allais le tuer ou lui dire de rester. Comme j’atteignais la porte, quatre corbeaux se sont envolés du gros noyer faisant face à l’entrée et se sont mis à tournoyer d’un vol plat au-dessus de la propriété. J’ai regardé leur ronde noire un moment. Était-ce un nouveau présage ou bien la conclusion du premier ?
Riton m’a pris la clé pour ouvrir car ma main tremblait. Il s’est ensuite effacé, afin de me laisser entrer, comme on le fait avec un invité.
Et, en passant devant lui, machinalement, j’ai murmuré :
— Merci.
FIN